Canyon d’Artazul, Navarra Espagne.
V4 A3 III
TPDC : 3h
4 participants : Adeline, Stéphane A, Vincent P et Gérard.
Ce samedi 11 mai 2024, nous voilà 4 à nous retrouver à Béhobie autour d’une table garnie de cafés ou jus d’orange, c’est au choix. Petit groupe donc, il restait de la place, tant pis pour les absents avec 3 personnes qui vont découvrir la pépite de Navarre.
Conduits par Stéphane, avec sa voiture toute récente, hybride –automatique-supersonique-toute propre (l’informatique ça paye !!), il nous faudra une bonne heure pour arriver au parking du « Manantial d’Arteta ».
Pas de navette voiture, mais une approche à pied par un sentier bien escarpé (surement pas du goût de Krystof notre cher président). Il nous faudra 1 petite heure pour remonter vers le départ du canyon du jour.
Motivés et excités par cette descente, nous voilà nous habiller activement et préparer nos sacs en enkitant soigneusement les 3 cordes du club : aujourd’hui il y a 2 cordes de 68m et une de 48m. Pendant que mes 3 acolytes s’affairent, de mon côté également je me prépare : top, chausson néoprène, combinaison, chaussures canyon et……..BAUDRIER. A ma grande stupeur cet équipement hautement important pour ma survie faisait défaut, j’ai oublié mon baudard. Personne ne voulait le croire, le cadre organisateur de la sortie n’a pas son baudrier. Abattu, je ne participais pas trop à la discussion pour savoir quelles possibilités il nous restait. Déçu voir même vexé d’une telle omission, je me suis mis à l’écart et j’ai vidé les quelques ustensiles qui me restait dans le sac : dégaine et huit de secours, 2 mousquetons à vis et 2 Daisy Chain. Cinq minutes m’auront suffi pour confectionner un baudrier de raccroc, il était temps que je m’en sorte, car même si je ne l’ai pas entendu, je soupçonne le trio d’avoir pensé m’infliger différentes sanctions : on va le dire à tous les adhérents, on va demander à le radier des cadres, on va tout faire pour le virer du club et j’en passe sûrement.
Bref, nous voilà prêts à négocier le premier rappel du jour tout de suite sans même s’être échauffés. Aux commandes Bixente pour l’installation et Adeline pour le débrayable du bas (en fait Adeline qui sort d’un stage « grandes verticales » il y a une petite semaine se régale à mettre en application tout ce qu’elle a pu apprendre). Tout se passe parfaitement (même si je n’étais pas très fier suspendu à 35m de haut avec ce soi-disant baudrier), le timing a été parfait car toutes les manips ont été bien fluides. En fait ce canyon est divisé en 3 sections, la première que nous venons de passer est une cascade de 35m, la suivante sera un défilé ou s’enchaine sauts, petits rappels et toboggans et la dernière sera une cascade de 45m.
Nous entrons dans le défilé où les parois se resserrent et la lumière s’estompe. Ce long couloir est magnifique : la couleur de l’eau tantôt claire et limpide tantôt vert foncée, la roche gris claire et ses strates zébrées. Les verticales s’enchaînent, nous les passons en sautant dans des vasques bien pleines, en toboggan dans la marmite piège et en installant à tour de rôle 7 rappels de 6 à 12 m. Tout le monde s’amuse car on se croirait dans un Aqualand.
Dernier obstacle, et pas des moindres, une cascade de 45m avec 30m en araignée sous une gerbe très légère, histoire de prendre une douche avant de rentrer chez nous. Aux commandes, cette fois-ci Stéphane à l’équipement et Vincent au débrayable du bas. Les 2 compères s’en sont sortis sans problème, les manipulations ont été fluides grâce à une communication bien préparée au départ : il n’y a pas à tortiller, si l’on veut réussir ce genre de technique, il faut prendre le temps de se mettre d’accord sur la communication !
Enfin voilà, ce petit bijou de canyon a été descendu tranquillement en se faisant plaisir tant par son côté joueur que par son aspect technique. Quelques bières plus tard la question du jour n’a pas été abordée : faut-il revoir la liste des cadres à Leize Mendi ? N’ayant pas rechigné à écrire ce compte rendu, je souhaite la clémence de mes partenaires du jour.
GG
