Dimanche 13 octobre 2024 – Gouffre Charlotte (Arbailles)

Franck C, David I, Darioush
TPST : 5h

Nous l’avons approchée et contournée à maintes reprises, mais nous ne lui avons jamais rendu visite…Je parle de Charlotte bien sûr. LE Charlotte, numéro de matricule NA001, qui se distingue par son imposant puits d’entrée de 108m.
D’après nos sources, ce ne sera pas forcément du gâteau : l’équipement est potentiellement ancien, potentiellement en partie restauré, potentiellement inexistant. Cerise sur la charlotte, mon Pantin est resté à la maison…d’où la corvée de CR.
On assure le coup en embarquant le perfo et la trousse à spits.
Les 3 bonshommes arrivent sur les lieux après 20 min de marche d’approche, chacun chargé d’un kit à l’indémodable toile jaune.
Le trou s’ouvre sur les hauteurs d’une profonde doline que l’on franchit par un pont rocheux un peu scabreux.
Je pars en tête, suivi de David et de Franck. L’équipement est assez évident, de nouveaux spits couleur métal côtoient les anciens, couleur minerai. Val a fait du beau travail !
Seul le dernier frac n’a pas été rénové. Le vieux monopoint est taraudé et secondé d’une cheville neuve.
En bas, une pente terreuse se termine par deux étroitures opposées, l’une paraissant plus sélective que l’autre (0,5 VJL environ). Nous partons vers l’ouest et le réseau des Angevins, qui selon toute vraisemblance sera moins gourmand en matos.
Après un passage en fausse diaclase il faut déjà ressortir la corde. Un bloc nous sert de départ de MC pour cette verticale de 15m. David dégaine également le perfo et ajoute deux nouveaux points à la tête de puits pas suffisamment confortable à notre goût.
En bas de cette salle très haute de plafond, une courte escalade dans un renfoncement fait apparaître une corde remontante, dont le marquage atteste de son grand âge : 35 ans ! Bien sûr personne ne sera tenté d’y poser le bloqueur…Les fox Franck et David fouillent tant qu’ils peuvent, en rêvant d’une hypothétique traversée NA455* – Charlotte. Pourquoi pas, la cheminée qui surplombe la corde s’élève à une bonne quizaine de mètres et l’on croit deviner l’amorce d’une galerie.
Nous repartons vers la base du grand puits. Je me comprime dans la seconde étroiture histoire de relever l’équipement du puits Mottesi pour une future visite.
David s’attelle au déséquipement tandis que je galère avec ma double pédale, plus l’habitude de synchroniser les deux pieds ! Franck me talonne. Tout se passe dans une entente et une solidarité sans faille, comme en témoigne cet authentique extrait de dialogue :

« C’est libre ?
– Nooon !
– C’est libre ?
– Ouiiii !
– C’est libre ?
– Ouiiiiiiii !
– C’est libre ?
– Ta gu**le !
– … !?! »

Darioush
Photos : Franck

*Trou que nous explorons un peu au-dessus du Charlotte, arrêt actuel sur le fameux méandre 5 cm mais courant d’air perceptible !

En prime, David a relevé l’équipement :

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