Cueva de Aribe, Ariveko Harpea ou Aldasatxea (secteur Aitza) – Navarre
Samedi 25 janvier 2025
TPST : 5h00
Alexis, Serge, David, Darioush, Franck, Hélène et Frédéric
8h30 au club pour préparer la sortie : on part pour équiper en fixe afin de boucler la topo de la Perta Jano dans les prochains mois. Le vent du sud souffle encore et la température est agréable. Direction les crêtes frontières, on bascule vers Orbaizeta. La pluie commence à tomber et la température chute.
Les mois précédents Serge a trouvé une piste qui conduit au-dessus de la naissance du talweg du gouffre visé. Nous découvrons malheureusement que cette piste du parc a été entre-temps interdite. Demi-tour pour récupérer l’accès classique mais nous nous trouvons sur une piste détrempée et glissante. Nous renonçons à la Perta Jano pour un plan B.
Ce sera la Cueva de Aribe ou d’Aldasatxea à quelques kilomètres en aval, le long du Rio Irati. Nous y retrouvons une patrouille des gardes du parc d’Irati. Serge négocie avec eux et plus particulièrement avec une aimable brune ne parlant pas français… Il obtient une autorisation d’accès à la fameuse piste pour une prochaine excursion. Certains prétendent qu’il a désormais un accès direct aux coordonnées téléphoniques de représentant des autorités du Medio ambiente navararrais mais ceci est une autre histoire.
L’entrée du gouffre est dans la falaise, 30m au-dessus de la route. Une vieille corde à nœuds est remplacée par Alexis et Darioush pour sécuriser l’accès, dans le vent et sous une pluie battante. Nous accédons enfin à un superbe et volumineux porche orienté Sud-Est où nous prenons le déjeuner.
Cette grotte avait été rapidement visitée par Alexis et Serge, il y a quelques années. Elle est sèche et dans un calcaire crème. Nous nous divisons en deux groupes. Les uns équipent un puits qui semble donner accès sur un niveau -1, tandis que d’autres s’infiltrent, à l’égyptienne, dans une chatière qui ouvre sur une galerie. Un débat s’ouvre entre les équipes qui communiquent par divers puits entre les deux niveaux : « Rejoignez-nous, c’est vraiment superbe » « Non, vous venez-ici, c’est d’une ampleur incroyable ».
Chacun progresse. En bas, c’est une longue galerie (entre 150m et 1km selon les différents témoignages) dans laquelle la seule difficulté est une escale de 3m, un peu exposée, franchie à la pédale. Beaucoup de spéléothèmes dont de petits excentriques, des hérissons, des gours.
À l’étage, la progression est plus technique : après la première chatière et une première salle, un ressaut est équipé d’une corde. Il ouvre sur une seconde chatière entre plusieurs colonnes. La galerie se poursuit et il faut slalomer entre de magnifiques et imposantes colonnes. La progression est ensuite entravée par une fosse d’environ 3m de profondeur, avec peu de prises. Elle est franchie à l’aide de boucles de Dyneema judicieusement posées.
Après environ 3/4h, les équipes se rejoignent et échangent leurs impressions. Ceux d’en haut descendent et ceux du bas attaquent la galerie du haut. Vers 17h00, sortie de la grotte, nettoyage des cordes et descente de quelques bières sous un inattendu et bienvenu rayon de soleil. Retour à Garazi pour la réintégration du matériel.
Un plan B qui valait bien le plan A !
Son : Frédéric
Musique : Franck