Issue d’une amitié « canyonesque » entre Xipo du Leize Mendi et Steph du Groupe Spéléo Auvergnat nous nous retrouvons dès le vendredi soir au gîte de l’Escolan, ancienne école réaménagée du village d’Ustou. Premier inter-club d’une série sûrement plus longue, il réunit cette année 10 membres du GSA et 12 du LM, les Auvergnats auront la plus jeune du groupe et les basques auront les plus anciens pour un équilibre numérique presque parfait.
Plusieurs temps forts resteront dans nos mémoires :
- La descente de la très connue cascade d’Ars par l’ensemble des participants en 4 groupes sur 3 jours.
- La descente d’Ossèse sup avec un fort débit pour un trio d’intrépides.
- Une soirée Karaoké dantesque menée tambour battant par les jeunes Auvergnats.
Les conditions météorologiques de cette année 2024 ne nous auront pas été favorables, une semaine avant notre séjour une belle tempête a secoué tout le Sud-ouest, épargnant légèrement le secteur ariégeois. Malgré tout, il aura fallu composer pour organiser un planning convenable, en toute sécurité.
JOUR 1 : 19/10/2024
MOULIS 1 : 2h30 avec Vincent, Ludo, Chloé, Gérard pour LM – Claire et Hervé pour GSA
MOULIS 2 : 2h30 avec Sylvain, Bixente, Lucas pour LM – Vivien et Théo pour GSA
TROU du TUBE – GEORGES : 5h avec Darioush, Serge, Adeline, Romu pour LM – Louis pour GSA
ARS 1 : 3h avec Bix P pour LM – Sophie, Edgar, Steph, Martin, Cyril pour GSA
JOUR 2 : 20/10/2024
ARS 2 : 4h30 avec Vincent, Ludo, Lucas, Gérard pour LM – Hervé pour GSA
ARS 3 : 3h30 avec Sylvain, Bixente, Adeline pour LM – Théo pour GSA
OSSESE SUP : 5h avec Romu pour LM – Sophie, Edgar, Steph, Martin, Cyril et Vivien pour GSA
MOULIS 3 : 2h30 avec Darioush, Serge, Bix P pour LM – Louis et Martin pour GSA
JOUR 3 : 21/10/2024
ARS 4 : 3h avec Darioush, Serge, Chloé et Romu pour LM – Cyril, Louis et Vivien pour GSA
ARGENSOU : 2h30 avec Bix P, Bixente, Adeline, Lucas, Sylvain, Gérard pour LM – Steph, Edgar, Hervé, Théo et Martin pour GSA
GG
Compte-rendu grotte Georges, entrés par le Tube – samedi 19 octobre 2024 – 09320 LE PORT
Adeline, Darioush, Louis, Romuald, Serge
T. P. S. T. : 5 h 00
Nous cinq, les seuls frileux et aquaphobes du moment, allons taquiner du caillou dans ce fameux et mythique gouffre Georges, doté de plusieurs entrées, notamment le tube.
Paf, c’est parti, on tchèque le matériel, on change les caisses des bagnoles, les cordes, les combis en trop, les baudriers qui manquent, et zou, vroom vroom vers Aulus les bains.
Dans un des derniers virages avant le parking d’Ars, 3 rigolos du jour nous annoncent qu’ils ont oublié, l’une ses longes, l’autre sa frontale, le troisième son couteau.
On se marre bien, on se moque, on désigne le rédacteur du compte-rendu au fur et à mesure des annonces d’oubli.
Fort chanceusement, on est suivi par nos amis de la cascade d’Ars que l’on arrête en urgence et qui nous prêtent le nécessaire, à défaut du superflu.
Au parking, c’est tout joyeux et quasi tout équipés que nous nous préparons.
Pour le texte en aparté ci-dessous, je demande, je subodore, je prie, j’exige, j’ordonne à ceux qui me connaissent et qui m’aiment bien (peut-être une ou deux personnes ?) de ne pas lire le texte qui suit, écrit entre guillemets, italique et en rouge, merci.
« Alors que l’on se moque des oublieux, voilà-t-y pas que je me rends compte que, lors des échanges de caisses dans d’autres voitures, j’ai laissé ma combi spéléo dans l’auto d’Adeline.
Enfer et damnation ! Me voilà le couillon du jour, et condamné au compte-rendu !
Heureusement, la bagnole d’un vieux spéléo étant une ressource inépuisable d’objets aussi variés et hétéroclites que fonctionnels, je me trouve un pantalon de montagne qui fera l’affaire et, entre deux restes de sandwichs et de carbure, le vieux K-Way de Darioush. »
C’est parti.
Localisé dans un massif rare de Lherzolite, dont le nom vient de la proximité du très bucolique et touristique étang de Lhers (ou Lherz en Ariégeois), nous voilà avec 3 GPS pour trouver le tube du moment, introuvable par ailleurs sur Spotify.
Pourtant, on y arrive en 15 minutes, fastoche.
On soulève la trappe* qui cache l’entrée, trappe qui se voit de loin, bonjour la cachette !
*Notez dès à présent que cette trappe, cette anodine petite trappe va tenter quelque espiègle, histoire de faire rire les petits camarades déjà sortis… Mais patientons, vous verrez plus avant la blague désopilante et totalement imprévisible que l’un d’entre nous fera.
C’est tout équipé que nous descendons braves, bravant les embruns, jouant des biceps pour passer une ou deux main courante, en courant.
C’est beau, c’est vraiment très beau !
Des volumes, des méandres, des chaos, du marbre blanc, des couleurs de roches fantastiques, un joli petit ruisseau qui nous fait apprécier les bottes, quelques puits sympathiques, une bonne topo, on file file file, ça avance, ça s’émerveille, ça déconne un peu, même si on est morts de faim à la salle de la famine. Effet psychologique ? Oui, c’est la logique du placébo !
Aussi, passé le puits du Sinus, bien dégagé le sinus, on s’installe à la grande salle juste avant l’accès aux siphons, tout ça en 3 heures, on ne s’est pas trop perdu, avec une bonne boussole aussi, merci Darioush.
Nous décidons de casser la croûte.
15 h 00, Retour en arrière, c’est simple, on met les pieds au même endroit qu’en avançant, mais là, à reculons, pour ne pas se perdre.
L’équipe est régulière, tranquille, lasai (lachaï) comme on dirait chez nous, au train de sénateur pour les plus âgés, au train de TGV pour les jeunes loups pleins de vigueur.
L’heure avance gentiment, nous reconnaissons les lieux, nous voyons où nous avons loupé l’accès à la galerie de Lherzolite.
Un courant d’air frais nous indique la proximité de la sortie. Les 3 espiègles s’empressent de se hisser, et, l’un des plus joueurs des trois s’empresse de fermer la trappe, s’assoit dessus en tailleur, tel le grand Dalaï Lama en pleine méditation, seulement bousculé par les tremblements du sous-sol, provoqués par Darioush et Adeline emprisonnées dans leur cachot.
À la rançon promise de nous border au lit ce soir, nous les libérons.
Rires gras et tapes dans le dos pour ce moment de bonheur partagé.
Retour au gîte vers 19h00, pile poil pour l’apéro.
Serge