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Voyageurs des strates
27 août 2008

Balaitous

Samedi 23 et dimanche 24 août 2008 – Balaïtous

Claire, Marie Hélène, Bernard, Denis, Jean Marie, Philippe, Sauveur, Serge, Xabier.P1020135

Une fenêtre météo des plus favorables nous attendait de ciel ferme pour ce week-end.
Objectif le Balaïtous et ses

3144 mètres

de granit.

Notre petite équipe se constitue petit à petit, au fur et à mesure que la voiture récupère les candidats éparpillés au bord du chemin, le sac sur le dos.  Notre contribution à nous à la sauvegarde de la planète.

Nous arrivons au parking de la maison de Parc (

1470 m

) à Arrens Marsous.

Préparatifs, chaussage et nous voilà partis pour le refuge de Larribet quelques

600 mètres

et 2 heures plus haut.P1020124

Là haut le spectacle est magnifique même si le brouillard recouvre encore les alentours. Nous découvrirons tous les sommets environnants à la lueur de la lune quelques heures plus tard. Grandiose. Pour l’heure, dès l’installation dans les dortoirs, nous soupons. Une belle tablée de neuf convives affamés.P1020125

Sitôt la fin du repas, nous procédons à divers essais de GPS. Méthode, calculs, mesures, lecture de légende, orientation, prise de cap, saisie des données, correction magnétique… on se croirait en pleine leçon de géométrie. Hélas, vous qui me lisez, je suis un bien piètre professeur. Bonnes coordonnées, mais mauvaise lecture de carte. L’on rit de moi et je n’aime pas. Heureusement que j’ai mon beau sac à dos avec ses multiples astuces pour épater la galerie demain.

P1020148Croyez-le ou pas, on est au lit à 22 h 00. Mêmes les poules ne sont pas toutes encore couchées. Alors que ça caquette encore un peu dans la salle commune, nous sombrons dans un sommeil profond.

Je passe sur les effets rétroactifs des haricots dans la garbure suivis par des lentilles, le malheur venant du défaut d’étanchéité des sacs de couchage de certains dont je tairai le nom.

Un abominable bip bip nous tire du lit à 5 heures. Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous sommes tous devant notre petit déjeuner à 5 h 3 minutes. Bon bien sûr, une bonne moitié fait semblant d’être réveillé, mais on voit bien à leurs yeux vitreux qu’ils dorment encore  profondément.

P1020121Départ de la petite troupe à 6 heures pile. Au radar pour les uns, à la frontale pour les autres on monte lentement mais sûrement. Dès le petit jour, on voit vite qu’on n’est plus sur le sentier normal mais bien 50 ou

100 mètres

au dessus, à flan de falaise. Là, tout le monde y va de son itinéraire et on finit par se retrouver pour traverser un petit névé (en crampons pour certains) et on passe en cœur le fameux col noir.

Très vite après, nous tombons sur l’abri Michaud.IMG_1876

Pourtant, Sauveur le cherche encore à

15 mètres

de là. « Mon GPS me dit qu’il faut encore marcher 15 mètres ! » Mais oui Sauveur, mais oui, marche.

Le final par la diagonale se complique un peu. Le cheminement n’est pas évident. Des cairns partout nous appellent, parfois à tort. Certains passages nécessitent un ou deux pas d’escalade. Le vide d’un coté, la masse rocheuse froide et glacée de l’autre.

Enfin on y arrive. Tout le monde est au sommet à 11 heures.

Un panorama splendide sur toute la chaîne. Les plus expérimentés nous citent chacun des pics, des sommets, des lacs, des massifs. Nous profitons au maximum de cet instant de bonheur. Même les espagnols présents ne hurlent pas en parlant. Le rêve.
Clic clac, cheese. Petite photo pour la postéritéIMG_1897.

Nous mangeons à l’abri du vent. Ça pèle encore un peu.

Vers midi, lorsque le litron est vidé et le pâté achevé, nous redescendons lentement sachant que nous avons

1800 mètres

de dénivelé à nous cogner jusqu’à la voiture.

P1020140La descente est aussi délicate que la montée, avec la pente, le froid du rocher et la chute des pierres. Nous prenons notre temps.

IMG_1888Recherche du col noir, palabres, repassage du névé, retour tranquille au refuge pour récupérer nos affaires de la nuit.

On se déchausse juste quelques minutes pour le traditionnel concours du plus grand nombre d’ampoules. Xabier est en bonne position pour le titre, normal pour un électricien.

Finalement, on arrive aux voitures vers 18 heures, pile l’heure de la bibine que l’on s’offre sans hésiter un instant au premier café rencontré. Soif quand tu nous tiens !

Départ définitif, bises à tous et redépose des différents compagnons le long du chemin, chacun au point de rencontre de la veille.

Une bien belle sortie, un bien beau week-endP1020110.
Serge

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