50 ans après
Et oui,50 ans après la première descente du gouffre Claude Goguyer effectuée par Henri Brosset aidé de son compère Georges Lépineux sur les flancs du pic d'Arluche,nous sommes retournés dans cette cavité du massif des Aldudes.Le récit de cette descente est d'ailleurs un morceau d'antologie de la spéléologie de l'époque.
A l'initiative de Xabier,"chef du massif des Aldudes ",nous sommes sept aujourd'hui pour essayer d'aller voir le fond et par la même occasion essayer de trouver une suite.La dernière exploration date de 1966 et a l'époque ils s'étaient arretés sur des coulées glaiseuses au niveau de deux petites salles,mais ils étaient tellement fatigués qu'ils n'avaient entrepris aucune désobstruction.Et puis,il reste toujours le mystère du crane de mouton retrouvé coincé assez loin dans la résurgence située plus bas.Il doit donc exister une liaison entre la résurgence et un gouffre situé plus haut.Peut être celui la.
Arrivé au bord de l'orifice,nous commencons a chercher des spits pour fixer la corde mais pas la moindre présence de petits ronds métalliques.C'est vrai que les descentes s'effectuaient a l'echelle.Peut être y en a t'il plus bas.
Je commence donc a descendre en équpant le trou.En fait ,il n'y a aucun équipement et tout est a faire.Nous mettrons plus de temps a arriver au fond.
La difficulté supplémentaire vient du fait que la roche est particulièrement pourrie ici.Je dois chercher a chaque fois dix ou quinze minutes un emplacement a peu près potable pour planter un spit,ensuite le planter.A ce rythmme la,la descente est longue.Moi,je n'ai pas froid,mais la haut,ils doivent se cailler.
A tout ceci,se rajoute le sol,particulièrement instable,constitué de terre mélangée aux blocs de pierres le tout sur une pente a 60°.Autant dire que selon la loi de Newton,qui devait être surement le premier spéléo,tout bloc qui se décroche arrive directement sur la tronche de celui qui est plus bas.Pas vraiment une cavité pour débutant.Et pourtant,il y en a trois.
Arrivé au départ du dernier puits,je passe le relais a Olivier.Après quelques péripéties genre spit bouché,corde trop courte,etc....,il arrive en bas des puits,profondeur - 86m.Moi,je remonte,j'ai froid.
Le fond est a priori identique au récit de 1966.Pas de suite évidente.Seul,un boyau serait a voir en remontant.
Le dernier dehors est Xabier qui déséquipe.Il est 21h.Et bien,on en a passé du temps dans ce trou.
Bon,Xabier,la prochaine fois que tu nous mène sur tes Aldudes,on veut un trou propre !
Participants :Olivier,Xabier,Benat,Matin,Bixente,le troisième,j'ai oublié ton nom,Philippe.