Un nouveau trou......mais pas nouveau.
M 704 - Massif d'Urkulu - Samedi 9 janvier 2010
Participants : Laurent et Emilie, Alexis, Olivier
Le rendez-vous est pris pour aller voir de près ce nouveau petit trou dans les montagnes d'Urkulu. Ces derniers jours ont été froids et neigeux et l'accès au massif est la question qui nous turlupine : ça passe ou ça passe pas ? Bon, on verra bien, mais je sens, au vu du paysage blanc de neige fraîche, que nous allons marcher un bon moment. Nous entassons les cordes et tout notre matériel nécessaire à la descente du gouffre dans le coffre de la voiture et partons vers la montagne sans chaîne évidemment ! Nous trouvons la neige sur la route dès le village d'Ezterenzubi, ça n'augure rien de bon pour la suite dans les bois... Peu après avoir dépassés la barrière à la montée et quelques virages, il faut se résoudre à laisser la voiture là : ça monte trop et la neige est complètement verglacée sur la route ! Nous nous répartissons le matériel dans les sacs à dos et partons à l'assaut d'Urkulu dans l'air frais de cette fin de matinée. Nous coupons par le cayolar de Matchardenea, là la neige est plus épaisse, le ciel est bouché mais le spectacle de la neige accumulée et accrochée sur toutes les branches des arbres et sur le moindre brin d'herbe est fantastique : belle ambiance hivernale ! La montée est rude jusqu'au virage bordé par les barrières en bois juste avant le Behia, là nous retrouvons un endroit, qui m'avais intrigué lors de ma dernière ascension dans le coin : un rond au milieu du lapiaz où la neige est fondue, il y a un amas de feuilles qui pourrait cacher un gouffre encore inconnu, à voir de près. Nous redescendons la route pour obliquer ensuite dans les bois, je montre aux autres en passant le M 104 et M 105 puis nous filons vers le “petit nouveau”. Après quelques hésitations et avoir dérangé deux beaux chevreuils l'entrée est là qui exhale un peu de vapeur avec un courant d'air chaud. Nous mangeons un bout et nous nous équipons, le froid nous tombe dessus et la chaleur du trou nous attire comme un aimant. Alexis part devant sur la corde mais me crie aussitôt qu'il y a déjà un Spit, signe que ce trou a déjà été descendu... Du coup, ce n'est plus de la première mais, qu'importe, il faut voir ce qu'il y a en bas ! Après l'entrée, un pente terreuse de 3-4 mètres donne directement sur un superbe puits d'une dizaine de mètres. Emilie suit, Laurent, quant à lui, est frigorifié et préfère partir marcher en nous attendant. Le bas du puits est jonché d'os et bouché cependant Alexis repère une faille accessible par une petite escalade de 2 m mais qui ne donne rien, si ce n'est remonter vers la surface. Choux blanc ! Nous en profitons pour nous réchauffer et admirer le “bestiaire” qui se trouve sur le cône d'éboulis : un orvet endormi, une grenouille verte, une autre marron clair et 5 ou 6 salamandres de toutes tailles. Une fois remontés, nous déséquipons le puits, ramassons nos affaires et décidons de descendre dans le gros puits sur lequel j'étais tombé le 20 décembre (le M 3). Alexis équipe tandis que le ciel se charge et commence à se délester de ses flocons de neige. L'entrée est large, 15 m plus bas nous sommes rendus sur un sol en pente plein de neige qui se dirige vers le point bas du gouffre : un squelette entier de vache avec son étiquette de marquage jaune (n° 260) est le terminus de la visite, nous regardons partout mais pas de suite en vue. Le jour commence à bien décliner lorsque nous repartons vers la vallée par le même chemin : le résultat de la sortie est mitigé mais positif pour nous : un gouffre retrouvé qui pourra figurer dans l'inventaire (sous le nom de M 704), un autre (le M 3) qui ne présente aucune suite évidente et surtout une nouvelle entrée à ouvrir dans ce même secteur ! Avis aux amateurs !!
Olivier