Canyon Spéléo LA LEZE
Dimanche 17 octobre 2010 – Traversée canyon spéléo – La Lèze – Egino Alava Pays Basque Sud
Bernard, Frédéric, Fred, Gilen, Jean Claude, Olivier, Serge, Thierry.
L’un pouvait le dimanche et pas samedi, l’autre pouvait le samedi mais pas le dimanche.
Bon, le choix a été fait sur le premier qui s’est manifesté le plus tôt, donc dimanche.
Nous sommes tous au local à 7 h 30 environ. Le temps de boire un café, de prendre les derniers mousquetons et de marquer le matériel…..
Heu là, non : « Serge, pas le temps, pas le temps, on s’en va, allez, on s’en va, on s’en fout du cahier d’emprunt… »
Donc on s’en va.
Vers 8 h 00 à Biagorri, on a la surprise de croiser l’équipe « montagne » qui part en randonnée. Leize Mendi, le club le plus actif de ce coté-ci du Pays Basque. Plus du quart de l’effectif du club en balade.
Nous arrivons à 10 h 15 à Egino, en Alava. 145 km, 2 h 15 de trajet environ, sans trop se perdre dans Pampelune qui double de surface, de rocades et de nombre de ronds-points chaque année.
Au parking de la Leze, deux espagnols sont là, ils nous précèdent de quelques minutes, on bavarde en franspagnol.
Nous nous équipons sous une pluie battante et on décide de se méfier désormais définitivement des prévisions de la météo espagnole, encore une météo pour attirer les touristes avec leur « sol y caliente sin risco al domingo dieze y siete de octubre»
Bref, on se caille bien (10° C) et certains d’entre-nous grimpent en combi néoprène.
Marche d’approche assez raide, puis on bascule par le col.
Redescente exposée le long d’une barre rocheuse, puis façon sku sur le flan moussu, feuillu, cassegueulu, qui mène direct à la gueule béante de la Leze.
Nous y retrouvons nos deux espagnols qui descendent le premier rappel, mais nous, plus forts qu’eux, on descend à coté. Serge le malin se retrouve bloqué à 5 mètres du bas du rappel en bout de la C40. Finalement, je parviens à descendre en oppo et mes coéquipiers rééquipent correctement.
12 h 30, nous sommes tous à l’entrée de la bête.
La suite n’est qu’une insignifiante succession de magnifiques cascades, où la beauté de l’une se dispute la hauteur de l’autre.
De rappels en rappels, la lumière diminue derrière nous en amont, offrant une ambiance des plus austère, inquiétante, mais attirante.
Que du bonheur malgré une flotte, disons, un peu fraîche pour la saison.
Pour nous, les vieux, le canyon en hivernale, c’est dur.
Les amarrages sont assez bien placés, en bon état, mis à part un ou deux départs sur monospit. Mais bon, comme on dit toujours dans ces cas-là, ça a tenu jusque là, donc, on ferme les yeux et on avance.
Notre équipe avance très vite même. A 8, c’était pas gagné d’avance, mais chacun est autonome (c’est normal pour des basques) et il n’y a aucune attente. Avec nos 2 cordes et le bon enchaînement dans le passage des kits cordes, on a tout juste le temps de prendre des photos.
2 heures plus tard, une faible lueur nous apparaît en aval. La fin approche, la fin est proche.
Plus que 2 rappels et le siphon terminal, même s’il n’est pas complètement noyé, on est obligé de s’y plonger. Marrant.
Au parking, une surprise de taille nous attend, annoncée par des promeneurs et confirmé par nos 2 compagnons espagnols qui venaient de se changer :
Nos voitures ont été visitées, mais pas pour le simple plaisir de s’asseoir au volant et faire vroum vroum.
Le hasard a voulu que sur 3 voitures, deux aient eues les vitres cassées, celle de Fred et celle des Espagnols. Rien sur la mienne.
Vol d’un appareil photo de valeur pour Fred, et pour Olivier (c’est bien là qu’on peut voir la connerie des voleurs espagnols) vol de son jean, tout vieux et tout usé, avec rien dans les poches. Un fétichiste sans doute.
De surcroît, les portefeuilles, GPS et autres lecteurs DVD étaient à portée de mains, mais juste l’appareil photo et le futal à Olive disparus !
Bien entendu, trouver un poste de la Hertzaintza un dimanche. Palabres, palabres et dépositions, on perd une heure et demie, pendant que 6 d’entre-nous patientent en râlant au café du coin. Enfin, je dis café, mais j’en suis pas sûr vu l’épaisse couche de fumée de cigarette qui planait en ce lieu oublié des lois françaises.
Et viva españa.
Retour à Garazi à 20 h 00 en se perdant un tout petit plus qu'à l'aller dans Pampelune.
Serge