Sortie sur le karst du Mendiola
7 novembre 2010
Le Lynx
Eric, Olivier, Nicolas, Philippe, Alexis et … Serge en soutien moral au moment du retour vers la lumière
Le lynx, c’est quand même beaucoup plus sympa comme nom que le bouc, le bélier, la brebis, …
Des cadavres, on en croise quelques uns à la base des puits d’entrée mais à ma connaissance, ça ressemble pas trop à du lynx mais plutôt aux espèces locales d’élevage.
Bref, nous voilà, sur la zone du Mendiola juste en face d’Elutxeko lezia, motivés pour farfouiller un peu partout dans cette cavité digne d’intérêt.
C’est aussi l’occasion de jeter un œil sur l’équipement de la cavité, améliorer la progression verticale et réfléchir à un éventuel brochage du puits d’entrée.
A une heure relativement raisonnable (je préfère ne pas mentionner l’heure exacte), nous nous retrouvons à l’entrée de la cavité après avoir descendu plusieurs litres de café et avalé environ 3 kg de croissants.
Je commence à poser les cordes dans l’entrée et j’embarque notre magnifique perfo dans l’espoir de rapidement m’en servir (quel beau joujou !!).
Nicolas se fait coacher par Philippe, Eric et Olivier afin de progresser dans de bonnes conditions étant donné qu’il s’agit de sa deuxième sortie avec le club. Il se débrouille bien mais commence déjà à manifester un certain mécontentement concernant son baudrier (une histoire de sangles mal placés, difficile à comprendre !!)
Nous prenons pied dans la salle du belvédère (lieu de jonction avec l’entrée n°2 de la cavité) et nous cherchons désespérément à apercevoir la lumière du jour. Il faut dire qu’une bonne douche nous ne motive pas à stagner à l’aplomb du P80.
Le cheminement est moins simple par la suite. Mais Eric a de bons souvenirs de sa dernière visite. Il fait fonctionner sa mémoire visuelle et cela nous oblige à se faufiler dans des passages presque étroits au milieu des blocs pour atteindre un ressaut.
Face à un équipement très sommaire, le perfo sonne de nouveau et en peu de temps la descente du ressaut obtient l’agrément EFS.
On continue dans l’actif, un passage bas se présente mais personne ne se bouscule pour s’allonger dans la flotte.
Une petite escalade nous permet de prendre pied dans une zone chaotique avec des volumes assez importants et mous atteignons rapidement la galerie du squelette. C’est assez concrétionné et quelques chauves souris y séjournent, Nicolas est admiratif.
C’est à ce moment là que je commence à déraper et à beaucoup trop jouer de l’appareil photo. 150 clichés pour 4 ou 5 à peine potable au final. (C’est vraiment n’importe quoi le numérique !!)
L’heure du repas sonne et Olivier manque une fois de plus de s’ouvrir la main en ouvrant des rillettes de chez Aguerria.
En attaquant la remontée, la soif de la première atteint Eric et Olivier qui s’engagent dans un passage pas engageant. Eh, oui encore de la première dans une zone à priori craignosse. Ils ont complètement raison de s’attribuer cette découverte au vue de la topo aléatoire de la cavité.
La remontée se poursuit tranquillement, Eric se tape le déséquipement. Des insultes sortent de la bouche de Nicolas en direction de son baudrier qui, manifestement, l’incommode fortement.
Un autre baudrier ou une coquille en titane seront nécessaires pour sa prochaine sortie.
La prochaine fois, on lui filera un kit à transporter lors de la remontée. Il se focalisera dessus et prendra beaucoup de plaisir à l’insulter.
Philippe qui a pris la tête, se retrouve face à une horde de chèvres en haut du P40. Le combat s’engage et Philippe, grâce à ses cordes vocales impressionnantes, gagnera le duel et empêchera donc ces bêtes féroces de se régaler de nos cordes.
Nicolas est un peu taqué à la sortie, normal, on est tous passé par là.
Serge, armé se son parapluie, nous accueille ainsi que les précipitations assez abondantes.
Pour finir en beauté, on se change sous la pluie alors que les cochons de la ferme rôdent autour de nous dans l’espoir de bouffer un kit ou une corde (ça bouffe n’importe quoi ces bêtes !! Olivier a décidé justement de ne plus consommer la viande provenant de cet animal).
La journée se termine autour d’une bière. Un peu perplexe en regardant la topo, on essaye de comprendre notre cheminement.
Alexis