Compte rendu de la sortie du 12 décembre au Jean-Gilles

La dernière sortie au Jean-Gilles, malgré quelques pas en explo par environ -230m, m’avait laissé une drôle d’impression… En gros, j’avais été vaincu par le Jean-Gilles, notamment par sa fameuse étroiture de -80m... Mais ce coup ci, je suis fin prêt !!!
La dernière fois, nous avions déséquipé jusqu’à l’entrée du réseau des cloches. Philippe, Olivier et Julien étaient retourné équiper le réseau des silex et voir s’il n’y aurait pas de suite… A temps le permet, de commencer à déséquiper…
Rendez-vous est pris au local de Leize-Mendi à 9h30, histoire de prendre un peu de matos, un café et des croissants (au fait, quelqu’un connait une bonne adresse de boulangerie sur Garazi ???)
Départ vers le Jean-Gilles… Bizarrement, il fait nettement meilleur à l’entrée du trou qu’à Garazi… Il ferait presque bon !! Le réchauffement climatique !!! Dire que dans 10 ans, Urkulu sera recouvert de palmiers !!! Et on ira visiter le trou de l’éléphant, de la girafe… Finit le behia, la Taupe…
La descente se passe sans encombre. Petite appréhension pour moi lors du passage de l’étroiture… Il faudra que j’arrive à la passer dans l’autre sens, sans paniquer ce coup-ci !!!
On arrive rapidement à l’entrée du réseau des cloches… C’est un peu plus sec que les fois précédentes, les cordes sont moins glissantes, ce qui est tout relatif, le mondmilch étant toujours là… (au passage, je viens d’apprendre que Mondmilch vient de l’allemand et que ça veut dire « Lait de Lune »… je vous propose donc la nouvelle appellation en Basque : ilargiko-eznia. Avec un nom comme ça, je suis sûr que beaucoup de gens viendront plus facilement dans nos « belles » grottes d’ürkülü… euh, pardon, Urkulu… un souletin ne se refait pas !!)
Désolé pour cette parenthèse étymologique… Revenons à nos cloches !!! Alexis va voir ce départ, en face des cloches… L’émotion nous saisit, on sent qu’on est à deux doigts d’une découverte majeure, que l’on est devant la galerie qu’on ne peut découvrir qu’une fois dans sa vie, le maillon manquant du réseau d’Urkulu !!!! On a le cœur serré par l’émotion (ou serait-ce l’épaisseur de trop sous la combi ??)… Alexis s’engouffre, sa lumière disparait… On commence à ne plus l’entendre… C’est sûr, on a trouvé la suite !!!! A ben non, il avait juste arrêté de parler !!! Ca cutte au bout de 2 ou 3 mètres… Pour la suite, on repassera !!!
Comme on a beaucoup de temps devant nous, on décide de déséquiper totalement la grotte… Quel intérêt à laisser du matos au fond, vu que tout semble avoir été vu…
Philippe déséquipe la galerie principale pendant qu’Olivier, Alexis et moi allons jeter un coup d’œil dans leau des silex, pour aller admirer une peinture rupestre et pour que je puisse voir la salle finale, pas si moche que ça…
D’abord, il nous faut franchir un méandre assez étroit, et surtout, très rugueux !!! Ca accroche de partout !!! Un coup c’est la pédale, un coup la poignée, un coup le descendeur !!! Quand ce n’est pas la combi tout simplement !!! Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu’il va y avoir du boulot pour réparer les combis !!! Si je m’en sors sans la déchirer, ça sera un exploit !!!
Mais malheureusement, ce n’était pas le passage le plus difficile… Une étroiture encore plus… étroite nous attend… Alexis s’engouffre sans problème. Derrière, j’y vais sans grand enthousiasme… Et M…., ça bloque… Marche arrière et je commence à essayer d’enlever un peu de matos… J’y retourne et… CA REBLOQUE !!!! Olivier, qui commence à en avoir marre, me grille la priorité… Je suis à deux doigt de laisser tomber et je commence à comprendre le vieux proverbe Jean-Gillien (quand ça veut pas, ça veut pas)… Ce coup, j’enlève tout et je prends tout à la main… Et là, ça passe… Ca frotte… Mais ça passe…
Un petit coup d’œil sur les peintures rupestres avant la dernière descente vers la salle… La fois précédente, en voulant équiper proprement, Olivier avait laissé tomber le matos… Du coup, l’équipement est un peu… archaïque… Une sangle autour d’un petit morceau de roche qui dépasse, une autre autour d’un rocher, pour faire un « Y »… La confiance n’est pas énorme… mais ça tient…
On retrouve avec plaisir notre cher ilargiko-eznea… Dommage, va falloir nettoyer la combi ce soir…
Juste avant d’arriver dans la salle, Alexis décide d’installer un fractio, histoire que ça ne frotte pas… Ce coup-ci, c’est autour d’un trou dans la coulée de calcite… Alexis s’y suspend, ça tient…
Olivier galère dessus, il est descendu trop bas et doit remonter avec sa poignée et sa pédale…
Moi, derrière, je m’attends aussi à galérer… Mais, alors que je commençais à me tirer sur le point pour donner du mou à ma longe, sans comprendre, je me retrouve 3 mètres plus bas… L’amarrage n’a pas tenu !!! Un joli vol !!!! Merci Alexis pour la leçon, maintenant, je ne ferais plus confiance à une coulée de calcite !!!
On fait rapidement le tour de la salle… Là aussi, c’est bouché et rien ne laisse espérer une suite… Le Jean-Gilles ne nous aura pas livré de nouveau secret !!!
Du coup, rapidement, on décide de remonter car il faut maintenant tout déséquiper…
La remontée dans l’ilargiki-eznea est galère, ça glisse, mais on passe… L’étroiture passe sans problème, lubrifié que l’on était par la boue. Le méandre sans soucis… Je rejoins Philippe qui commence a se cailler (décidément, ça reste toujours une histoire de chaud et de froid le Jean-Gilles). Il remonte jusqu’à l’ETROITURE, je le rejoins avec un kit (pfff, qu’est ce qu’il est lourd !!! Un bon kit rempli de cordes boueuses, rien de mieux pour calmer les ardeurs)… J’appréhende l’ETROITURE… Surtout avec ce surpoids !!! Philippe m’attend dans l’étroiture et tant bien que mal, je lui fais passer le kit… Il le traîne derrière lui, accroché au bloquer de pied tandis que j’essaye de guider ce p£¤% de kit pour ne pas qu’il se bloque… Manque de bol, c’est moi qui me bloque… Un coup la poignée, un coup la pédale… Pas de panique, on reste calme !!! Et ça passe !!!! Une dernière minute d’attention pour éviter la pauvre chauve-souris qui n’a pas trouvé mieux que la sortie de l’étroiture pour hiberner !!
Olivier et Alexis nous rejoignent avec un kit et un paquet de corde… On mange un peis avec des kits et des cordes, elle est vite chiante !!!) et on ressort enfin… Une petite photo pour immortaliser cet instant… Et oui, le Jean-Gilles, c’est finit !!! On en pleurerait presque …. De joie !!!!!
Et oui, c’est toujours une grande émotion de faire de la premais faire de la dernière, c’est aussi émouvant !!! Se dire que peut-être personne ne reviendra, qu’on était les derniers à avoir vu ce monde souterrain, la « beauté » (ou le !!!
Une dernière bière chez Olivier, histoire de fêter ça, de verser la petite larme… avant de repartir vers d’autres trous plus prometteurs j’espère !!!
Gillen
PS : euh, je crois qu’il faut qu’on retourne au fond, mon couteau est sûrement resté là bas !!!

Gilen,Alexis,Olivier,Philippe