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Voyageurs des strates
14 juin 2011

Du gaz à tous les étages

Ravin du Lekime

Samedi 11 juin 2011

Participants: Fred A., Fred H., Gilen, Serge, Alexis.DSC01555

Malgré un descriptif peu encourageant tiré d’un bouquin de Fred A. (ravin exigeant physiquement et techniquement …) et des retours d’expérience collectés par Serge (Ouh !! le Lekime, ça envoie du gros, en comparaison Olhadubie, c’est de la rigolade !!), on est quand même 5 à être volontaire pour dévaler cette pente interminable des contreforts d’Iraty.

Après un café au local suivi d’un débat sur l’organisation de la navette (débat complètement stérile mais qui permet bien de se prendre la tête de bon matin), nous prenons la direction du parking aval.
On transvase le matos et c’est finalement la bagnole de Serge qui nous amène au parking du départ au bout d’une piste après le col de Burdincurutcheta.DSC01558
Le ciel n’est pas franchement dégagé et ça caille !! Certains ont l’idée tordue de monter en étant au ¾ habillé en néo. La marche d’approche (un peu raide au départ) nous amène à un petit col quelque part entre le Mendibel et le Chardéca. Le brouillard est au rendez vous mais il se dissipe assez vite pour dévoiler une vue plutôt impressionnante sur le ravin qui nous intéresse.DSC01552
On commence la descente vers ce qui me semble être le départ (j’étais venu dans les coins il y a quelques semaines pour repérer l’accès). Pour éviter des zones herbeuses raides et glissantes, on progresse dans un vague ruisselet. En fait, la végétation étant particulièrement luxuriante, on n’arrive pas à voir où l’on pose les pieds.
Le premier relais est en vue, séquence « déguisement en canyonneur » et on se jette dans le premier rappel. C’est haut et assez compliqué pour voir le bas mais on finit par se débrouiller.

Quelques rappels plus tard (je passe sur les équipements pas totalement « aux normes » et les désescalades foireuses), nous rejoignons un affluent en rive gauche. Bizarre, sur le descriptif, il parle d’un affluent rive droite. On se demande si on a démarré le canyon au bon endroit.
Fred H. nous signale qu’il a faim (mais ça doit bien être la deuxième ou troisième fois qu’il en parle). Il est 11h30 et nous avons un estomac sur pattes parmi nous.DSC01562

Un poil plus loin, alors que nous progressons dans une partie un peu plus étroite, le paysage s’ouvre, ce qui laisse présager la présence d’un bon gros rappel.
C‘est l’enchaînement C25 et C45 qui nous demande un peu d’organisation pour les cordes mais qui nous laisse surtout admiratifs (les photographes s’en donnent à cœur joie !!)
En bas de ces deux magnifiques rappels, on finit par céder aux revendications de Fred H. qui est au bord de l’hypoglycémie. Et forcément la pause repas est synonyme de « bonne caillante ».
Donc, on ne traîne pas trop et on continue à dévaler sur les cordes jusqu’à rencontrer un cadavre de brebis en état de décomposition avancée. Gilen manque de peu d’évacuer son repas. Bon, ça serait pas mal d’éviter de boire la tasse !!DSC01566
Quelques vasques plus loin, en probable relation avec le cadavre rencontré, je découvre une cloche (un peu rouillée mais qui sonne encore bien). Accrochée à mon baudrier, je manifesterai ainsi ma présence dans la suite de la descente.
De beaux rappels se succèdent et en plus de ma cloche, je me retrouve à récupérer toutes les cordes qui traînent (c’est souvent ce qui se passe lorsqu’on est le dernier et qu’on enchaîne les rappels).
Un Belle C25 nous amène dans la partie boisée du canyon. On pense en avoir fini avec les rappels mais pas du tout !! Ni des cadavres gisant dans l’eau, c’est maintenant un sanglier qui jonche le sol puis une ou deux brebis (difficile à définir, y’a plusieurs morceaux).

Une légère lassitude des rappels s’installe, on commence à chercher des moyens de contourner les cascadesDSC01569.
La fin du canyon se dessine peu à peu, la progression devient d’avantage un mélange de marche aquatique et de désescalades.
La jonction avec le Laurhibar arrive enfin et un bon rinçage serait bienvenu. Fred A. devant une belle vasque bien profonde hésite une ou deux secondes avant de s’y jeter.
Voyant qu’il n’a pas l’air fracassé, nous faisons de même.

Quelques mètres au dessus du ruisseau, nous atteignons une sente qui se dirige manifestement vers le parking aval.
La marche de retour est rythmée par Serge qui se met à courir par moment (il est manifestement possédé par le démon du trail). Le cadre est splendide mais la sente, bien envahie par les fougères, nous oblige à rester concentré sur nos pieds.DSC01578
Au bout de 12 min. et 43 sec. (au lieu de l’heure mentionnée dans le descriptif), nous atteignons la voiture de Gilen d’où s’échappe une forte odeur d’essence (plan galère à prévoir …).
Mais finalement la navette se déroule sans accroc. Nous redescendons d’Iraty dans le calme (un peu entamés, faut avouer, par la rando bien verticale de la journée).
Au total : 6h30 dans le canyon pour 600m de dénivelé.DSC01546

Belle descente dans le conglomérat, beaux rappels surtout la C45 et un cadre sauvage verdoyant. A faire et pourquoi pas à refaire !

Alexis


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Commentaires
S
à refaire, dès que que le syndicat intercommunal aura déblayé toutes les bestioles décomposées.<br /> <br /> Sinon, ouais, chouette canyon.<br /> Depuis le temps qu'on en rêvait !<br /> Leize Mendi l'a fait !
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