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Voyageurs des strates
18 septembre 2012

Dans les amonts de La Hoya

Behiako lezia - Rivière de la Hoya - 14/15/16 septembre 2012

Participants : Alexis, Iban, Olivier, Josée (GSG)
FossileHoya2

 


Les objectifs sont multiples et ambitieux pour ce WE, nous voulons profiter de l'étiage remarquablement bas pour aller fouiner dans les actifs du gouffre : voir la zone des siphons située en bas du Lavabo et la Galerie Semi-active et remonter la rivière de Hoya au maximum. Nous sommes quatre à partir dès le vendredi pour se jeter dans la gueule du gouffre : Iban le drôle de service (le "gamin" de l'équipe), Alexis le Sage, Josée la randonneuse en burka et moi, le narrateur qui peut balancer, par ce que c'est moi qui écrit ! Nous entrons à 19 h, la nuit tombe sur Urkulu comme partout ailleurs ainsi que le froid. Le trou, à l'entrée est encore humide de la pluie d'il y a deux jours mais rapidement les puits et les endroits normalement humides sont bien secs.  Le courant d'air est très faible cette fois ci. Josée rame un peu sur la digestion, ça descend moins vite que nous l'espérions...
Au bivouac vers 1h du matin, nous laissons tomber l'idée du Lavabo pour se noyer dans une délicieuse décoction de l'Oncle Jacques, la KB, comme kiwi-banane !!
La nuit est courte pour certain à cause du froid, des nuées de criquets, des laminaks ronfleurs et j'en passe... Pourtant l'Affluent Ouest coule chichement en cascadelles étouffées.FossileHoya
Samedi matin, de bonne heure nous partons à la Hoya, Josée préfère rester au camp pour se refaire un peu avant la remontée des puits du lendemain. Nous filons au bout du Colorado, prenons au plus court pour être sur place le plus vite possible. Nous passons devant les "tubes" où nous pensions il y a quelques mois que c'était l'accès à la rivière, pour continuer en haut de la grande galerie fossile où la rivière coupe tout passage.

 


Un pont rocheux douteux, qu'il vaut mieux traverser en quatrième vitesse nous fait passer en rive  droite, une grande vire sur du bon rocher nous amène plus en amont pour descendre les pieds dans la rivière après une grande vasque. Nous trouvons les mono-spits de nos prédécesseurs des années 80 qui continueront à servir pour l'occasion en ayant doublé les amarrages au préalable.FossileHoya3

 

Une vasque nous barre de nouveau le passage et une bonne opposition nous fait prendre pied à la base du fossile de la rivière de Hoya.
En amont de cet endroit, dans la rivière, une vasque et une cascade de 3 ou 4 m nous barre le passage. Nous préférons la contourner en passant par le fossile. L'escalade est olé-olé en haut car le sable du fossile est partout sur le rocher ce qui rend l'adhérence hasardeuse.FossileHoya4

 


Nous sommes soufflés par le volume de la galerie et le sable très fin abondant. Nous parcourons ce réseau très esthétique pour trouver l'accès à la rivière, la suite est plus humide, nous allons dans les 2 branches terminales du réseau qui sont colmatées par éboulements. A noter la présence de deux gours profonds dont un à sec à enjamber juste avant le fond.Hoya1

 

Au retour Iban descend un puits marqué avec un puits d'interrogation sur les millimétrés de topos transmis par Gilles. Moins de 10 m plus bas, le pieds dans l'eau, pas de suite possible, tout est colmaté.
Par contre au dessus de nos têtes le plafond dans cette zone monte, de l'eau ruisselle et nous savons que, si la topo est juste, nous sommes juste en dessous des galeries supérieures : queque part dans l'Aflluent Ouest, la Béance ou encore le Shunt. A chercher dans ces endroits, une jonction est plus que probable au vu de la grandeur des plafonds et des altitudes faibles qui les séparent : ce serait un gain notable pour accéder directement à la rivière tout en évitant le grand détour par le Colorado, pourtant magnifique !
Nous revenons sur nos pas pour aller dans une galerie où le bruit de l'eau nous guide. Pas de traces des anciens, nous jetons une corde pour aller voir, 5 ou 6 m plus bas je bute sur une grande vasque qui précède une petite cascade encombrée de blocs, pour l'atteindre, il faudrait nager et se mettre sous la douche de l'eau pour la vaincre mais sans combinaison néoprène je ne veux même pas essayer. Demi-tour, nous devrons ramener des combinaisons néoprène pour continuer.Hoya2

 


Le retour au camp se fait à grands pas, nous retrouvons Josée vers les 19h30 recouverte d'une burka scintillante du plus bel effet. Soupe, du Côte du Rhône et au lit pour récupérer de la journée. PuitsHoya
Le lendemain les 2 réveils des montres n'ont pas sonné, vers 7h30 c'est le lever pour que Josée et Alexis commencent à partir devant. Nous sommes attendus à midi pour manger à St-Michel, vers 10h Iban et moi les retrouvons dans les premiers puits, Josée peine, Alexis a pris son kit pour la soulager. S'en suivent de longues heures de remontée à coups de barres de céréales. Nous faisons une croix sur le repas qui nous attendaient car c'est vers 15h que tout le monde sera sorti. Serge est passé par là et nous a déposé 4 bières à l'entrée, c'est pas sympa ça ? Il fait très chaud dehors, nous nous enivrons de toute la lumière et de la chaleur que nous n'avons pas eu depuis vendredi soir ! C'est tellement bon aussi de sortir du gouffre !!
Le bilan est plutôt positif : l'accès à la rivière de Hoya est équipé, le chemin est balisé dans le fossile pour retrouver la rivière. Nous avons vu qu'il faut aussi se concentrer à chercher un raccourci, qu'il est là, à portée de botte.
La suite dans les semaines ou les mois à venir, avis aux équipes du Collectif qui veulent prendre le relais !!
Olivier





Matériel utilisé : accès à la rivière, à partir du pont rocheux : 1 C. 29 m (2006)
Escalade fossile de la Hoya : C. 13 (n° 9, 2006) + C. 18 (n° 20, 2006)



 

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Commentaires
A
Quel beau gouffre quand même !
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