P 102 ( III )
Sortie au P 102.
En ce Dimanche 11 Novembre, nous nous retrouvons à quatre, Philippe, Luc, Alexis et moi, pour continuer l’explo de ce trou hyper prometteur. L’objectif est de continuer la désob pour enfin tomber dans ce puits de plusieurs centaines de mètres qui tombe directement dans un réseau de plusieurs kilomètres, avant de rejoindre la rivière de la Hoya, dans le Behia…
Serge, toujours pas remis d’une grosse sinusite, passe quand même nous dire bonjour et boire un café, histoire de prendre des nouvelles.
Et nous voilà parti vers Urkulu.
Comme d’habitude, il urkulute, il coume, il arbaille, bref, pluie et brouillard sont au rendez-vous… Ca aurait pu être pire, on aurait pu avoir la neige !!! « Ah tiens, elle est épaisse cette pluie… Ah ben, ça y est, voilà la neige !! »
Heureusement, le trou est situé assez près du cayolar de Leize Handi… Ca nous permet de nous changer au sec, avant de partir vers l’entrée du trou. La marche d’approche est assez paumatoire (enfin, moi, j’étais paumé !!). Il faut vraiment connaître pour trouver l’entrée. Et à proximité du P102, le karst est très accidenté !! On sent qu’il peut y avoir des choses là-dessous !!
On finit de s’équiper, avant de s’enquiller dans ce trou. L’entrée est assez merdique, une pente terreuse, boueuse aujourd’hui, qui part vite sous les pieds.
Avant de descendre le premier puits, la prudence est de mise pour ne pas envoyer de la merde à celui qui est en dessous… Quand ce trou aura atteint les -700, la dernière remontée risquera d’être assez pénible… Mais bon, à force de passer, on fera le ménage.
Alexis en profite pour refaire un peu d’équipement pendant que nous, nous admirons les concrétions modernes, des champs de goujons qui ont poussé sur la paroi, dans des directions complètements désordonnées !!!
En bas du puits suivant, Alexis et moi faisons un peu de ménage… Ca parpine pas mal !!
Pendant ce temps, Luc va voir l’amont qui n’a jamais été vu… C’est étroit et ça remonte… Un puits remontant… Pour aller plus bas, l’équipement est à revoir, alors, Alexis, dans sa grande mansuétude, me laisse planter un petit spit et rééquiper… Normalement, il faut dix minutes… Les autres, en ayant marre d’attendre, descendent en bas du puits suivant pour commencer la désobstruction.
Le professeur ne devait pas être bon, ou l’élève pas vraiment doué. Les autres ont le temps de commencer la désobstruction et de finir de manger, que je n’ai même pas fini de planter mon spit… Spit bouché, impossible de le déboucher… Alexis accepte de venir en renfort et nous arrivons enfin à en venir à bout !!!
En bas,la désob avance bien et on peut enfin s’engager dans un méandre… Mais il faut ramper à l’égyptienne pour passer… et surtout, il y a quand même pas mal de flotte et on est obligé de pas mal se tremper…
Mais bon signe, ça souffle à mort !!! Mais bon, avec ce courant d’air, trempé, on a vite fait d’avoir froid…
Philippe continue d’élargir l’entrée du ramping à l’égyptienne tandis que je m’engage plus loin avec marteau et burin pour élargir un peu, et surtout, pour enlever toutes ces aspérités qui ne demandent qu’une chose, déchirer nos combis neuves !!!
L’équipement laissant encore à désirer, Luc part pour planter deux spits en tête du dernier puits. Quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’il nous annonça que c’était inutile, deux spits étant plantés à l’endroit idéal !!! Alors, du coup, grosse énigme !!! Nous sommes en seconde, d’où peuvent venir ces spits ?? Surtout que ces spits sont neufs !!!
Du coup, gros doute !! Sommes-nous vraiment les premiers à être descendu ? Quelqu’un est-il descendu depuis la dernière fois ? Nous partons en conjonctures diverses, on cherche une autre entrée, on finit même par croire qu’on aurait jonctionné avec une autre cavité…
Après renseignement, l’explication est beaucoup plus simple.
Il s’avère en fait que les précédentes équipes étaient descendues jusqu’ici… Chapeau vu le peu d’équipement, et vu l’étroiture qu’ils ont dû passer et que nous, nous avons élargie…
L’équipement étant terminé, Alexis et Luc retourne dans le méandre pour élargir.
De notre coté, avec Philippe, nous essayons tout ce qui nous vient en tête pour éviter de se tremper dans le ramping à l’égyptienne… Pavage de gravier, barrage… pour au final se dire que le mieux est de venir hors période de pluie !!
Le froid gagnant tout le monde, Alexis et Luc reviennent et nous décidons de remonter.
Le méandre est un peu élargi, mais pas encore franchissable…
Mais il semble vraiment prometteur !! Il va falloir revenir !!
Luc galère un peu à la remontée… Baudrier mal réglé. La pente boueuse de l’entrée, comme prévue, est merdique… Dehors, le temps n’a pas changé. Au cayolar, un petit mot de Serge nous attend. Il était motivé pour nous rejoindre mais la pluie au dernier moment l’a complètement démotivé…
Retour au local. Il va falloir maintenant tout nettoyé… On reviendra vite, on tient enfin peut être notre trou de grande envergure !!!
Luc, Alexis, Philippe et Gilen