Behia 2013, retour aux gours
WE au Behia du 27 et 28 avril 2013
Le résumé des 3 équipes : escalade, topo, galerie des gours.
A l’origine, un rdv matinal au local du Leize Mendi est au programme ce samedi matin. Mais des participants pas bien réveillés (je n’ose pas les citer …) sont bien en retard suite à des oublis de matos.
2 ou 3 cafés plus tard, nous prenons la route en direction d’Urkulu. Mais une halte à St Michel s’impose afin de récupérer 3 autres participants (que je ne citerais pas …) qui étaient censés être dans le Behia depuis le vendredi soir. Ils ont contracté une maladie rare suite à l’ingurgitation volontaire de fruits distillés. Mais eux sont persuadés qu’il s’agissait d’un piège tendu par les mauvais génies de la bouteille … affaire à suivre.
Donc, 12 cafés plus tard, nous cheminons enfin en forêt d’Orion et nous apercevons une sorte de dépôt blanc sur les flancs de l’Errozate. A partir de 800 m. d’altitude, la pluie change d’aspect et au niveau du Behia, c’est absolument n’importe quoi : 1°C et grosses averses de neige, quel bonheur !! Personne ne se bouscule pour s’équiper dehors mais petit à petit, chacun essaye de trouver des bonnes motivations et nous nous déguisons en spéléo alors que l’équipe topo pointe son nez.
Dans les puits, l’atmosphère est bien plus sympa qu’à l’extérieur. Nous descendons tous ensemble vers la salle des Pas Perdus puis vers la rivière suspendue où nous attaquons notre déjeuner.
Juste après, c’est la scission, chaque équipe file vers ses objectifs.
A partir de là, je vais décrire ce qui s’est passé dans l’équipe « galerie des gours » : Olivier, Stéphane P., François B., Charlotte, Alexis.
Nous filons donc vers les gours sans trop réfléchir car l’itinéraire a été repéré la dernière fois jusqu’aux premiers gours. On pose une corde au R7 puis, juste avant les premiers gours, dans une belle grosse galerie sableuse, nous enfilons notre bas de néoprène.
La suite est magnifique, je tente quelques photos pour avoir une idée des lieux. Mais, on espère qu’un vrai photographe viendra un jour se perdre ici.
On essaye de se repérer sur la topo existante mais c’est pas toujours facile surtout lorsqu’on arrive à un carrefour difficilement repérable sur le plan. Olivier s’engage vers le bas et nous finissons par le suivre. Un passage bas bien gras l’encourage à renoncer dans cette direction. Donc demi-tour, puis nous prenons cette fois-ci la galerie du haut qui est bien plus spacieuse. Un joli siphon apparait devant nous. Manifestement, il s’agit du siphon des étoiles. Après visionnage de la topo, nous prenons une galerie à droite qui est censé servir de shunt. On se mouille jusqu’à la taille et nous arrivons sur un passage bas bien gras. Olivier reconnait les lieux mais ne comprend pas tout. Au bord de l’hystérie, il revient en arrière et finit par éclaircir le mystère.
Nous nous retrouvons dans l’obligation de faire du « quatre pattes » dans une argile bien fluide en s’enfonçant jusqu’aux cuisses.
Nous débouchons peu après sur le puits des Pas et François, totalement volontaire, s’occupe de planter un deuxième spit dans le secteur.
Bien évidemment, nous l’encourageons en lui conseillant de se dépêcher un peu.
Quelques glissades plus tard, nous arrivons de nouveau dans des grandes galeries qui semblent être celles des dos d’ânes. On file vers la salle terminale où un passage dans les blocs est à revoir. Après avoir bataillé un peu, nous trouvons ce fameux passage. Je m’arrête devant un puits de 7 ou 8 m., nous n’avons pas assez de cordes pour le descendre.
Toutefois, le potentiel d’explo nous semble assez limité dans ce secteur.
Sur le chemin du retour, nous décidons de prendre une autre galerie qui devrait jonctionner avec le puits des Pas. La lecture de la topo nous joue des tours et finalement, on se retrouve au bord de gours profonds qui sont manifestement proche du siphon des étoiles (regarder bien la topo pour ceux qui n’ont rien compris …).
Ayant presque raté l’heure de l’apéro, c’est avec un rythme effréné que nous rebroussons chemin.
On essaye de se débarrasser de notre boue à chaque passage dans une eau claire mais sans grande réussite. C’est seulement à notre vestiaire que ça sera en grande partie réalisable.
Afin de gagner un peu de temps, nous décidons de passer par le lavabo pour rejoindre le bivouac. L’idée n’est pas mauvaise au départ mais le passage du dièdre n’a pas convaincu totalement Charlotte qui a proféré des mots affreux résonnant encore dans les oreilles délicates de Stéphane.
La jonction avec l’apéro et les autres équipes se fait vers 21h.
Au moment du coucher, nous découvrons avec stupeur que l’espace dans la grande tente est totalement mal exploité pas nos équipiers « couche tôt ». Olivier force le passage et réussit à s’imposer tandis que je préfère installer mon lit dans la cuisine, la tête collé à la table.
Le lendemain, nous attaquons la remontée à une heure particulièrement matinale (9h45 …). Les derniers voient le jour vers 16h30 en affrontant de nouveau une météo urkulesque.
Philippe nous accueille et nous offre des bières carrément bienvenues.
Pour l’équipe « galerie des gours », Alexis.
Résumé de la journée Roger-Mathieu (équipe escalade):
Comme on commence à voir que les anciens avaient bien bossé et qu'il n'y
pas beaucoup de possibilités de faire de la première "au sol", on a décidé
avec Roger d'essayer de passer par les airs... Pour cela, on a descendu un
perfo, une corde d'escalade de 40m, de la quincaille et autres
vistemboires.
Après moult réflexions, il y a tant à faire, nous décidons de tenter la
remontée d'un petit actif dans la galerie des Navrés (petite cascade de 5m
de haut qui vient du plafond et qui tombe dans une grande marmite que l'on
traverse pour aller au bivouac).
Roger se lance dans cette escalade un tantinet surplombante. Le rocher est
vraiment pas terrible, il est difficile de trouver des bons points
d'accroche. 7 goujons et quelques acrobaties plus tard, il se retrouve en
haut et plante deux spits pour que je le rejoigne. Nous nettoyons les
becquets pourris de cette zone à coups de marteau et entamons l'explo du
petit actif, pas très grand et assez casse-gueule. Une trentaine de mètres
plus haut, nous butons sur une petite cascade de trois mètres de haut. Je
fais une tentative en libre mais le rocher est vraiment effrité et, pour
aller plus loin, il faut passer une étroiture en tête de cascade, dans la
flotte. Vraiment pas engageant... Nous décidons d'arrêter ici pour
aujourd'hui pour mieux revenir quand l'actif sera sec. Sur le chemin du
retour, j'en profite pour remonter une galerie glaiseuse qui queute 7 ou 8
mètres plus haut.
Après avoir équipé "au propre" la descente, nous nous dirigeons vers la
rivière suspendue. Petite ballade d'une heure en direction de la galerie
des gours, puis nous remontons sur la zone des trois puits pour faire une
traversée que François nous avait indiqué en bout de galerie, au dessus du
troisième puits. Roger, qui a encore de l'énergie, plie ça en une heure et
6 goujons pour s'apercevoir rapidement que la galerie est colmatée. Un
point d'interrogation est levé, comme on dit dans ces cas-là. Il est 20h
et on commence à être claqués, c'est l'heure de ranger le matos et de
revenir au bivouac pour l'apéro.
Pour l’équipe escalade, Mathieu.
Résumé de l’équipe topo :
Bon alors nous, nous étions trois : Gaël Enaud, Jean-Pierre Petit et moi.
Birgit, ma coéquipière habituelle ayant préféré rester au chaud en cette
belle journée, quoiqu'un peu neigeuse...
A l'occasion de l'ouverture de la saison 2013, les bordelais sont rentrés
la veille et les basques tôt ce matin quant à nous nous décidons de
rentrer un peu plus tard vu la route...
Bref, direction la forêt d'Orion, petit café à St Jean PDP où nous
trouvons Serge en train d'errer dans les rues de la ville... Petit café et
adieu la civilisation. 30 mn plus tard, retrouvailles avec le Béhia, la
neige... et tout le reste de l'équipe qui, pour des raisons diverses se
trouve encore là.
Notre objectif, si la météo le permet, est de terminer le bouclage entre
le départ de la galerie des Gours et le bivouac. Après une collation
collective au carrefour du coin (je ne sais pas comment s'appelle ce lieu)
nous voilà en haut du puits qui donne accès à l'actif. Gaël nous plante
trois spits pendant que j'initie Jean-Pierre aux instruments. Et puis zou,
tout le monde en bas dans une grosse galerie pleine de gros cailloux. A
droite, c'est vers l'aval, c'est un peu paumatoire et plein d'eau, on y va
pô. En face, un siphon, à gauche ça continue vers Lavabo. Topo agréable.
Passage d'un beau bief. Juste avant d'arriver à la corde qui remonte vers
le bivouac, nous attaquons un petit actif rive droite jusqu'à une
escalade de 3-4 mètres qui mouille. On reviendra. On redescend un peu
pour continuer par un petit fossile rive gauche. Passage d'un ancien
siphon puis arrivé sur un actif qui recoupe la galerie. Ca pulse! En face
ça continue mais c'est actif et il faut se vautrer . Vers le base, c'est
la douche garantie. Avant de rebrousser chemin, Gaël va jeter un oeil sur
l'amont et revient hilare :
- "on est au bivouac!"
- "tu déconnes!"
- "je te jure, il y a trois visées à faire"
Effectivement, trois visées plus tard, nous débouchons de l'actif qui
s'appelle "l'Affluent Ouest". Contents!
Nous repartons donc par la belle galerie qui nous ramène à l'actif, puis
fermeture sur le départ du petit affluent rive droite.
Après cela, nous attaquons une galerie fossile située au bas du Dièdre.
Gros, du sable au sol, sympa. Nous arrêtons sur un kern situé à un
embranchement.
Après ça, retour au bivouac où nous arrivons en même temps que Mathieu et
Roger.
Le lendemain nous repartons du kern et faisons les relevés de toute la
partie amont de l'actif, excepté une galerie qui arriverait sous la Grande
Trouée. A faire donc.
Pour l’équipe topo, François.