Retour à la Hoya
WE au Behia du 21 et 22 septembre 2013
Participants : Arturo, Israel, Joxe (Satorrak de Pampelune)
Olivier, Roger, Alexis
Nous profitons de cette fin d’été pour retourner au Behia et plus précisément du côté de la Hoya.
A cause de la météo des 6 premiers mois de l’année, nous n’avions pas pu revoir l’amont de cette rivière qui reste un des objectifs prioritaires dans la reprise du Behia.
L’organisation se finalise juste à l’entrée du trou vers 9h30. On avait dit à Arturo, Israel et Joxe de prendre la « totale » en matos ne sachant pas trop qui aller faire quoi.
C’est Olivier qui arbore sa casquette d’interprète afin de préciser tout ça. Et il s’en sort très bien à côté de Roger et moi-même qui restent muets (faut dire que l’espagnol, ce n’est pas notre point fort !).
On part sur l’idée de confier des escalades (dans les fossiles de la Hoya) aux membres du Satorrak et les autres embarquent un bas de néoprène pour se baigner dans l’actif.
On avale quelques puits jusqu’au P20 après le P72 et je stoppe ma descente environ 2 mètres avant quelque chose qui me paraissait pas terrible sur la corde. Une bonne tonche m’oblige à faire un nœud et je signale de suite la chose … ceux qui suivent se réjouissent du passage de nœud qui les attend …
Mais Israel y installera une C30 afin de fluidifier la progression.
On atteint le bivouac vers 13h30, on mange un morceau tout en goutant avec modération au rouge resté là depuis des mois.
En filant vers la Hoya, Roger trouve que ça coule d’un peu partout et je m’acharne à lui démontrer que c’est bien à l’étiage en ce moment. Mais je finis par avoir des doutes aussi …
Avec Roger, nous prenons un peu d’avance alors qu’Olive passe un peu de temps avec Israel, Arturo et Joxe qui découvrent pour la première fois le Colorado et tout ce qui va avec (gypse, méga-galeries, sable fin délicat, …).
C’est un peu bruyant quand nous atteignons la Hoya, il y a effectivement un peu plus d’eau que prévu.
Dans le fossile de la Hoya, les 2 équipes partent vers leur mission. Les grimpeurs continuent dans le fossile afin de repérer et grimper. Olivier les accompagne afin de les guider plus rapidement.
Roger et moi-même enfilons la néo pour remonter l’actif et voir les possibilités de continuation (à notre connaissance, peu de spéléos y sont allés …)
Deux spits plus tard, nous prenons pied dans la Hoya. La vasque précédant la première cascade à remonter semble trop profonde à notre goût. Au terme d’acrobaties particulièrement acrobatiques en rive droite, nous parvenons à mettre les pieds en amont de l’obstacle.
La progression continue sans trop de difficultés dans cette belle rivière qui parait prometteuse.
Nous butons dans l’actif sur une trémie puis dans un fossile parallèle, c’est le même problème. C’est le terminus que Gilles Parent nous avait signalé.
Sous les yeux de Roger, je commence à m’insinuer entre les blocs mais la voix du sage qui me regarde ne tarde pas à me faire changer d’avis.
Du coup, en redescendant la rivière, on scrute les parois, le plafond et on grimpe ce qu’on peut (Roger s’est même transformé en escabeau une ou deux fois !!)
Mais au final, rien de bien intéressant, pas un poil de courant d’air …
Olive assure la coordination des équipes et, dès que je lui signale qu’on n’a plus qu’une grimpette à faire, il rapatrie l’équipe des grimpeurs. Eux ont fait une bonne escalade qui n’a pas payé mais d’autres endroits prometteurs ont été repérés toujours dans la zone des fossiles de la Hoya.
Vers 23h, nous prenons le chemin du retour en essayant, au passage, d’équiper le pont rocheux plutôt foireux qui permet d‘accéder aux amonts de la Hoya. La paroi en rive droite sonne creux un peu partout, travail à moitié fait !
A 0h30, on atteint le bivouac et c’est l’heure (un peu passée …) d’attaquer le diner.
Bières et rouge (toujours avec modération …) sont au programme de la soirée puis chacun prépare son lit douillet. Peu avant le coucher, Joxe sort ses playmobils (un est équipé d’une chouette frontale) afin de les prendre en photo devant le bivouac … c’est bien mieux comme mascotte qu’un chien en peluche atteint d’une sorte de myxomatose souletine !
Après un réveil pas particulièrement matinal, nous revenons vers la surface où un beau soleil doit nous attendre. C’est Roger qui y arrive en premier vers 15h et il apprécie pleinement cette sortie du Behia qui, pour une fois, est fort agréable.
Suivant l’exemple de Roger, chacun, en sortant, dissémine son matos et ses fringues pour se poser en slip sur le gazon bien sec chauffé par ce soleil de fin d’été.
Alexis