Trou de la mèche de 8... Petite escalade avant des km d'explos...
Participants : Iban, Gilen
En ce samedi 4 janvier, nous voulions encore une fois aller faire du canyoning, au Larrandaburu... Mais la météo n'était guère engageante... Une fois de plus, je me vois obligé de renoncer !!! Vais-je un jour réussir à faire ce canyon ??
Iban et moi, nous sommes tout de même chaud pour sortir en spéléo... N'ayant pas trop d'idées de classiques, et n'ayant rien de spécial à faire au Chevreuil, nous décidons de reprendre un petit trou sympa : le trou de la mèche de 8, ou ES 701 (http://strates.canalblog.com/archives/2013/01/06/26083147.html#comments et http://strates.canalblog.com/archives/2013/01/13/26134374.html#comments). Il avait été découvert l'année dernière, en janvier, et il avait offert une jolie première... Il s'arrêtait sur une escalade à faire, sur un "on reviendra"... Il aura quand même fallu un an pour qu'on y revienne...
A 9h, rendez-vous au club pour préparer le matos. Préparer le matos est un bien grand mot... En fait, on prend juste tout ce qui reste comme corde au club... Iban ne se souvient plus trop du matos qu'il faut pour équiper et on part plutôt light. Par contre, pour l'escalade, on part avec ce qu'il faut : goujons, perfo, corde dynamique, dégaines, étrier... La barre Romer, on oublie, aucune idée de comment ça marche...
Un petit bonjour de Fred en passant, un détour par chez Serge pour régler les licences, et nous voilà parti vers Irati. Il fait vraiment super beau et on commence déjà à pester en se disant que la météo nous a encore fait un beau raté !!
Sur la crête, en haut, ça souffle énormément et Iban a un peu peur que son camion se retourne... On va aller se garer plus prés du trou, à l'abri du vent, en craignant tout de même de ne pas sortir avec la boue si il se met à pleuvoir...
La marche d'approche est facile et on arrive rapidement à l'entrée du trou. Bon, ça commence bien... Iban avait oublié qu'il fallait des sangles pour l'entrée... On va donc bricoler avec deux ou trois bouts de Dynema... J'espère qu'il ne faudra pas d'autre sangle, on a déjà plus rien !!
Iban descend équiper le trou. Ça parpine pas mal, on voit bien que le trou est neuf et qu'il n'a pas été souvent visité !!
Et pour moi, c'est la surprise !!! Il est super beau ce trou !!! Là, les regrets affluent... Dire que l'année dernière, j'avais renoncé à venir juste pour une histoire de sortie en ski de rando, avec une neige moyenne en plus !!
Ça frotille à plusieurs endroits... On voit bien qu'il s'agit d'un équipement de première. Iban, qui a horreur du moindre petit frottement, s'acharne à coup de marteau sur un petit éperon rocheux qui n'avait rien demandé à personne... Au moins, lui ne frottera plus !!
On arrive rapidement à la salle surprise !! C'est vrai qu'elle est surprenante et de bien belle dimension. On casse la croûte vite fait avant de s'attaquer à une escalade d'une dizaine de mètre. Elle ne semble pas trop dure, il y a possibilité d'être en oppo tout le long. Par contre, va bien falloir choisir son rocher pour planter les points... ça a l'air péteux à certains endroits.
On se fait des politesses pour aller faire l'escalade mais soit disant, Iban ne sait pas faire... Et j'ai beau lui dire que je n'en ai fait qu'une fois, il me sort l'argument choc : "Ah non, maintenant, t'es initiateur, tu ne peux plus dire que tu ne sais pas faire !!"... Bon, ok, même si on n'apprend pas ça à l'initiateur, je vais m'y coller...
Et c'est parti pour l'organisation de l'équipement sur soit... C'est qu'il en faut du matos !! Merde, on n'a plus de sangle... Bon, on va bricoler avec un bout de corde qu'on a prit au cas où... Et c'est parti...
Sur les deux premiers points, je suis loin de faire le malin... Un petit coup de marteau pour tester le caillou... Un petit trou au perfo... Ah merde, je tourne à l'envers. Ah merde, je suis en mode visseuse...
Bon, petit à petit, je retrouve les mannips et tout se met en place... Entre les deux premiers points, je n'ai vraiment pas gagné grand chose... 50 cm environ... Dur dur d'avoir confiance... ça risque d'être long.
Petit à petit, les points s'espacent et j'en viens même à monter un peu au dessus des points, en oppo, pour gagner un peu. Au bout de 5 goujons, on se dit que ça n'aurait peut être pas été plus mal que je prenne une corde statique pour la descente... Et en plus, je commence à manquer de matos. Je ne suis pas encore trop haut et Iban m'envoie ce qu'il faut. En montant, la vision de ce qu'il y a en haut s'améliore... ON DIRAIT BIEN UN MEANDRE !!!! Ça a l'air pas mal tout ça !!!
Il ne me manque plus qu'un mètre environ et je me mets déjà à rêver de grosse première... Mais non, gros coup d'arrêt... Sur le dernier mètre, le rocher est vraiment péteux et je ne vois plus où planter mon goujon... A sept mètre environ, je ne suis pas non plus très très chaud pour finir en libre... Il commence à faire tard et je décide d'en rester là pour aujourd'hui.
J'équipe en fixe et Iban monte voir. Même impression que moi, on dirait bien un méandre tout ça !!
On reviendra demain, avec un peu plus de matos, et un peu regonflé par une nuit de sommeil (mine de rien, ces 7 mètres d'escalade, ça m'a claqué... le stress je pense).
En remontant, Iban est comme une balle !!! Il part avec les deux kits au cul, en me laissant sans kit faire du tourisme. Je ne savais pas que le grimpeur de pointe, c'était comme le plongeur de pointe et qu'on le préservait comme ça !!!
J'en viens rapidement à me demander ce qu'il y avait dans sa pizza, ou s'il ne s'est pas fait gazer par un gaz hallucinogène !! "ça continue derrière, j'ai des yeux laser !! Derrière, y'a un P200, puits une salle surprise, à faire rougir de honte la Verna, et derrière, un P50 et on ressort aux sources de la Nive... Et de l'autre coté, ça rejoint les Arbailles !!! Et en cherchant bien, je suis sûr qu'on peut trouver de quoi rejoindre les cascades d'Azeri à l'ouest, et la Pierre à l'est... On tient notre traversée du Pays basque..." Vite, il faut remonter, je suis devant une ivresse des profondeurs !!
Tient, c'est bizarre, mais ça ne coulait pas autant à la descente... Il doit faire un sacré temps de merde dehors !!! Du coup, on ressort dans un sacré état... Va y avoir du boulot à tout nettoyer... De la boue rouge, ça doit communiquer avec le Landais !!!
De retour à la voiture, sous une pluie battante, on est assaillit d'un doute... Va-t-on sortir ? Après pas mal de manœuvre, et en ayant poussé un peu, on arrive enfin à sortir...
De retour au club, après une séance nettoyage sous la pluie, Virginie nous rejoint pour une petite bière bien réconfortante! On y retourne demain! De toute façon, on n'a pas le choix, on a laissé les cordes en place !!!
Gilen