Artazul
ARTAZUL le fleuron de Navarre.
Cela faisait un bon moment que j’avais ce canyon dans le viseur, la dernière fois que je l’ai fait, il était sec et les vasques croupies ! Renseignements pris, les conditions étaient bonnes pour le niveau d’eau, seule la météo était mitigée.
Nous devions être 3, mais ce dimanche 26/05/2019 les prévisions grisâtres ont rebuté l’un d’entre nous. Le trio devenu duo, JJ et GG toujours motivés, s’en allèrent à la conquête du petit bijou. Sauf que sans corde et navette, il a fallu vite réagir, les fonds de placard de chacun d’entre nous pour les cordes et une discussion sur le parking avec d’autres canyoneurs pour la navette, le tour était joué !
11h nous sommes en combi et le sac est prêt, la marche d’approche commence, première bonne surprise, au bout de 10’ nous atteignons le premier obstacle. Le ruisseau coule gentiment et l’amarrage de rappel est bien visible : belle chaine en guise de main courante et au bout un relais nickel. On se prépare à débuter le canyon par une belle cascade de 35m arrosée et pendulaire sur les ¾ du rappel. Ce début de descente réjouit Jérôme qui ne connaissait pas ce barranco.
Enthousiasmés par ce début en fanfare, nous poursuivons notre descente par une marche assez anodine sur les berges du ruisseau. Très vite nous arrivons sur le 2d secteur intéressant, les parois se resserrent et se redressent. Ici les vasques se succèdent sans interruption et l’ambiance devient très aquatique. Nous enchaînons les sauts, certes pas très hauts mais assez techniques, les surfaces de réception étant réduites, il faut être bien précis. Plusieurs rappels sont nécessaires, semi verticaux mais toujours au fil de l’eau, les douches sont régulières. L’enchaînement va durer 1heure, l’eau fraiche, l’ambiance semi fermée et le manque de soleil commencent à se ressentir car nous grelotons.
Mais la fin approche et quelle fin ! L’étroiture s’élargit et la lumière envahit les lieux, mais surtout nous arrivons sur le cassé final. Le long couloir que nous venons de suivre se jette littéralement sur un vide de 45m de haut. La mise en place du rappel est différente, la concentration est de rigueur. Et puis la descente commence, l’eau sous les pieds nous chatouille, les appuis sont bons rien ne glisse, et après un bec rocheux, l’eau s’éjecte et nous avec. Nous terminons en pendulaire sur 30m toujours arrosés, sans être agressés car le débit est normal : on imagine un jour de gros débit !, mais, c’est pas pour nous.
Petit café, petit encas devant cette magnifique cascade, nous savourons notre plaisir en regardant le groupe suivant descendre. Des jeunes sympathiques avec qui nous échangeons nos impressions et négocions le covoiturage pour retrouver notre véhicule au départ.
Bilan : 10’ d’approche, 3h dans le canyon tranquille et 15’ de retour. Les « Leize Mendi » c’est quand vous voulez, car vous avez raté « le canyon majeur de Navarre ».
Nous étions les 2 JJ/GG, Jérôme et Gérard, mais nos pensées allaient vers Fred dit « Mr météo tragique », on peut aussi prendre des décisions sur place, il faudra y retourner.
Gérard