Repérages canyon.
Dans le cadre de la réédition du topo des canyons du département par un groupe de travail du CDS 64, nous nous sommes engagés à repèrer et transmettre ensuite les données collectées notamment à propos de canyons qui n'étaient pas signalés dans l'ancien ouvrage.
Trois canyons en une semaine, tels étaient nos objectifs.
Ce mardi de fin de mois nous voilà Jérôme et moi entamer notre série de prospections des différents canyons basques que nous souhaitons incorporer au nouveau topo bientôt éditer par le CDS64.
Pour cette première, d’une série de 4, nous avons prévu de visiter la cascade d’AZERI. Située sur les pentes de la Rhune dans la commune d’Ascain, elle retient l’attention des randonneurs avertis lorsqu’ils gravissent la piste qui les mènent au plateau dit des « 3 fontaines ».
Comme souvent, nous attirons l’attention des marcheurs qui ne comprennent pas ce que l’on peut faire là avec nos lycras, en short et avec nos gros sacs jaunes. Pour une fois l’un d’entre eux a reconnu notre équipement, pratiquant en Auvergne il a voulu savoir vers quel site on se dirigeait. Quelques échanges sympathiques et 45’ de marche plus tard, nous voilà au bord du ruisseau pour nous équiper.
Le temps est plutôt couvert, il fait doux et le niveau d’eau est normal. Une série de toboggans, de ressauts, de vasques et de marche sur un sol assez glissant composent la première partie, elle sera franchie en 15’. Quelle sera notre surprise avant d’attaquer la suite du parcours, nous croisons un vieux montagnard solitaire qui s’est donné l’objectif de planter des arbres tout le long du ruisseau. Chênes, frênes et acacias sont les essences qu’ils bouturent chez lui pour les planter ensuite. Il en est à une quarantaine pour le moment et ne compte pas s’arrêter là ! La partie suivante est la plus technique, puisque qu’il faut descendre la cascade proprement dite. Elle se compose de deux verticales aux alentours de 30m chacune, entre les 2, une belle et large dalle de laquelle la vue sur la côte luzienne est magnifique : aujourd’hui pas de chance le temps est trop voilé pour pouvoir profiter de cette photo. Nous profitons de ce bel endroit pour nous restaurer et rafraichir une main courante posée en fixe (toute noire, tonchée et raide comme un vieux câble nous la coupons par sécurité).
Nous profitons de la seconde cascade pour travailler la mise en place d’un guidé avec ½ cabestan puis huit à l’italienne (super efficace et facile à démonter). Le chemin de retour se fera sans problème, la végétation très basse nous prouve que l’hiver est encore là, dommage pour Jérôme qui avait apporté sa machette tahitienne fraichement affutée.
30’ pour le retour et petite bière sur le parking.
Jérôme Fernandes, Valérie Vignes, Xipo AROTCARENA
Météo : Ciel très couvert/ environ 12°
Voiture laissée au niveau du pont qui passe au dessus du ruisseau (3-4 places). Cela permet d’avoir une idée du niveau car il y a une bonne vue sur la fin de la C60 (35+25).
Puis descendre la route, à 300 m prendre un sentier évident sur la droite (balisé Espildoi). Environ 1km de marche, 17 minutes. Suivre le balisage. Arrivée au niveau du ruisseau. Accès facile.
Pour le retour, 2 d’entre nous sommes restés au « parking » de fin du canyon et un est parti chercher à pied la voiture (1.8km)
Il est possible de shunter la première cascade en RG sinon possibilité de descendre sur AN Arbre RG.
Selon nous, la 1ère cascade équipée est la C35. Jérôme a équipé et je suis descendu en premier. Je suis resté un bon moment à chercher le relais intermédiaire, sans succès…..Je comprends maintenant pourquoi je ne suis pas très bon pour trouver des champignons.
Cette partie du topo sera à « compléter » lors d’une prochaine descente de la partie sup.
Pause-déjeuner à la voiture puis début de la descente de la partie inf.
La suite du canyon est une succession de cascades de moins de 20m.L’équipement est vétuste et l’accès au relais est parfois très très limite…. On a donc réalisé des MC sur AN : arbre ou rocher (sangles + double anneau). Les maillons rapides (passage de la corde) ne sont pas toujours normalisés… De plus, nous avons eu énormément de mal à récupérer la corde. A LM, nous mettons une « étiquette » afin d’identifier les cordes. Cela est parfois problématique lors du passage de cette partie dans le maillon.Le canyon est très glissant que cela soit lors de la marche ou lors des descentes des rappels. Très fatiguant cette instabilité. On trouve parfois des tôles ou même un moteur…. Quelques arbres sont en travers du ruisseau sur la partie terminale.
Pour la sortie du canyon, on n’a pas osé sortir dans le champ RD à 200m de la confluence avec Harzubia. On a donc continué à suivre le cheminement du ruisseau (passage dans une buse).
Canyon qui mérite d’être rééquipé ! Il est très glissant. On ne s’y est pas retrouvé dans le topo d’Iturritxa…..Le temps de descente annoncé sur Descente Canyon (2h15) est je pense très exagéré. Nous avons mis 6h. Il est vrai qu’on a été surpris par la C60, qu’on a coincé 2 cordes, qu’on a installé des MC dès que l’accès au relais était chaud et qu’on était là pour faire le topo (notre premierJ).
Perso, je vous propose de mettre une descente en 3h30-4h sur le topo.
Xipo
Krystof, Xipo, Aubin et Gérard.
8h précises et nous nous retrouvons à St Jean le Vieux pour profiter des derniers moments avant le confinement du lendemain.
Troisième des canyons visités, il se situe sur les flancs nord du Mendibel. Mise en place des voitures à l’arrivée et au départ nous voilà attaquer l’approche pour une heure de marche au lieu des 35’ traditionnels, en effet comme nous avait annoncé Serge, l’approche voiture vers la borde de départ est interdite depuis l’été dernier. Approche plate voir descendante, même Krystof a apprécié cet échauffement tout en douceur, par contre le franchissement de la crête plein ouest pour rejoindre le départ du parcours est toujours aussi raide.
Départ dans le canyon à 11h, nous entamons notre repérage des différents obstacles à franchir. Le niveau d’eau est correct pour ce ravin souvent sec, la température extérieure assez douce mais une brise insistante nous accompagnera dans la partie supérieure.
13 ancrages savamment posés par Iban se succéderont, pas de problème technique, ils sont assez courts et s’enchainent très souvent. Dans ce long corridor la brise constammentt fraiche nous glacera les os, nous essaierons de nous réchauffer au soleil en pique niquant mais rien n’y fera : on se pêle !
Heureusement l’étroiture se termine et nous découvrons les flancs du Behorleguy. Les rayons du soleil nous redonnent de l’ardeur car ils nous font beaucoup de bien. Le ravin s’ouvre donc, la végétation est plus abondante et les échappatoires sont visibles.
S’en suit une série de 7 franchissements plus aléatoires car Iban n’a pas encore apporté sa patte. Nous profitons de remplacer des sangles fatiguées et constatons que l’écobuage est bien passé par là, une sangle sur un amarrage naturel a même été brulé.
Il nous faudra 5h30, pique-nique, remplacement de sangle et prises de notes comprises pour rallier le ruisseau du Lauribar.
1h de marche plus tard nous retrouvons notre voiture avec nos changes bienvenus ainsi que les traditionnelles bières toujours aussi appréciées.
Bilan il nous reste encore LEKIME, grand frère d’HARASKA à repérer, confinement oblige, on ne pourra pas l’envisager avant mai.
GG