22 et 23 janvier 2022.

Présents sous terre : Valérie P, Thomas F, Chloé, Sylvain, David, Darioush

Présents sur terre : Jean-Louis, Serge

TPAE (temps passé à explorer) : 2 x 8h

Les candidats ne manquent pas à l'appel de Valérie et Thomas, qui nous invitent à poursuivre l'exploration prometteuse au gouffre Etchar.

Notre QG autodésigné, le cayolar Lükünebeheti des Arbailles, nous offrira chaleur et réconfort durant ce séjour.

Samedi : on rééquipe, on aménage et on fouine

Nous descendons à quatre et deux binômes sont constitués pour mener à bien notre mission. Valérie et David s'occupereront de remplacer le matériel perso par celui du club (cordes, plaquettes, maillons rapides...), en fractionnant au passage le p50 qui yoyotait légèrement à la remontée.

Thomas et moi dévallons les puits jusqu'à l'inattendue salle terminale, découverte il n'y a pas si longtemps !

L'accès via une étroiture verticale, sans prise de pieds mais avec prise de tête, nous donne une envie pressante de dégainer le perfo et ce qui va avec. Le nettoyage effectué, on peut enfin passer de face, presque sans les mains.

Nous continuons la visite jusqu'au terminus découvert la fois précédente par Valérie et David. L'itinéraire, balisé de cairns et partiellement fléché, nous fait serpenter entre les blocs d'une trémie XXL. On arrive rapidement dans une salle d'effondrement et l'ambiance n'est pas hyper rassurante. J'ai même l'impression de voir quelques gouttes perler sur le front de Thomas, Damoclès n'est jamais bien loin...Un vrai Mikado de blocs comblés de remplissage, voire en lévitation.

Un passage bas étroit encore moins engageant débouche sur le p20 de la dernière salle. Un peu arrosée dans le fond, il y a quand même une paroi de roche mère ce qui peut être bon signe. Nous en faisons le tour sans découvrir de suite apparente. Une autre paroi grimpe vers un supposé puits parallèle, borgne ou non mais surtout difficile d'accès. On se le réserve pour plus tard.

Retour deux étages plus haut où tout le monde se rejoint. David l'oracle a été frappé d'une vision sur une autre prolongation, située au pied d'une coulée à quelques mètres de l'entrée de la salle géante. Un bloc à demi soudé par la calcite en obstrue la mince fenêtre. Quelques coups de perfo et les biceps de deux Obélix en viennent à bout. En dessous, c'est pas très large, ça tourne mais ça passe. Je m'y enquille jusqu'à proximité d'un ressaut d'environ 6m. La stabilité des murs n'est encore pas optimale mais en dessous la coulée de calcite est plus rassurante. La corde est nécéssaire pour descendre d'un cran. Encore un petit qui semble déboucher sur du méandre, présence d'eau et de petites vasques dans le fond. Je ne m'y aventure pas étant donné le frottement sur la corde, il faudra revenir poser quelques points supplémentaires. Et puis c'est l'heure de remonter pour la fondue !

Dimanche : on continue de fouiner, sans relâche

Chloé et Sylvain, qui nous ont rejoint la veille au soir, descendent avec le reste de l'équipe, pour leur seconde sortie spéléo.

Avec David, on se donne pour objectif d'atteindre le puits parallèle de la salle du fond. L'opération va finalement s'avérer trop périlleuse, une longue vire sur des blocs indignes de confiance serait nécéssaire à la progression. Sans parler des vibrations occasionnées par les perçages successifs !

A défaut d'avoir embarqué un drône dans nos kits, on se rétracte, à (grand) regret.

Pendant ce temps, les autres ont achevé leur descente. Notre oracle a de nouveau une intuition éclair, ce passage un peu plus haut a-t-il été visité ? Personne ne se souvient exactement. Dans le doute, David va s'en assurer. A priori, ça continue. Une galerie tapissée d'argile sèche aboutit sur un nouveau méandre, quelques mètres en contrebas. L'eau s'y faufile mais pas nous. Encore du boulot en perspective !

Thomas y jette aussi un oeil et découvre une suite cette fois vers l'amont. Il reste quelques pailles, autant les utiliser ! 

L'heure tourne, nous n'iront pas trop loin non plus de ce côté, on en laisse pour les suivants.

La remontée est assez efficace, Chloé, Sylvain et Valérie ont pris de l'avance, tandis que l'on tire les veilles cordes encore en place.

Tout le monde est dehors bien avant la tombée de la nuit. On y remettra les bottes, c'est sûr.

Darioush