Exlo des grottes d'Arrancou - secteur Buruila - jeudi 21 avril 2022
T. P. S. T. : 2 h 00
David, Joël et Serge, 10 h 00, se présentent tout mouillés devant l’église d’Arrancou, car, on est bien au Pays Basque, il pleut !
Darioush ne s’y est pas trompé, il est resté sous la couette.
On chemine dans la jungle du jardin municipal, des herbes folles jusqu’aux mollets, on se trempe davantage par le bas maintenant.
David, en chef de chantier désigné, nous ouvre l'antre de l’enclos qui est clos.
Nous passons devant les 4 ou 5 entrées que nous allons visiter….. après le café.
Café promis, café bu, sur une table de pique-nique, à deux jets de truelle de la grotte préhistorique archéologiquement fouillée, de temps à autres, par des spécialistes en paléo-anthropo-magdaléno-cromagno-ruspestro-fouillologie.
Pour rire, on dépose des dents de pandas du Japon et de pingouins du Canada, au fond d’un trou que nous avons creusé puis rebouché, non loin des fouilles en cours.
J’ai un ami au muséum d’histoire naturelle, il me devait un service.
Après avoir soigneusement refermé la bâche et anonymisé nos tags, nous voilà repartis dans le jardin, les herbes ont poussé depuis tout à l’heure, on baigne maintenant dans l’herbe trempée, avec de l’eau jusqu’à la taille. Mais que fait l’employé municipal ? Tondeuse en panne ?
On rejoint les cavités prévues, nous voilà à planter 2 spits pour accéder à la première verticale.
Je descends.
Allez, 5 à 6 mètres plus bas, plein de mouches. Je me couche et je butte sur, c’est louche, un bout de souche qui me bouche la suite et alors que je touche au but, comme une douche, la terre me dégringole sur la tête.
Je remonte pour laisser la place à Joël. Même constat, il mascagne lui aussi quelques minutes et remonte. On dépose une demande de tir à David pour faciliter l’extraction ultérieure de la souche.
Il s’exécutera sous peu, ce n’est pas un tir ou deux de plus qui vont dégrader le paysage sonore des lieux, n’oublions pas que nous sommes à 30 mètres de la carrière d’Arrancou, où ça tire-boum comme à la fête foraine.
Verticale d’à côté. Pareil, deux goujouns, et zou, on file 5 mètres plus bas. Un crapaud déplacé plus tard, David se faufile dans le méandre descendant, entrevoit la suite et commence à dégager des gravats. Je le remplace quelques minutes, mais il faudra évacuer vers le haut l’excès de matières, de crainte de tout retrouver colmaté à la prochaine crue.
On remonte.
On file ensuite, de l’herbe jusqu’aux épaules, dans le champ dans lequel s’ouvrent 4 ou 5 dolines intéressantes.
À descendre dès que les conditions météo s’amélioreront, et avant qu’un tracteur n’y tombe tout en faisant le foin.
On termine par fouiller une petite entrée dans un lapiaz de surface, mais là encore, ça se colmate vite.
Des séances ultérieures seront programmées en club pour désobstruer chacune des cavités, une à une, avec des volontaires.
Vu la difficulté et le danger, nous prioriserons les célibataires sans enfant, orphelins de préférence.
Meilleur moment de la journée vers 13 h 00, on est au sec, chez David, pour grignoter nos casse-croûtes et des restes de pizzas. Un petit verre de rouge, on refait le monde, il est beau, et il n’y a ni Macron, ni Le Pen.
Serge