SORTIE DANS LE SECTEUR D'ELCARRE – LA BIDOUZE

Julien, Jean Louis

Nous commençons par chercher la cavité nommée « Druon » dans Karsto, dont j'avais consciensieusement rentré les coordonnées dans le GPS. Celui-ci, ayant bien voulu fonctionner, nous amène y directement. Il s'agit en fait de la cavité que j'avais trouvée la dernière fois pendant qu'une équipe parcourait la célèbre Bidouze. David l'avait descendue, sans trouver de suite en bas d'un P8 d'entrée.

Nous pénétrons dans Zarobé (ou zabozé ?) supérieure. Un petit bout de méandre agréable mène au bout de quelques dizaine de mètres à un petit ressaut équipé d'une corde à nœuds. On entend la rivière dès l'entrée. Notre objectif du jour est de parcourir l'amont de ladite rivière. Nous remontons donc, et c'est avec beaucoup de plaisir qu'on parcourt ce ruisseau le long d'un méandre assez spacieux et dont on a du mal à percevoir le plafond. On parvient malheureusement assez vite à un colmatage calcité dans une salle.

La rivière sort de ses alluvions. Julien tente une escalade mais c'est bouché. Nous explorons un affluent, dont les passages en hauteur surplombent des bassins profonds. Ne voulant pas risquer un « Glisse-Plouf » sans néoprène, nous rebroussons chemin. On ne se mouille pas plus haut que les genoux ! Chemin du retour faisant, nous remarquons un autre affluent en rive droite, qu'on pourrait suivre moyennant une escalade (au spit) sur quelques mètres ! Nous trouvons plus loin, en rive droite, une corde à nœuds (ha oui, c'est la sortie!) Par contre, nous continuons l'actif, vers l'aval, qui se rélève moins attrayant, plus étroit, en diaclase, et trop aquatique sans néoprène. La partie amont de cette cavité mérite vraiment le détour, et est parfaite pour l'initiation. Ça ressemble beaucoup à la petite Bidouze.

4:00 : Nous prenons une collation à la voiture (avec un bon pâté de lapin!) et nous nous équipons des agrès, inutiles dans la caverne précédente. Nous descendons dans « Druon » pour constater que la suite est vraiment impénétrable (méandre de 15cm!). À noter la présence d'une famille de salamandres en bas du puits d'entrée.

Nous nous dirigeons ensuite vers le gouffre d'Elcarré, dont julien équipe le puits d'entrée.

Au moment où il est pendu sur le descendeur, un sinistre craquement se fait entendre, et Julien se retrouve quasi la tête en bas . Nul ne saura jamais ce qui s'est passé, mais nous avons eu une belle peur ! (probablement une souche qui s'est brisée sous son poids)…

Au bas du puits, il s'arrête d'un côté à un bassin profond, et de l'autre à un puits très arrosé.

Ayant équipé un départ de puits très merdique sur arbre suspendu - sur mon conseil -, je préfère attendre Julien en haut, pour l'aider éventuellement à sortir, mais à la force des bras, pas de problème pour lui (moi j'aurai sûrement lamentablement merdé !) ; surtout que j'ai installé une boucle de corde pour les pieds .

Nous finissons la journée par un sondage à la barre-à-mine du colmatage du « Trou de l'Arbre » au bord du chemin de retour.

Jean Louis