TPDE : 4H

Secteur : Sainte Engrâce

Météo : belle météo, ciel dégagé mais il ne fait pas chaud !

L’équipe : Christophe, Romuald, Xipo, Kaiet, Darioush, Alice et moi (en passe de devenir BOTA XOKA, bébé canyonneuse, équipeuse (je me cherche des excuses)).

Rdv donné de bon matin sur la place de Tardets où l’aventure commence dès le petit dej pour certains avec un mix sandwich saucisson et capuccino chantilly.

Départ à deux véhicules en prévision de la navette, on dépose une voiture à l’arrivée des canyons d’Inkhazkubu et d’Harzubia et on va chercher le départ de notre objectif du jour. Le camion garé, l’équipe encadrante va estimer le niveau d’eau et le débit sur les premières grandes cascades en amont de la route. Il a plu et neigé dans la semaine…Le verdict tombe : ca risque de secouer un peu trop pour les moins aguerris d’entre nous. On ira donc jouer humblement dans la partie inférieure du canyon, en aval de la route et ça sera déjà bien suffisant pour faire des bêtises !!!

Pas de marche d’approche, une belle entrée par la conduite d’eau et c’est parti !

Darioush à l’équipement sur le premier gentil rappel qui finit de nous réveiller, l’eau sera vivifiante ce jour-là et c’est clair, nous sommes dans un canyon basque : ça glisse un peu !!

J’avance avec Christophe pour aller équiper le deuxième rappel : 15 minutes avant LE DRAME MAITRISÉ (ça c’est pour ne pas trop vous inquiéter…Suspense).

J’équipe le relais, étant courte sur pattes, je suis obligée de me pendre un peu dans mon baudrier, me trouvant de ce fait légèrement au-dessus des équipiers qui descendent (Ça, c’est pour vous situer le futur bordel !), JUSQUE-LA TOUT VA BIEN…Il va falloir débrayer tout le monde parce que les frottements sont assez sérieux et récurrents dans ce canyon. Je donne de l’avant-bras pour décoller le huit de la paroi à chaque passage mais, JUSQUE-LA, TOUT VA BIEN et ça défile.

Je debriefe rapidement avec mes très vaillants deux derniers camarades, Romuald et Darioush qui vont me débrayer ensuite du bas. Ils descendent, et la première entrave dans le maillage de mon cerveau se met en place : je n’ai pas donné le sac au dernier.  

M**** !! PAS GRAVE, je vais leur envoyer en tyrolienne. C’est parti ! le sac descend…ENFIN PRESQUE !!! En bonne impatiente, je n’avais pas remis toute la corde (sortie du sac pour débrayer) dans celui-ci et ce dernier fini sa course prématurément.

PAS GRAVE !

Je ramène le sac vers moi, ENFIN PRESQUE, voilà qu’il se coince sous un petit éperon rocheux au début de la cascade.

PAS GRAVE !

Je descends de mon perchoir, je me longe dans un SAR et je décoince mon fidèle compagnon. Une fois le sac récupéré, je remonte sur mon perchoir et là, ne me demandez pas pourquoi !

COURT-CIRCUIT CÉRÉBRAL !

Je rattache mon sac au relais et au lieu de recharger la corde dans le sac pour lui faire subir un deuxième essai de tyrolienne, je détache la corde de mon fond de sac, elle me glisse des mains, l’ensemble passe dans l’anneau et la corde rejoint mes charmants camarades en bas…TADAM !

MA MACHOIRE SE DECROCHE ET MES YEUX SORTENT DE MES ORBITES

LA CONNERIE MONUMENTALE EST FAITE !!!!!!!!

PAS DE PANIQUE !

Trois solutions : j’escalade le chaos de pierre du premier rappel et je remonte à la voiture : ça se tente ! J’attends que mes camarades descendent tout le canyon et viennent me récup (de quoi bien mettre à l’épreuve ma patience : ça fait mal), dernière solution, récupérer une corde par le bas. OUI, OUI cette solution est faisable !!! À l’aide d’un super camarade lanceur équipé d’une corde de secours dans un mini kit jetable !!

Si tu te demandes encore si la corde de secours ça sert, JE TE LE CONFIRME ! On te donne la référence si tu veux !

Tout le monde reste zen et on gère le problème avec le sourire ! LEIZE MENDI SPIRIT ! Romuald entreprend de me jeter avec brio sa corde de secours. Me voilà redescendue de mon perchoir, de nouveau longé dans le SAR et à califourchon sur mon éperon rocheux tentant d’attraper cette corde volante salvatrice parfaitement lancée. Je vous laisse imaginer cette scène lunaire !!!! Après trois essais dont on se souviendra, JE L’ATTRAPE !!!!!!!! Franchement, même à la fête foraine on ne se donne pas autant d’adrénaline à la pêche aux canards !

Je vous fais grâce du reste de la manip, tout est bien qui finit bien sur ce rappel ! Heureusement j’ai fait un gâteau et apporté du cidre pour me faire pardonner 😊.

Le reste du canyon se déroule à merveille, quelques rappels aux formes alambiquées, sur des relais plus ou moins vieillissants et autres sangles sur amarrage naturel. Un vrai joli canyon en terrain d’aventure. Quelques belles cascades arrosées. On se mouille, un peu, beaucoup, très volontairement ou pas !

Arrivé en bas, une partie de l’équipe, pas encore gelée, ira se faire quelques rappels dans Harzubia le temps qu’avec Alice on s’occupe de gérer la navette et de découper le gâteau.

Pour info, Inkhazkubu inférieur a été descendu pour la première fois en décembre 1987 par Jean-Paul et Michel Lauga : ils n’avaient pas peur du froid les anciens !

Un nouveau surnom est né lors de notre descente : « BOTA XOKA » alias, Adi Haize.

À bientôt, pour de belles mais surement moins folles aventures !

Adeline