Canyon du Cély métamorphosé en Besse inf - mardi 30 mai 2023
Xipo, Darioush, Serge
T. P. D. l’E. : 2h00
Après prise de météo sur 17 applications différentes (Météo ciel, météo blue, météo splatch, météo fake, météo stress, météo sûre, météo certaine, météo sûre et certaine, météo abistodénaz, météo-eaux, météo flotte et j’en oublie) Xipo décide de ne rien décider du tout, ou l’adage bien connu : « trop d’information tue l’information ».
On se tâte pour nous mesurer à la cascade du serpent, mais après quelques coups de téléphone du genre :
- « Xipo, le Cély aujourd’hui, tu es sûr de ton coup, là ? »
- « Hola, Xipo, tu sais que la C60 pulse grave sous l’orage ? »
- « Yep, Xipo, heuu, tes copains, là, ils sont orphelins célibataires et sans enfants ? »
- « Dis, Xipo, tu peux passer à la maison avant ? Tu me dois 200 balles, et je veux pas les perdre ! »
Du coup, il nous demande ce qu’on veut faire…
Comme cette petite crapule nous a fait lever aux cliques, on se met d’accord, Darioush et moi, pour imposer un canyon sec suivi d’une sieste à l’ombre après un petit café au soleil.
Furax, il nous concède un canyon où (c’est sûr et certain) un simple filet d’eau tiède égaye 10 petits rappels, tous aussi sympathiques les uns que les autres, Besse Inf.
Pour mémoire, bien qu’il bouffe nos chocolatines, il nous sucre le café. Heu, sucré, enfin, sucré au sens figuré, c’est-à-dire, pas de café du tout.
Moroses, nous partons. 3 types, 3 cordes et basta.
40 petites minutes d’approche, on pose le premier rappel, il est 10 h 00. On n'a toujours pas bu le café !
Dès les 2 premiers rappels, on le félicite néanmoins, bien lui en a pris, car les deux pattes d’ours affublées sur ce canyon dans le topoguide du CDSC sont bien méritées, dans un filet d’eau très agréable, même pas froid. Et l’autre (je vous dirai pas qui) qui avait enfilé sa combi étanche !
Darioush et moi rions bien, tout en nous moquant un peu sous cape (capuche ?).
On enchaîne les rappels avec diverses techniques, diverses figures aussi, d'ailleurs pas toutes décrites dans le manuel fédéral.
Peu nous importe, car dès la troisième cascade, on découvre que nous sommes suivis par une équipe du GRIMP. On ne risque plus rien !
Talonnés par l’élite, nous perdons quelque peu nos moyens !
- L’un (X) qui te nous pose une main courante trop courte,
- L’autre (S) qui te nous oublie de verrouiller son débrayable au départ d’un compagnon prêt à descendre,
- Le troisième (D) qui te nous coince le 8 au relais, au moment du rappel de corde, obligeant le troisième âge à remonter aux Jumars !
Juste pour vous expliquer, Notre compagnon D, nous fait descendre, puis descend à son tour et tente de rappeler sa corde. Tire que tire, ça vient pas.
On tire à deux, à trois, ça vient toujours pas !
Le chef : - « T’as pas oublié de défaire tes mousquetons au moins ? »
D : « Que non ! Je te dis que j’ai tout défait comme il faut ! »
S : « Vous bilez pas les mecs, tenez le bon bout, je remonte. »
Arrivé en haut, en effet, D avait bien fait son job, mais comme le descendeur en 8 avait fait un demi-tour, au moment de la descente du dernier compagnon, la grande ouverture du 8 avait coiffé la tête de la broche scellée, du coup, le huit était accroché à la broche, et une traction vers le bas accentuait son emprisonnement. Nous aurions eu connaissance de cette invraisemblable situation, nous aurions agi différemment. En effet, il eut fallu que nous fouettâmes simplement la corde aval pour décoiffer l’anneau du 8 blotti contre la tête de la broche. J’ai été clair là ?
Arrivés à la dernière cascade de 1 mètre, il est midi douze, on se félicite de notre rapidité, de notre technicité et de notre performance.
Dernier obstacle, nous franchissons les flots tumultueux du gave de Gabas, avec de l’eau jusqu’aux chevilles.
Marche de retour en mode commando, sandwich, café et zou, on monte voir la cascade du Cély pour voir si on a fait le bon choix.
Entre 2 arbres, on devine le jus chargé de la C60, pas très large, mais bien fournie et un peu laiteuse, comme le Valentin, une fois passé Les Eaux Bonnes.
Non, rien de rien, on ne regrette rien…
Serge