Grimpe au pays des abeilles.
Dimanche 15 avril 2007 - pose du câble acier - Guermiette - Biagorri
Denis, Fred, Henri, Sauveur, et Serge.
Visite surprise pour nous soutenir : Damien, Marion et Julien puis Xabier.
Visite loupée pour Olivier et Philippe.
Réglés comme des métronomes, nous sommes pile à 10 h 00 (et quelques) au rendez vous, avec une grande quantité de matériel sur le dos et une énorme quantité de bonnes idées dans la tête.
Pendant que Denis, Henri et Sauveur nous installent un superbe franchissement pour le célèbre barbelé castrateur situé en bout de champ, Fred et moi, on se colle à la pose du câble acier en tête des voies supérieures. On débute le départ du câble sur le double amarrage de la voie 1 « Qui s’y frotte s’y pique ».
En s’y prenant bien, on parvient à faire une belle ganse au câble pour poser correctement les serre câbles.
Deuxième ganse sur la tête de la voie 2 « Du miel et des abeilles ».
Troisième ganse à l’aplomb de la troisième voie équipée « Bi bider bi biderik ez » (non à la 2 x 2 voies)
Vers 11 h 00, nous assistons en direct à la naissance d’un petit poulain dans la prairie. La nature nous réserve toujours de belles surprises. Le poulain est debout en une vingtaine de minutes, et les vautours ont tout nettoyé du placenta peu de temps après.
À partir de là, les choses se gâtent. On constate au soleil rasant que les abeilles sont toujours là, en bas. Je continue courageusement ma progression horizontale en crêtes, avec Fred qui m’assure depuis le début en moulinette, mais très vite quelques bestioles cherchent à butiner ma chevelure argentée qu’elles ont prise pour des edelweiss. Ravi de tant de compliments, j’agite ardemment les 50 kilos de câbles qui pendent au raz de la ruche pour leur signifier ma satisfaction. Hélas, nous nous sommes mal compris, et c’est une nuée ardente qui maintenant me menace alors que je suis pendu à 20 mètres au dessus du vide sur des vieilles sangles pourries et ratatinées par le soleil. Il est midi, l’heure du festin pour les butineuses, pour nous aussi. D’ailleurs, j’arrive en bout d’amarrages solides, et de plus, le Président insiste pour aller manger.
Avec le sens de la hiérarchie que vous me connaissez, j’acquiesce immédiatement.
Je remballe le barda. À midi trente, les 3 premières voies sont solidement assurées et reliées en main courante par un câble acier de 8 mm.
La suite après manger.
Au repas, Sauveur profite de la présence de 3 Gépessonautes pour rafraîchir ses connaissances en orientation. Après plusieurs explications plus ou moins scientifiques, on en arrive à la conclusion que quand tu es perdu en plein brouillard, GPS ou pas, tu es perdu en plein brouillard.
Après le repas, on s’attaque à la pose du câble inférieur (alu cette fois) au bas des voies, pour assurer une bonne sécurité sur cette margelle intermédiaire. Henri et Denis avaientt, dès le matin, bien dégrossi la situation en posant quelques Spits. Denis et moi posons le câble alu, directement enfilé dans les plaquettes cette fois-ci et nous terminons vers 16 h 00 par manque de colliers serre câbles.
Propositions de noms pour les 10 prochaines voies à ouvrir :
Du haut de cette ruche 20.000 dards vous contemplent.
Pas folle la guêpe
Voleurs de miel
La reine et la bête
Les apiculteurs fous
Du pollen plein les narines
Dégelée royale
À propos : lisse !
Soldats : garde à vous
Une alvéole dans les rayons
Serge