Huit,nous ne sommes pas moins de huit aujourd'hui pour sortir au Claudine.Ca doit être la perspective allechante que j'avais laissé entrevoir aux participants de découvrir de magnifiques concrétions,fistuleuses,exentriques nichés dans quelque recoin du gouffre.Je n'ai pas menti,elles existent,mais plus bas.Pour l'instant,il faut trouver la suite.

La neige nous attend a l'arrivée sur le parking.La neige et le froid.Autant dire que nous ne trainons pas pour nous équiper.Il fera meilleur dans le gouffre.Décidemment,cet hiver est interminable.

Nous arrivons rapidement au terminus connu.Pour être sur de la suite a prendre,j'allume quelques batonnets d'encens dont la fumée nous indique la direction du courant d'air aspirant.Les chants tibétains entonnés par mes camarades font désormais de ce lieu un des plus profond sanctuaire boudhiste.Et au moins celui la,les chinois ne l'auront pas.

Contre toute logique,la fumée s'engouffre dans le réseau de droite et remonte.Laurent aidé de Thomas attaque l'escalade du puits remontant.

Pendant que les grimpeurs grimpent,nous attaquons la topo.Serge au clino-compas,Jerome au carnet,Marie éclairant Serge et moi au déca.Tout baigne,et la topo des grandes salles avance vite.Nous en profitons pour aller prendre les mesures du réseau menant au grand puits remontant dans la salle Obamo.Le volume est conséquent.

Ou cela se complique,c'est lorsque nous quittons les salles et attaquons les parties étroites.Il existe un endroit particulièrement jouissif appelé la "salle qui mouille" qui de plus aujourd'hui en raison de la fonte de la neige en surface mouille vraiment bien, est le haut lieu de la spéléo Urkuléenne bouillaqueuse.Les connaisseurs du massif apprécieront ou se souviendront avec émotion !

Jerome et Marie devant repartir assez tôt,nous nous arrêtons en bas du P 6.Le reste de la topo jusqu'a la sortie sera plus rapide.

De retour aux voitures,la dépose des combinaisons trempées et la pose de vêtements secs et chauds est un vrai bonheur.

L'équipe du fond sort un peu plus tard.Laurent nous explique qu'il est monté de 18m a peu près et que le puits continue sur la même distance mais en devenant plus lisse.Au sommet,des lucarnes laissent entrevoir l'espoir de passer dans une autre partie du gouffre.

Decidemment,on a pas fini de venir se pourrir dans les étroitures du Claudine ! et tant mieux ! et puis rappelez vous ce que je vous ai dit,les fistuleuses ! elles sont derrière !

Serge,Olivier,Thomas,Marie,Jerome,Xabier,Laurent,Philippe.