L'aventure à nos portes
9 avril 2010
Remontée du barranco Arhantaro
Participants : Serge et Alexis.
Encore une idée tordue : faire du canyon dans le mauvais sens.
Serge me propose de remonter un ruisseau tout prés de Gañecoleta, lequel est censé être un canyon valable.
Il a déjà tenté le coup il y a quelques temps mais l’itinéraire (très sauvage, on peut le dire) lui avait échappé.
On attaque la remontée du ruisseau en question au niveau du chemin de St Jacques. Serge, très énervé, est bougrement bien équipé : un bâton destructeur de ronces et de broussailles diverses et une tenue 300 % coton spécialement adaptée aux efforts longs et soutenus.
Moi, je me contente d’une frontale et de quoi manger (je n’ai même pas pensé à une veste en cas de mauvais temps).
Serge me montre une première cascade de 4 m. (déjà repérée) au niveau d’une ruine puis nous suivons une sente longeant le ruisseau en apercevant des petits seuils par ci par là.
La sente disparaît peu à peu et les ronces font leur apparition. Le coin est plutôt joli.
Une cascade plus importante se présente. Nous arrivons à la contourner pour voir s’il y a un équipement en place. Rien de visible mais pas mal d’arbres du secteur peuvent faire l’affaire.
Cependant, avec le débit actuel, un mouvement d’eau au bas de cette cascade semble relativement craignosse.
Et là, d’un coup, soudain, diantre et stupéfaction (comme dirait Norbert), la méga cascade haute d’une bonne vingtaine de mètres se dévoile à travers les ronces.
Un équipement sommaire prouve qu’elle a déjà été descendue.
On était persuadé depuis quelques temps d’être en terrain absolument vierge d’odeur de néoprène faisandée.
La remontée devient de plus en plus problématique même si on n’est pas dans une véritable crevasse de canyon. On franchit régulièrement le ruisseau pour progresser sur la rive la moins accidentée.
Nous longeons d’autres cascades assez esthétiques. L’idée de descendre ce ruisseau (en tenue adéquat et avec un débit plus faible) commence sérieusement à nous effleurer l’esprit.
Vers 13h, nous choisissons de nous restaurer. Serge apprécie énormément l’ambiance humide qui règne sur son tee-shirt 600 % coton. Du coup, vexé, il assassine froidement les trois quarts d’une plaque double lait de chez Lindt.
C’est à la fin du repas que nous décidons de sortir de cette gorge par la rive droite qui nous semble plus appropriée. La dernière traversée du ruisseau nous sera fatale. Chacun y mettra un pied (oui, je sais, la honte …).
On se tape une pente avec une forte dénivellation avant d’atteindre un sentier bien marqué. La descente vers le village de Gañecoleta est maintenant évidente.
Notre excursion se termine en empruntant un tunnel de mine (une traversée spéléologique majeure d’au moins 10 m.) et en visitant une maison du village à la fois abandonnée et visiblement squattée à l’occasion.
En bref, pour les énervés du canyon, une sortie longue et technique semble se dessiner dans les mois à venir.
Alexis