La réalité de la terre
Hauscoa – 7 mai 2010
Direction le village de Behorleguy. Après avoir salué deux perdrix rouges descendues de la montagne, je monte vers le col d'Apanice. Je laisse la voiture dans un virage et je monte droit vers le sommet de l'Hauscoa, plus haut que son voisin le Behorleguy et bien mieux situé. Emplacement rêvé pour voir à la fois les Arbailles, le massif d'Iraty, celui de Cize et jusqu'aux Pyrénées et Ansabère(s) également enneigées. Au début je monte droit en suivant la trace fraîche d'un renard, et puis j'abandonne vite pour louvoyer, légèrement... La trace la plus directe n'est pas forcément la plus rapide...!
Des Arbailles, je vois à la fois le Zaboze enneigé, sommet emblématique qui n'est pourtant pas le point culminant de ce massif, et le Belchou son poste avancé.
La neige est encore très gelée alors que la température extérieure est déjà très douce: les puissants thermiques sont déjà à l'oeuvre. Vue la vitesse des moutonnements, les courants chauds montent très vite. Les vautours vont être à la fête aujourd'hui, il s vont pouvoir aller explorer sur des territoires éloignés. Je me retrouve très vite dans les cumulus qui se forment.
C'est un vrai plaisir de fouler cette neige dans ce qui me paraît, maintenant dans le brouillard, être une immensité blanche.
Bon cela ne dure pas, je ne me perds pas, et demain la neige aura disparu. Moment fugace dont je profite pour ressentir avec mes pieds la réalité de la terre.
Claire