Depuis quelque temps déja,Julien un petit gars du Lot faisant ses études sur Anglet m'avait fait savoir son désir de faire une sortie avec nous.Habitué des magnifiques gours,draperies,concretions,de Padirac,je décide de lui montrer les magnifiques coulées ( de boue ),flaques ( de boue ),étroitures ( merdiques ) du.........Jean Gilles !
Un choc spéléologique en qelque sorte.Y résistera t'il ?
Olivier étant fana pour venir,c'est à trois que nous attaquons la montée vers Urkulu.Nous avons un doute quant à la possibilité d'accéder au bord du trou.Il a beaucoup plu ces derniers jours et qui dit pluie au bord de l'eau dit neige sur Minassarro ( c'est un vieux proverbe local ).Au final,nous arrivons à monter et nous garer à 200m de l'entrée ce qui nous fait gagner une longue marche d'approche.
Vers 15h,nous sommes à l'orifice afin d'attaquer la descente.Nous avons prévu d'aller finir d'équiper le réseau du silex 1.Il doit manquer une cinquantaine de mètres avant d'arriver dans la salle.
La première erreur d'appréciation de ma part vient du fait que je pensais que la cavité serait froide aujourd'hui.Aussi,j'ai revêtu ma magnifique sous polaire rouge prévue surement à l'origine pour travailler en Antarctique.Si à l'extérieur,je l'apprécie ,à l'intérieur,à part dans les étroitures ou le courant d'air est bien présent,j'arrive à l'entrée du réseau des cloches dans un état proche de l'asphyxie.En effet,la température intérieure est très bonne.
Je trouve moyen par la même occasion à me faire un gros pet sur la jambe dans cette saleté de méandre précedant l'étroiture menant au réseau du silex.
Je m'engage quand même dans le passage étroit qui ne m'avait pourtant pas marqué la dernière fois et je bloque.Je laisse passer Julien et je réessaye une deuxième fois pour bloquer encore.
Cette fois ci ,ça me gonfle et tel le cheval refusant l'obstacle,je refuse le passage.Quand on a pas envie,on a pas envie ( vieux proverbe Jean Gillien ).
Pas grave,je laisse passer Olivier.La consigne est d'aller finir d'équiper le réseau jusqu'à la salle et de jeter un oeil afin de voir s'il n'y a pas quelque chose d'interessant.
Je reprend la montée vers 18h.
Au passage,si la descente avec ma sous combi ultra chaude fut déjà éprouvante,la montée fut ,comment dire .....interessante ! Heureusement,étant tout seul,je remonte doucement évitant ainsi d'être en surchauffe.
J'arrive à l'extérieur à la nuit.Le ciel est super étoilé,magnifique.En revanche,la température est sérieusement descendue.La route humide au départ se transforme vite en une belle patinoire.
J'ai du temps et les chaines dans le coffre.Je les installe,ce n'est pas le moment d'aller au ravin.
3 ou 4 heures plus tard,je ne sais plus ,Olivier et Julien ressortent.Ils ont atteint la salle mais n'ont rien trouvé de bien interessant si ce n'est du mondmilch et des blocs.Seuls,quelques beaux gours font penser que l'on est pas venu ici pour rien.
La descente au chaud dans la voiture fait du bien.
Finalement,aujourd'hui,cela aura été une histoire de chaud et de froid !

Olivier,Julien,Philippe.