Gouffre Castillon et plouf dans la Nive
Vendredi 18 mars 2011 – Deux petits trous vite fait.
Alexis, Serge
Une petite échappée boueuse en ce vendredi après midi de RTT.
D’abord, l’EL 45 ou gouffre Castillon, histoire de voir si l’on parvient à franchir l’étroiture qui nous avait bloqués, Philippe et moi, voici 2 ou 3 ans. Avec Alexis, mes 10 kilos de moins et une envie d’en découdre, il était fort peu probable qu’elle nous résistât.
Pourtant, ce ne sont pas les obstacles que l’infâme Dieu Bouillak a mis en travers de notre enthousiasme qui nous ont manqués, loin de là, jugez vous-même :
1 - Une tôle d’au moins 3 mètres de long, couverte de blocs de calcaire obstruait la gueule du trou, sans doute pour empêcher les brebis d’y tomber. Après un rapide coup d’œil, des fois que le berger nous canarde, nous ôtons ce premier empêchement.
2 - Un équipement minimaliste amène la corde, alors que j’étais pendu dessus, contre une aspérité rocheuse aigue, amenant un vilain frottement. De bric et de broc, Alexis a amoindri l’affreux relais que nous n’avons pas photographié de peur de nous faire exclure de la fédé illico si d’aventure un cadre fédéral pointilleux feuillette ce blog.
3 - Les pluies antédiluviennes de ces derniers jours se sont données rendez-vous dans le fond de ce premier puits, ce qui complique quelque peu notre reptation dans les passages bas de plafond et étroit de parois.
4 - la glaise recouvrant les dites parois ont quelque peu essuyé nos combis trempées autant que nos insultes choisies dans les passages en oppo et en hauteur.
Finalement, nous franchissons la première étroiture, pour gagner quelques dizaines de mètres, mais plus loin, le niveau d’eau dans un boyau en entonnoir nous fait rebrousser chemin.
Sortis très tôt, nous décidons de voir ce que donnent les sources de la Nive en crue. Nous traversons le ruisseau d’Harpea puis la Nive tant bien que mal.
Et........................... Hop !
Dedans, l’ambiance est aquatique. Le niveau très haut nous oblige à grimper dans les galeries supérieures où certains passages sont gras, lisses et encore humide, témoignage d’un niveau d’eau encore supérieur à celui que nous trouvons aujourd’hui.
Nous restons une trentaine de minutes à tourner en rond, puis nous rentrons.
Maintenant, on sait, la Nive, ça craint.
Serge