Canyon Olhadubi - Soule
Dimanche 21 août 2011 – Olhadubi
Alexis, François-Olivier, Fred, Fred, Gilen, Olivier, Serge
Enfin, le canyon le plus engagé des Pyrénées est au programme ce dimanche.
Pour certains c’est une première, pour d’autres une repasse gourmande.
Départ vers 6 h 30 du local grâce à un petit café destiné à remettre les yeux en face des trous de certains d’entre nous.
Retrouvailles avec Gilen et François-Olivier au parking de Logibar d’où nous démarrons la marche d’approche à 8 h 30 avec franchissement de la passerelle d’Olzarte que ces couillons d’ingénieurs des Ponts et Chaussés ont posé sur l’Olhadubi. Enfin, heureusement, on connaît.
Nous avons été particulièrement bien inspirés par cette date où la canicule fait rage dans la vallée mais où la température est absolument idéale dans le fond de cette gorge en bas de laquelle près de 300 mètres de parois nous contemplent.
Petite pause caca pour les uns et casse croûte pour les autres, pas au même endroit, bien entendu. Malgré notre heure matinale, un petit groupe de 3 nous précède, mais il ne nous gênera pas bien longtemps. Séance combis néoprène puis premier plouf à 10 h 30 dans une eau, ma foi, très tempérée, avec des embruns tiédis par la chaleur venue d’une zone que les batraciens que nous sommes ont abandonnée aux terriens.
Très vite la cause est entendue : rappels sous cascade car le débit est important, gamelles incessantes car la roche est glissante, perte de temps aux rappels car nous sommes 7.
Ce canyon est long et engagé, mais les rappels sont assez bien posés, il n’y a aucune difficulté technique véritable. Nous avançons régulièrement, nous alternons les premiers de cordée et les derniers de cordée pour les rappels et enkittage. Le déroulé est parfait une fois réglées les manipulations de sacs à corde vides qui manquent toujours quand on en a besoin.
Vers 13 h 00, nous attendons tous (avec impatience) les réclamations appuyées de Fred (il se reconnaîtra) pour la pause déjeuner, mais on sent bien qu’il serre les dents et refuse cette fois-ci d’être celui qui stoppe le groupe. Finalement, je ne sais plus qui, au détour d’un méandre inondé de soleil, installe son bivouac et bouffe. Nous l’imitons tous, il est 14 h 00.
Plus que 3 ou 4 rappels et on sortira de la zone des cascades pour attaquer la longue et fastidieuse zone de marche dans les chaos, le lac souterrain Martel et les biefs. C’est long.
Vers 16 h 30 on aperçoit enfin, là-haut, la passerelle, qui ressemble à une miniature tellement elle est haute. On est quasi à la fin. Plus qu’un seul rappel et c’est la sortie par Holzarte.
Cette partie offre une dernière difficulté car les restes de l’ancienne passerelle jonchent le lit du ruisseau dans le lequel nous nous frayons un passage entre les blocs de rochers effondrés, les madriers branlants, les ferrailles tordues, les planches avec pointes très pointues et les câbles aciers décortiqués et acérés, tout ça au milieu des vasques et des chaos encombrés d’arbres moitié pourris. Mais ça va. Tout le monde glisse un peu et finit soit sur le cul, soit dans l’eau la tête la première, mais ça va.
Nous parvenons à Logibar à 18 h 15, soit 7 h 45 dans le canyon.
Comme la soif nous tenaille grandement et que les médias lancent à grand cris qu’il faut abreuver les personnes âgées, je suis invité à m’attabler au Calamity Jane Saloon.
Polis, ils m’accompagnent. Nous faisons un bien beau loisir.
Fin du parcours au local vers 20 h 30.
Serge