Pic du midi d'Ossau
Compte rendu de la sortie à l’Ossau 15 août 2011.
Pour cette aventure, une équipe redoutable, Serge Planès en grand schtroumpf, Arnaud Otheguy le doyen de l’équipe, Philippe Arotçarena le spécialiste de l’Irrintzina, Gilen Iriart le séducteur kenyan et Nicolas Dumont le reporter.
La météo s’annonce clémente, pluies éparses le matin et beau temps l’après midi, malgré les fêtes de Garazi, la pastorale de Larrau, « plus belle la vie » qu’on risque de rater, le couperet tombe : rendez vous 5 h à Garazi, 5h 30 à st palais.
On arrive à Laruns à 7 h, c’est les fêtes là bas aussi, mais une charmante boulangère accepte quand même de nous vendre son pain et quelques chocolatines.
On se gare au parking de Bious Artigues et on attaque le chemin à 7 h 45 sous un ciel couvert mais plein d’optimisme.
Et la suite nous donne raison, on passe vite au dessus de la brume de vallée et on se retrouve sous un ciel bleu ponctué de cumulus en altitude, l’un deux a d’ailleurs la mauvaise idée de s’accrocher à l’Ossau.
La montée jusqu’au col de Suzon se fait dans une verte vallée pastorale au son des cloches de vaches, brebis et chèvres (petite cabane de berger qui vend du fromage à 5 minutes du chemin) et des cris de marmottes. Pas un randonneur à l’horizon malgré le 15 août. Gilen est en canne, il propose à Serge de porter la corde de 80 m, après 1/2 seconde d’hésitation Serge accepte l’échange contre 2 baudriers et retrouve sa foulée aérienne ou plutôt isardienne.
Au col de Suzon, on aperçoit de l’autre côté le refuge de Pombie et à notre droite la partie rocheuse de l’Ossau. En contrebas une dizaine d’isards se reposent paisiblement. Le nôtre est déjà sur le sentier qui mène au pied de l’Ossau.
4 randonneuses hésitent à s’aventurer dans la paroi rocheuse, nous on met nos casques et c’est parti. On y est, au pied de la paroi, des espagnols sont dedans avec la corde, Serge nous dit que ce n’est pas encore la 1ère cheminée, plus difficile selon lui. On s’y engage confiants sans la corde, un peu moins au milieu (on se dit que la 1ère cheminée ce doit être chaud parce que déjà là on n’est pas super à l’aise), finalement ça passe. C’était bien la 1ère cheminée de l’Ossau, on est rassuré pour la suite.
La suite c’est 2 autres cheminées, moins impressionnantes selon moi ou alors on commence à s’habituer, et une bonne grimpette (700 m de dénivelé dans les rochers, ça use).
On arrive au sommet à 11h 45 dans le nuage, Gilen fait retentir l’irrintzina de Larrau et Philippe celui de St martin d’Arberoue, on sent que Gilen souffre davantage du manque d’oxygène au sommet… On est seuls au sommet, quelques minutes, photo souvenir, on admire le paysage quand le nuage laisse passer quelques brèves éclaircies, saucisson, pâté, fromage basque ou béarnais, thé (trop chaud), fougasse de Laruns, le pied.
Après 3/4 d’heure de pause, on attaque la descente, décidés à sortir cette petite mais néanmoins pesante corde. On croise les 4 randonneuses qui se sont décidées à monter, très peu équipées « ça c’est des gonzesses » (anonyme). On met la corde dans les 2 dernières cheminées et je pense que ce n’est pas superflu. Serge tente d’ouvrir sa voie à la descente mais ne trouve pas la sortie.
On se retrouve au pied de la paroi, toujours aussi impressionnante vue d’en bas, on retire casques et baudriers et on attaque la descente sous un ciel de plus en plus dégagé sauf dans la vallée.
Les randonneuses ont laissé un sac sous un rocher, inquiet pour leur descente, Gilen leur laisse ses coordonnées…
On finit la descente dans le brouillard, et on arrive aux voitures après 4h de descente. Au total 8 h de marche, les pieds commencent à chauffer et les jambes se font dures, on est encore dans les temps pour « plus belle la vie ».
Sur le retour, on boit un coup en terrasse chez édouard, petit bistrot d’Oloron qui gagne à être connu.
Entre deux gorgées d'une boisson à bulles, un SMS : les escaladeuses rassurent Gilen, elles sont redescendues sans encombre, aussi sec, il les invite aux fêtes de Saint Palais, la suite ne nous regarde pas…
Retour à St palais à 20 h et à Garazi à 20h 30, seul Philippe pourra voir « plus belle la vie ». Nous on se console avec dans la tête les images d’une très belle journée en montagne.
PS : Pas trop de monde sur le chemin malgré le 15 Août, avaient-ils une autre météo que nous, toujours est-il que « qui trop écoute la météo reste au bistrot » Proverbe breton.
Nicolas