Behia - 3ème
Mardi 20 décembre 2011 – Le Behia – Reco réseau Givrana / Carrefour du Gypse
Alexis, Jérôme, Serge, Stanislas
L’histoire ne se répète pas, elle continue.
Cette fois-ci les objectifs fixés par le collectif Behia étaient assez simples et assez dans nos cordes, si j’ose dire, en cette entrée d’hiver :
Vérifier l’état du terminus Givrana et vérifier le terminus du carrefour du gypse.
Si on avait le temps, pousser jusqu’au point -525 vers le Nord Ouest du Colorado. Bon, ça, on élimine d’office.
Nous nous retrouvons vers 18 h 30 au local, pour préparer les kits et définir la stratégie qui s’annonce finalement assez réalisable : Descendre, bouffer, dormir, se lever, crapahuter le lendemain vers les objectifs, enfin, remonter tranquille.
Avec cette neige à 900 mètres et cette foutue pluie, on décide de gagner une étape en bouffant au local, avant de descendre. Cela a l’avantage de descendre un poil plus léger. Vers 20 h 00, on s’enquille dans le Behia. Nous sommes au bivouac 2 h 45 plus tard.
Après une petite boisson chaude dans ce bivouac 5 étoiles, on dort, du moins on essaye, car c’est la crue ici-bas et le filet d’eau qui suinte par temps normal, s’est transformé en gigantesque torrent, bruyant comme un ouragan. Inutile de vous dire que les boules Quiès® dans les oreilles sont aussi efficaces qu’un descendeur à l’envers pour remonter les puits. Avantage, on peut ronfler sans ce soucier de réveiller les copains, ils ne dorment pas !
Petite caillante dans la nuit, malgré les bougies. Petit déjeuner à 7 h 30…. Hum, plutôt 8 h 00.
Décollage vers 8 h 30 et crapahut vers les objectifs rapidement atteints, avec un petit égarement au niveau de la grande béance où l’on a trouvé un joli réseau non indiqué sur la topo. Rebalisage plus voyant et nous arrivons au Givrana que nous confirmons bouché.
Ensuite, pendant que Stanislas et moi allons repérer le carrefour de gypse, Alexis et Jérôme trouvent un méandre non représenté sur la topo que j’avais. Un boyau intéressant et très très beau, mais qui a déjà été topographié (je le découvrirai chez moi le lendemain) sous le nom des moustaches d’Alfred.
Enfin, nous reconnaissons le terminus du bras Sud Ouest au niveau du carrefour du gypse, et nous buttons sur effondrement impénétrable.
Il est 11 h 30, après quelques minutes de repérage sur des diverticules qui tournent en rond vers le Colorado, toujours au carrefour du gypse, nous rentrons au bivouac pour casser la croûte. Dernier coup de balai, puis nous remontons vers 14 h 50 pour la surface.
La remontée des puits se fait sans surprise, ils sont copieusement arrosés puisque la pluie prévue coule sur la neige et ne sont pas équipés hors crue malgré quelques broches que l’on voit rive gauche, bien seules et bien sèches. Mais les cordes étaient trop courtes pour modifier ces agrès. Petite séquence tragi comique, où je transforme mon P72 en P108 (72 + 36). En effet, alors que je suis à mi-puits, voilà que Jérôme me hurle de redescendre jusqu’à la margelle du P18 pour leur remettre en place les quelques 8 mètres de corde que j’avais remonté par inadvertance. Quel gland !
Le top est bien entendu le P25 où notre tentative de déviation, la veille, se solde aujourd’hui par une mise sous crue totale. Je monte quasi en apnée pour virer, non sans mal, cette foutue déviation. Alexis réussira à en placer une autre, bien mieux que la première, mais j’étais déjà trempé comme une soupe. Sorties échelonnées entre 18 h 00 et 18 h 30. Il pleut, on est complètement trempe, on se change tant bien que mal, mais le bonheur est total avec le chauffage à fond dans la voiture.
Bonne nuit et à bientôt pour de prochaines aventures.
Serge