Dimanche 26 Février

Deux volontaires ont bien voulu m'accompagner ce dimanche pour vérifier un ènième théorie sur le massif d'Urkulu.
En effet,depuis les récentes infos reçues par Gilles concernant le Béhia,je me suis aperçu que la galerie des Charentais obliquait très nettement vers l'Ouest.Les 200 derniers mètres de cette galerie n'apparaissent pas sur le plan que nous détenons.Jusqu'au point côté - 525m,la galerie prend une direction Nord/Ouest,ça je le savais, et d'un seul coup,elle part plein Ouest,ça je ne le savais pas.Et,ça change tout !
Si je pensais jusqu'à présent que le Colorado ( pour simplifier ) se dirigeait grosso modo en direction du Christophe,je constate maintenant que le gouffre se dirige plein Ouest,c'est à dire pour schématiser,vers la Mouche ( ce qui entre parenthèses redonne un réel intêret à cette cavité ).
Donc,après ces quelques réflexions,je me suis replongé dans les archives pour constater que quelques cavités se trouvent très bien placées sur le trajet supposé de cette galerie.Et notamment l'OR 107.
J'avais repointé l'entrée il y a quelques années et puis quelque temps après,nous avions repris le Claudine pensant que lui aussi pouvait communiquer avec le grand gouffre.Nous avons trouvé une suite après de multiples séances de désob mais malheureusement le trou s'est refermé à - 100m.
Etroiture
Nous sommes donc revenus aujourd'hui pour descendre dans cette cavité et voir si il y a une possibilité de suite.D'autant que les infos dont je dispose font état d'un courant d'air net.
Le brouillard nous acceuille en passant devant le Béhia.La voiture de Pierre-Michel est là.Ils sont quatre de Baudreix à être descendus ce week end.
La neige est encore bien présente et nous nous retrouvons bloqués au niveau des cayolars de Minassaro.Nous sommes obligés de redescendre et de nous garer au niveau du Jean-Gilles.
Après quelques tatônnements en raison du brouillard,nous retrouvons la petite entrée de la cavité.De gros blocs sont coincés au dessus et Gilen n'a pas l'air emballé de passer par dessous.Heureusement,j'ai pris avec moi un pied de biche conséquent et quelques minutes plus tard,l'orifice ressemble à une vraie entrée.
Evidemment,il n'y a aucun spit dans les parages,mais à l'aide du perfo,la tête du puits est vite équipée.
La topo m'indique un P 5 suivi d'un boyau et d'un P 8,5.Je suis obilgé de planter un spit 2 mètres plus bas au départ de la verticale car la corde frotte dur.Je descend et je me retrouve 9 ou 10 mètres plus bas au fond du puits.Ou ce n'est pas la même cavité,mais les coordonnées correspondent,ou la topo est vraiment fantaisiste.
Je cherche vainement une suite et je la trouve finalement 3 mètres plus haut.Je suis obligé de casser pas mal afin de pouvoir passer.Je ne suis pas persuadé que quelqu'un soit venu là avant.
Je récupère la corde du puits précédent et l'envoie dans ce nouveau petit puits.
J'arrive finalement au fond du trou pour constater qu'il n'y a pas de suite.Seule,une fine ouverture a l'air de donner sur un petit méandre.Après une nouvelle séance marteau/ pointerolle,le passage semble assez large pour que Gilen aille voir si ça donne quelque chose.Malheureusement rien.
On pourra quand même dire que le jour ou ça passera,on l'aura mérité !
Je profite de notre présence ici pour aller voir un trou qu'un berger m'a indiqué la semaine dernière.Le plateau d'Idopile est glacial.Le brouillard est toujours tenace mais j'arrive quand même à trouver l'endroit qu'il m'avait indiqué.
Evidemment,je le connaissais depuis 2 ou 3 ans au moins.
En repassant devant l'entrée du Béhia,nos camarades de Baudeix ressortent juste.Tout s'est bien passé pour eux.

Fred A,Gilen,Philippe