Source de la Nive - Beherobiko ithurria
Vendredi 15 juin 2012 – source de la Nive
Alexis, Philippe L, Serge.
Retour aux sources, si j’ose dire, puisque pour ma part, c’est une des premières cavités dans laquelle je me suis aventuré sans y avoir été guidé par quelqu’un qui la connaissait déjà.
Donc nous voilà tous trois encombinés de néoprène, dès le matin, pour pénétrer dans l’entrée, juste au dessus de la résurgence.
Le niveau est normal. Nous abordons le lac d’abord, puis nous remontons pour chercher le passage qui shunte ce premier lac. Bien entendu, je les amène dans le plus pourri, la pente de glaise qui colle et qui glisse. On manque de se casser la gueule, mais ça passe. Bien entendu aussi, dès le premier coup d’œil en bas, on voit bien par où on aurait dû passer. Rhaaa, ce Serge !
On attaque l’actif, très chouette, puis on passe les 2 biefs, accrochés à la paroi, rive gauche, de l’eau au raz des coucougnettes qui commencent à baigner dans le jus glacé.
Au terminus du siphon 3, on cherche un peu le passage supérieur, pour accéder au lac terminal. Finalement, on le trouve, non sans se foutre minable de flotte (fraîche) et de boue (collante). On escalade l’accès au lac par une vieille corde dynamique en place qu’on remplace par une autre, encore plus vieille et nettement moins dynamique. On plante 2 spits, histoire de ne pas avoir trimballé le perfo pour rien. On récupère la vieille corde de 8 mm, on en fera des longes pour nos ennemis, si jamais y en a qui s’inscrivent au club. En furetant ici et là, on découvre une perle incrustée dans de la roche. On pense à une pépite d'or, on verra lors de l'analyse chez le bijoutier. Si ça se trouve, on vient de découvrir le plus riche gisement d'or sur terre. Oui, bon, sous terre, si vous voulez. Jugez plutôt :
On ressort de ce cloaque par une variante hors crue que nous dégotte Alexis, toujours en quête de voies nouvelles. Le bougre nous fait découvrir de bien beaux passages.
En sortant, Alexis en profite pour poser 2 broches qui serviront à sécuriser (y en a certes grandement besoin) la descente vers l’actif, et la remontée aussi, mais dans une moindre mesure.
Nous sortons, il est juste midi.
J’arriverai juste à temps pour ma réunion de 13 h 30 au boulot avec tout le staff et tous les chefs endimanchés.
J’avoue que je les écoute d’une oreille distraite parler de gain de productivité, cash flow et autre retour sur investissement. Dans mon cœur, je suis encore sous terre.
Serge