Fin provisoire des explos au HA4
Sortie du 14 novembre 2013 au gouffre HA4
Participants : Iban, Alexis
L’idée de cette sortie est de vérifier les dernières possibilités de suite dans le gouffre.
Au départ, nous sommes trois candidats mais Serge, bien que présent au café du matin, se désiste.
Donc avec Iban, nous prenons la route des Arbailles vers 9h30. Il ne pleut pas, c’est déjà bien au regard des jours précédents. Après St Jean le Vieux, nous apercevons un champ teinté d’un nombre considérable de taches grises qui s’avèrent tout simplement être des grues squattant le coin. A croire qu’elles ont rencontré des difficultés dans leur traversée Pyrénéenne le jour précédent.
Au parking, ça caille, on charge le matos sur nos épaules (j’en laisse pas mal à Iban, il est jeune lui !) et on file vers le gouffre.
Iban équipe l’entrée et nous rejoignons rapidement l’étroiture recalibrée. On galère un peu pour se passer le matos puis nous grimpons vers le puits remontant où nous avions fait la précédente escalade. Le bruit d’eau est bien présent aujourd’hui, c’est celui là même qui nous avait motivés avec Gilen d’entreprendre des escalades dans le coin. Nous pensions évidemment qu’un énorme actif était quelque part derrière la paroi.
Nous déséquipons l’escalade qui n’avait rien donné la dernière fois en abandonnant un peu de matos du Leize Mendi au passage (ça va qu’une commande est en cours !)
Quelques mètres plus bas, nous préparons le matos pour faire une autre escalade plus courte que la précédente. Je pars pour la faire avec du matos accroché un peu partout (les joies de l’escalade !) et Iban m’assure dans des conditions agréables, un filet d’eau lui coulant plus ou moins dessus. Le bruit d’eau est toujours là avec une résonnance particulière, mais plus je monte et plus je m’aperçois que ce bruit provient du filet d’eau qui longe une misérable fissure et atterrit sur Iban un peu plus bas.
Quelques goujons plus haut, la lucarne aperçue n’en est pas vraiment une finalement. Un bout de méandre large de quelques centimètres au plafond ne présage aucune suite évidente.
On se demande alors si on n’est pas atteint par le « syndrome de Jeanne d’Arc » (je ne sais pas si c’est le terme médical correct) ou par des hallucinations auditives. Le filet d’eau dans la fissure engendrerait t-il une résonnance hors du commun !!???!!?
Nous avons désormais épuisé les possibilités de continuation en post étroiture, donc nous attaquons le déséquipement. Au début, on comptait en déséquiper un morceau et laisser le reste pour une autre équipe mais, en bas du P40, après avoir avalé une barre de céréales, nous décidons de tout sortir tant qu’à y être.
Nous rejoignons donc la sortie avec des kits décorés de cordes lovés et, sur nous, des magnifiques guirlandes de mousquetons pendent de notre baudrier.
Dehors, le brouillard et un crachin bien frais nous accueillent. Et mauvaise surprise … je cherche du regard mon beau kit de portage jaune de chez Résurgence. (A l’origine, accroché à une petite branche au départ de la main courante)
Au début, je pense qu’Iban m’a fait une blague mais son sérieux reste sur son visage. Quelqu’un m’a bel et bien volé mon kit avec son contenu (une veste pas neuve mais bien pratique lorsque la météo des Arbailles est capricieuse). Voilà le genre de chose qui vous gonfle franchement en fin de journée, un vol minable de bas étage !
Malgré le brouillard, nous retrouvons la voiture d’Iban et nous redescendons au club vers 17h30 pour attaquer notre repas de midi.
Nous nous partageons le matos à nettoyer en se disant que c’est terminé pour le HA4 … jusqu’à ce qu’une autre équipe viennent un jour s’y acharner.
Alexis