Ravin Nord d’Errotzate
18.10.2014
Participants : Alexis, Fred, Gilen, Iban et Virginie
La sortie d’aujourd’hui est placée sous le signe du pyrénéisme pur, de la découverte de lieux inexplorés de la montagne basque comme l’on fait avant nous les premiers explorateurs des pyrénées. C’est donc tels 5 conquérants que nous partons à l’assaut du ravin nord de l’Errotzate. Bon je crois que je m’emballe. En fait le président qui nous a proposé cette sortie nous l’a plutôt vendue comme possiblement « plan à la con » et en gros qui m’aime me suive !! Le but étant de descendre un ravin situé face nord de l’Errotzate dans lequel on a repéré des cascades lorsqu’il pleut. L’idée à donc germer d’aller à la découverte de ce lieu et de voir s’il présente un quelconque intérêt. Alexis nous donne rendez-vous à 8 heures au club car comme nous ne savons pas combien de temps cette « ravinade » va prendre il préfère prendre ses précautions et nous éviter une fin à la frontale. Côté matos, on prévoit ce qu’il faut : plaquettes, goujons, perfo, sangles, grandes cordes, bref on sent la motivation de descendre ce ravin !! En espérant bien sûr, ne pas trouver de spits ou de plaquettes déjà mis en place par d’autres gus !
Nous garons une voiture au point d’arrivée et montons tous dans celle d’Alexis pour aller se garer au col d’Errotzate. Arrivés là-haut, un vent à décorner un bœuf et une température quelque peu fraîche nous accueille. Une fois tous équipés, si nous avions dû demander à quelqu’un ce que nous partions faire, il aurait été bien embêté pour répondre. Fred est équipé en mode canyon, Iban en mode spéléo et Alexis, Gilen et moi en mode rando. Bref, une fine équipe que celle-ci.
Comme Alexis est un gars sérieux, il est parti en repérage la veille pour savoir d’où nous devions partir et où nous arriverions histoire de nous éviter de batailler à trouver les accès. C’est donc d’un pas assuré que nous nous dirigeons vers l’entrée du ravin. Enfin, c’est
sans compter le vent du sud qui souffle à au moins 90km/h en rafale et qui nous déstabilise constamment. Nous cheminons de sentes en sentes et arrivons à un arbre repéré par Alexis et qui sera notre point de départ. Je passe sur notre petit coup de speed lorsqu’on s’est rendu compte que Fred n’était plus derrière nous et que je l’ai retrouvé au-dessus d’une barre rocheuse en train de regarder si c’était par-là que nous étions passés.
C’est donc l’équipe au complet que nous arrivons près de l’arbre d’où Alexis commence la descente dans ce fameux ravin. Il descend d’environ 50 m pour continuer d’équiper le reste de la descente sur du rocher. Pour l’instant, aucune trace d’un quelconque humain qui aurait eu la même idée que nous. La descente se poursuit au milieu de la végétation et du conglomérat.
Au bout d’environ 200m du départ, la descente, qui était jusque là plutôt moyenne et qui n’enchantait pas notre souletin, commence à prendre une autre tournure. Quelques descentes de ressauts de 4-5 m s’enchaînent avant d’arriver enfin sur du beau. Nous sommes enfin sur les fameuses falaises que nous pouvions voir depuis la route et qui ont motivé cette sortie. La plus grande doit faire 25-30 m et nous décidons de nous arrêter à sa base pour manger un morceau. Une fois repartis nous arrivons cette fois-ci sur une partie qui à franchement une tête de petit canyon... l’eau en moins.
Vite après, nous mettons les pieds dans le ruisseau d’Antzola où Fred va directement se plonger dans l’eau, histoire de justifier son équipement canyon. En voyant l’eau qui arrive du ravin adjacent, certains se disent que finalement c’était peut-être celui-ci qu’il aurait fallu descendre. Perso je ne suis pas d’accord car la descente que nous avons faite était très esthétique ; mais là c’est peut-être ma vision féminine qui parle. En plus, une cascade de l’autre ravin semble être équipée ce qui voudrait dire que des personnes l’aurait déjà descendu lors que nous, nous étions en terrain vierge où seules les chèvres passent.
La suite du programme est simple : descendre le ruisseau jusqu’à trouver un cairn que Alexis a astucieusement placé la veille, récupérer ensuite une sente qui nous amène jusqu’à la voiture d’Iban et enfin aller récupérer celle d’Alexis garée au col d’Errotzate. Rien de bien compliqué et de bien aventureux après les doutes que nous avions eu sur ce que donnerait la descente de ce ravin-canyon.
Et pourtant, c’est là que la journée prend une tournure épique et que notre équipe devient « The broken arms team ». Pour commencer, après la descente d’une cascade, Gilen et Alexis partent devant et ne trouvent pas le moyen de nous perdre. Fred a beau jouer du sifflet pour tenter de les contacter, en vain, aucune réponse. Nous pensons donc qu’ils sont remontés dans la pente pour rejoindre la fameuse sente, mais personne en vue ! Pensant que nous avons loupé le cairn d’Alexis, nous remontons la pente herbeuse direction la voiture. En pensant à Alexis et Gilen en train de devoir nous attendre à la voiture, Iban se rend compte que les clés de sa voiture sont en fait dans celle d’Alexis, soit à seulement 6km de là où nous sommes !!!! Si Alexis avait été là à ce moment, je sens qu’une réflexion du style « sale gosse » aurait fusée !!! Pour ne pas perdre trop de temps, je décide donc de tracer direct dans la pente pour retrouver la route et arrêter une voiture pour qu’elle me monte jusqu’en haut.
Après une infernale montée, j’arrive enfin à la route déserte mais au bout de 10 min de marche une voiture passe enfin. Je saute dessus pour demander à ses occupants de me monter jusqu’au col d’Errotzate. Grâce à mes sauveurs, j’arrive donc enfin à la voiture d’Alexis et après avoir passé 10 min à chercher ces p...... de clés, je peux enfin la démarrer et rejoindre les autres qui attendent bien sagement à la voiture.
Bilan de cette journée : très beau ravin qui mérite d’être testé avec de l’eau, ravin adjacent à aller découvrir pour voir à quoi il ressemble et enfin ne plus faire confiance à Iban quand il y a une navette à faire et que l’on prend sa voiture.