Lekime
Le 20/06/2020
Le canyon de LEKIME ne mérite sûrement pas le titre de canyon, certains diront même que ce n’est pas du canyoning…. ! LEKIME, frère ainé d’HARASKA son voisin, est plutôt un long ravin qui descend sur les pentes du Mendibel à partir de 1300m pour atteindre dans sa partie basse le ruisseau Ilhounatzeko Erreka qui alimente Le Laurhibar de Mendive à 600m, vous avez vite fait le compte, il y a du dénivelé. Certains parlent de « terrain d’aventure », ils n’ont peut-être pas tort.
Après avoir discuté et essayé de négocier une place de stationnement avec le berger de la borde de départ (pas très conciliant ni très sympa, on n’en dira pas plus), une bonne demie heure aura été perdue. La marche d’approche prévue d’ 1 h a été réalisée dans les temps, le ravin était sous nos yeux, mais il fallait trouver le premier amarrage : pas très facile, 1h sera nécessaire dans une pente herbeuse, raide et glissante (les chaussures japonaises de Jérôme nous aurons montré leurs limites sur ce terrain).
Début de la descente, il est déjà midi (on est parti de Bayonne à 7h15…..!). Les 3 premiers rappels se feront sur des mono-points…..ambiance aventure !!!! La suite, beaucoup de points étaient dans le lit du ruisseau (à l’ancienne), il a fallu à chaque fois les chercher car souvent recouverts de terres, gravats ou herbes sèches. D’autres implantés sur le côté, pouvaient se confondre avec la pierre foncée car vieillis ou même cachés par la végétation luxuriante de cette fin de printemps. Il nous est arrivé de croiser des plaquettes homologuées mais aussi des bouts de métal très limites, des pitons bien rouillés et une belle brochette d’amarrages naturels.
Il a fallu donc bien batailler sur 25 amarrages artificiels et une petite dizaine d’amarrages naturels, ces installations posées à l’ancienne ne tiennent pas compte de l’usure des cordes car elles sont prévues pour des descentes à double. Elles nous auront permis de peaufiner nos techniques de gestion des frottements : rappel débrayable du haut et aussi du bas en moulinette avec remontée du nœud de jonction ou pas. Quelques anecdotes techniques auront égayé notre parcours : une descente du sac de corde en téléphérique bien raté, une mise en place de rappel sans passer la corde dans l’anneau d’amarrage, un huit en butée du mauvais côté…. Et d’autres encore que certains auront bien caché.
Après toutes ces considérations techniques, il reste que cette descente a du charme. En bordure du ravin, les parois bien verticales étaient tapissées d’une végétation, pas très haute mais bien épaisse, d’un vert somptueux. En milieu de parcours, le majestueux Béhorleguy s’est offert à nos yeux par une vue panoramique depuis le rappel de 45m le plus haut de la journée. Ce ravin – canyon est tout dans le visuel, un peu moins de brume, aurait rendu les couleurs encore plus somptueuses.
Il a fallu le gagner ce ravin… 1h d’approche + 1h de recherche du premier point, 8h de descente, 1h15 de marche de retour et 1h30 de navette voiture… la douche vers minuit aura sonné l’heure d’aller se coucher.
Auront participé à cette belle et longue aventure : Valérie Vignes, Jérôme, Xipo, Darioush et GG.