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Voyageurs des strates
18 octobre 2020

Haitzalde - initiation spéléo - Baigorri - dimanche 18 octobre 2020

Participants : Serge, Joël, Darioush, Hélène, Anaïs, Jean Louis, Aubin, Lirian, Alice.

T.P.S.T. : 5 heures

Haitzalde est une cavité à profil horizontal idéal pour notre petit groupe de débutants, elle présente une variété de petits passages intéressants pour une première sous terre : étroitures, chatière, évolution sur blocs, escalade, passage d’une cascade et progression le long d’un ruisseau.

De l’eau dans les bottes et apprentissages en tous genres en perspective !

9h : Nous retrouvons Serge, Joël et Darioush au local du club à Saint Jean-Pied-de-Port, entre un café et une chocolatine, ces derniers nous équipent de harnais, de casques et de deux lampes frontales en nous donnant leurs recommandations. Puis tous en covoiturage vers les montagnes basques.

10h30 : Nous entrons chez un privé qui a gentiment laissé l’accès de la grotte au club. Après quelques minutes de marche sur un sentier Serge nous indique une partie rocheuse dans les fougères, c’est là ! Nous nous engouffrons la tête la première, en rampant à demi, et nous voilà cheminant vers les entrailles de la terre.

haitzalde[1] haitzalde[2]

Nous progressons dans des méandres étroits en suivant le cours d’un ruisseau, entre aquatique et minéral...Parfois, le relief nous permet de nous hisser un peu et de marcher au dessus du cours d’eau. En chemin Serge nous donne des explications passionnantes sur la formation des concrétions ou sur l’évolution des masses rocheuses, sur comment l’eau en infiltrant la terre crée des creux, des bosses et même des grottes !

LA BOITE AUX LETTRES : Nous arrivons au premier passage délicat une « chatière sélective » comme ils disent, effectivement, la spéléologie est l’art de faire corps avec le minéral, on se frotte à la roche et parfois ça accroche un peu trop, nous perdons ici Jean Louis qui est obligé de faire demi tour. Notre petit équipage poursuit donc entre méandres étroits, ruisseau et roche concrétionnée, nous admirons stalactites-mites, creux, draperies et autres sculptures naturelles.

LA CHATIERE VERTICALE : Un deuxième passage sélectif nous ralentit, celui là est particulièrement vicieux car il est vertical et nécessite une bonne reptation une fois dedans, pour finir par se laisser glisser sur la roche les deux pieds devant. Réceptionnés par nos guides. Jean Louis n’aurait pas aimé c’est sûr !

LA CASCADE : le principal obstacle de cette petite randonnée souterraine se dresse devant nous, les pieds dans l’eau nous observons Joël escalader avec méthode l’ensemble de la cascade, nous voyons sa faible lumière au sommet équiper deux ancrages de sangles, il nous jette une corde pour nous y amarrer et escalader en toute sécurité la paroi. Certains préféreront escalader plus au sec sur le côté mais sans corde. Quelques sensations de vertige au dessus du vide, le souffle se fait court, adrénaline, de l’eau et des étoiles dans les yeux.

Nous poursuivons dans des méandres et après une progression sur blocs nous nous arrêtons de nouveau, visiblement il est question de cordes et de nœuds.

L’ENJAMBEE : En fait, nous arrivons au dessus d’un puits, poétiquement intitulé le P15, et Joël est en train de nous équiper une jolie main courante pour éviter de tomber dedans. Cela nous permet d’appréhender la progression sur corde et de faire un peu d’escalade, d’apprendre la technique de l’« opposition »...etc.

Nous escaladons ensuite quelques blocs. En réalité nous sommes entrain de remonter sous terre, jusqu’à +45m, nous arrivons vers de vastes salles très hautes de plafond, où nous laissons aller nos regards et nos imaginaires, en remontant encore nous arrivons à un puits remontant splendide d’au moins 25m qui laisse entr’apercevoir à nos guides des perspectives probables d’explorations et de possibles découvertes.

Après une courte pause déjeuner nous repartons en sens inverse, la descente de la cascade nous offre de nouvelles sensations tandis que Darioush déséquipe les cordages installés à l’aller par Joël.

Nous utilisons nos dernières forces pour passer les diverses étroitures d’Haitzalde. Au passage, de nouvelles explications géologiques devant une concrétion dorée par des paillettes (possiblement de mica), tel un totem magique au milieu de cette noirceur. De l’autre côté les racines des arbres descendent dans la grotte formant un plafond organique. Après s’être émerveillés une dernière fois devant les mystères de la nature, nous quittons la grotte en s’immergeant dans le ruisseau, qui nous aura servi de fil d’Ariane, pour retrouver le végétal, l’air, le ciel, la montagne et le soleil.

15h30 : Tout boueux et trempés mais bien contents !

Alice

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