GOUFFRE DE BEXANKA. Camou- Cihigue.
Sortie club + CDSC64 le lundi 28 juin 2021.
Participants : Leize Mendi : Aubin , Jérome, Darioush et David
Autres : Ayla, Dominique Dorez (CDSC64), Pierre (gendarmerie montagne Oloron)
TPST : 6 h
Dans le cadre d'une mission CEN (Conservatoire des Espaces Naturels) et sollicités par le CDSC64, nous sommes 7 à participer au retrait du matériel laissé au fond de Bexanka. Plusieurs batteries et enregistreur servant au comptage des chauves- souris attendaient que l'on vienne les récupérer. Le CEN et la LPO ont posé ce matériel de comptage depuis plusieurs mois à l'entrée de la "salle des chauves-souris ", pour pouvoir suivre et mieux comprendre le déplacement de ces chiroptères. Il s'agit là de l'espèce Rhinolophe Euryale, espèce menacée en Europe.
Chaque année plus d'un millier de ces bébêtes vient dans la cavité pour hiberner.
Dominique Dorez, notre conseiller et cadre technique fédéral, est à l'initiative de cette expédition.
Petit café rustique avalé au bar Aguer, caresse du chien qui pue, et nous voilà partis !
L'accès est raide mais rapide jusqu'à l'entrée du gouffre.
Deux cordes sont installées dans le grand puits d'entrée. Dominique préfère fractionner les 55 mètres, anticipant la remontée car chacun d'entre nous pèsera 10kg de plus au retour. Deux par deux, la verticale est vite descendue. Une odeur nauséabonde nous accueille, une couleuvre morte gît au sol, mauvaise manip ou materiel défaillant, Pierre, le gendarme spéléo, devra mener enquête !
Nous suivons Dominique, notre guide du jour, qui connaît bien cette rando souterraine. Pour ma part c'est la première fois que j'occupe les lieux, je m'étais gardé ce trou pour plus tard mais je n'ai pas pu résister à l'occasion. Les autres l'ont déjà visité ce qui permet la séparation du groupe pour prendre le temps de contempler et farfouiller ces immenses volumes.
Je suis surpris de la température, il y fait bon, humide comme d'habitude mais pas froid, peut-être une des raisons de la présence de cette espèce de chauves-souris ?
De vieilles échelles sécurisées par des cordes fixes facilitent la promenade et le cheminement à travers blocs est bien marqué par les traces des nombreux visiteurs.
Pierre nous explique que la gendarmerie de montagne, au même titre que les pompiers, souhaite participer, échanger et collaborer avec le CDSC et les clubs locaux. Passionnés comme nous tous, les spéléologues de ces corps d'état sont là avant tout pour le goût de l'exploration souterraine, comprendre le milieu et mieux connaître la communauté spéléo.
Peu avant la salle des chauves-souris le matériel stocké est là. Au niveau d'un porche, l'enregistreur et capteurs comptabilisent les passages des pseudo volatiles.
Il faut débrancher le système et mettre en kit les batteries lithium. Nous sommes en nombre suffisant et chacun trimballera sa part de matos.
Sur le retour, à mi-parcours, nous laissons là ce fardeau afin de continuer la visite des nombreuses salles.
Après un petit doute sur la localisation du "temple chinois " nous pénétrons un par un au fond de celui-ci, très beau mais je ne lui trouve pas d'air asiatique. La suite vaut le coup d'oeil aussi, de grandes et belles concrétions, cascades de calcite, gourgs, camps des anciens, salle de l'arche, Cathédrale...
Nous récupérons notre matériel et continuons notre remontée jusqu'au pied du P55. Malgré un léger poids supplémentaire, nous remontons facilement jusqu'à la sortie.
La mission est terminée.
Après pliage des cordes et repliement nous voilà à nouveau chez Aguer à débriefer devant une bière.
David