20 août 2022
LA COUME - TRAVERSÉE GOUFFRE HÉRÉTIQUE - PENE BLANQUE. 20 AOÛT
TPST : 12h
SPÉLÉO : club GSHP et LM : Valérie P, Darioush, Thomas F, kat ,Caro , David.
Cela fait quelques mois que Kat me propose cette traversée, avec quelques amies de son club des Haute Pyrénées elles organisent la sortie, guidée par Thomas . Il restait des places et j'ai passé l'info au club , Darioush s'est joint à nous.
Thomas nous à préalablement fais suivre le descriptif de la balade, en bon scolaire je l'ai parcouru rapidement et je compte sur les autres pour tout mémoriser.
Rendez vous la veille au soir au gîte, nous devions être 9 mais trois personnes ont déclaré forfait , du coup l'équipe est d'une parfaire mixité.
Nous avons le gîte pour nous, on s'étale donc à notre guise, chacun sa chambre, la mixité s'arrête là, tant pis !
Le repas est déjà prêt, juste à mettre les pieds sous la table, formidable ,presque comme à la maison !
Caro et Kat nous raconte des histoires d'infirmières, c'est fou ce qui peut se passer dans un hôpital. Les conversations dérivent, on s'y attendait un peu et chacun y rajoute sa petite blagounette.
Allez on revient sur le programme de demain.
Un grand réseau La Coume, des dizaines d'entrées possibles et des cheminements de partout, paumatoires à souhait. Thomas nous conte les grandes lignes , il connaît un peu mais comme tout se ressemble la dessous il faudra rester attentif dit-il , pas de quoi nous rassurer! Surtout que certains s'y sont déjà perdus , même y ont dormi.
La traversée choisie est Hérétique - Pene blanque, une belle et longue balade.
C'est l'heure de dormir, on verra tout cela demain.
Lever très matinal si on ne veut pas rentrer matinal aussi , un ptit déjeuner , une organisation parfaite, nous sommes prêt.
La météo est avec nous , pas de pluie annoncée et un stress de moins dans cette traversée en partie aquatique.
Un véhicule est laissé sur la piste forestière non loin de la sortie , à 1h de marche tout de même.
Malgré une organisation au top il y a toujours quelques ratés, Thomas cherche son baudrier. Nous voilà à fouiller chaque recoin du camion , rien , on repart même jusqu'au gîte mais là aussi pas de trace de matériel. Envolé le bordel ! Tant pis on se débrouillera avec un brin de ficelle lance t'il sans inquiétude.
- Heuu oui y a quand même quelques puits à descendre ...
Il avait tout préparé de bonne heure , les kits, les cordes ,les néoprènes et son baudart aussi ,mais ou qu'il est ?
Alors que nous sommes prêt à attaquer la marche d'approche, un kit semble plus lourd ,celui-ci vidé le baudart réapparait, ouf soulagé !
Une petite heure après avoir quitté le parking , quelques sentes cairnées nous mènent à l'entrée de la cavité. Darioush est prêt le premier ,il descend le premier puits et j'emboîte le pas . L'équipement sera rappellable et nous enchainons puits, passages en tout genre jusqu'à la salle du vent . Un marquage est présent mais pas toujours simple , Thomas lit régulièrement le descriptif , nous écoutons avec attention car nous avons nullement l'intention de nous égarer. Malgré tout je me perds dans ses explications, tout à un nom ici et tout se ressemble, le mieux est de suivre les marquages et cairns et ça devrait aller. En fait il faut imaginer des galeries qui rejoignent une rivière principale, mais des galeries y'en a partout , elles se rejoignent aussi entre-elles, elles montent, elles descendent, un vrai foutoir !
Je me rappelle un peu l'itineraire, le pertuis, le trou du vent, la rivière du pont de gerbaut, la salle Casteret, la salle du dromadaire, toutes ces chatières , le laminoir de sortie ,ah oui il est où celui-là ?
Darioush sort quand même une topo, ça se pourrait bien qu'on soit au bon endroit, d'ailleurs nous venons de croiser un marquage qui dit : " vous êtes ici".
Super, c'est ou ici ?
Thomas sonne l'arret ! Pause pipi ou quoi ?
Non pas que ! Nous allons devoir nous changer pour affronter une longue balade aquatique. La pudeur mise de côté nous remplaçons nos vêtements secs par les néoprènes. Nous devrions connaître la réponse à la question posée la veille sur l'épaisseur des combinaisons.
L'eau est froide, la rivière suit une faible déclivité et par endroit le niveau dépasse les hanches. Ma néoprène 3mm usée est limite mais me permet une aisance dans mes déplacements alors que certaines personnes bien au chaud dans leurs 5mm ont du mal à se mouvoir. Le choix de la tenue reste donc très personnel.
Le cheminement est très beau , nous évoluons sur un sol et parois de mondmilch blanc peu glissant et comme il nous suffit de suivre la rivière nous ne devrions pas nous égarer. Valérie prend la tête, même pas froid aux os elle entraîne les filles derrière elle.
Le groupe qui jusqu'à présent était resté groupé commence à s'étaler, ça déroule et le paysage est un peu le même et comme ça mouille bien l'appareil photo reste bien rangé, donc ça avance bien.
Devant moi un lac, persuadé d'avoir lu quelques part la présence d'une retenue profonde , je me jette de toute ma hauteur me trempant jusqu'aux épaules alors que le niveau ne dépassait pas mes genoux, y a pas de quoi rigoler!
A maintes reprises nous cheminons sur des mains courantes et ponts de singe très aériens, au sec, ça permet de nous réchauffer un peu.
La rivière c'est fini, Darioush impatient de se changer décide d'une zone propre , malgré un petit courant d'air nous apprécions les affaires sèches bien protégées dans les sacs étanches.
Le boss râle, se changer dans un courant d'air, y a pas idée.
Par moment le marquage est absent , on choisit donc les galeries les plus larges avec des traces évidentes de passages, ben non, c'est pas par là nous dit Thomas , faut passer par la micro-chatière et faut suivre l'air ! Presque il nous engueulerait dis donc ! Bizarre tout de même alors que l'on progresse dans de grandes galeries nous voilà à ramper dans des petits orifices , et le boss il avait raison c'était bien par là ! Il faut avouer que sans Thomas on aurait longuement cherché notre chemin , possiblement dormi là dessous.
Une boîte aux lettres, j'ai lu ça quelques part aussi , des rampings et des escalades, on approche, ça faiblit dans les rangs ,allez allez on s'encourage, ça sent la fin tout ça !
Ça y est le laminoir de sortie, il est long , je le surnomme le brise dos , la sortie est là, devant .
Petite embrassade et hop vamos, la fin appelle la faim.
Désescalade jusqu'en pied de falaise suivie d'une montée forestière jusqu'au col sur une pente soutenue . Après une petite heure de balade nocturne nous rejoignons la voiture laissée 12 heures plus tôt.
Retour au gîte, Thomas nous avait préparé une garbure maison bien riche , il est fort ce Thomas !
On se remémore la traversée, les quelques rigolades, les petites inquiétudes, la fatigue de certains , l'eau froide à plus savoir de quel genre on est ... une superbe balade sans grande difficulté , juste un peu paumatoire , faut juste avoir un bon guide.
A peine fatigué nous nous préparons mentalement à la spéléo du lendemain, la traversée Hennemorte -commingeois , et oui faut profiter d'être là.
Merci à toute l'équipe.
David.I
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