WE Coume - Traversée Henne Morte-Commingeois
Dimanche 21 août 2022
Avec Thomas F, Valérie P, David, Darioush
TPST: 3h30
Non rassasié de l'expédition de la veille (12h sous terre...), Thomas nous propose une petite promenade de santé en mode touriste histoire de rentabiliser le déplacement. L'entrée de la mythique Henne Morte n'est pas si simple à localiser, surtout avec des souvenirs lointains ou inexistants...
Tomber le T-shirt est une étape obligatoire pour les plus transpireux, ça grimpe quand-même bien sur la fin sans parler des attaques de mouches au flair affûté.
On se retrouve au creux de la doline d'entrée. Le premier rappel nous attend dans ce gouffre aux dimensions généreuses dans lequel, paraît-il, une femme (morte) aurait chuté il y a bien longtemps...
Nous sommes partis tard, un peu à l'arrache (il manque des accus et j'ai oublié mon torse !) et le cerveau encore embrumé lorsqu'il s'agit de rappeler une bonne tirée sans avoir défait le noeud en bout de corde. La punition tombe : il va falloir couper et y revenir, même s'il serait tentant de remonter sur cette butée incertaine !
Pour la suite, le groupe est bien plus efficace. Deux équipent, deux rappellent. On enchaîne puits et ressauts, dont le puits de la Mort, 45m, comme un écho à l'odeur des combis et sous-vêtements en fermentation depuis la veille.
On arrive vite dans la salle du Camp, qui jonctionne avec les gouffres Odon et Sarrat dech Méné. La vire du puits de la Tentation (75m) nous fait de l'oeil, je m'y engage suivi de David. Rappel facile pour la première portion, un peu moins pour la seconde : un excès d'optimisme sur la longueur de corde, mais ça je ne m'en aperçois qu'après 30m de descente...Je vais devoir profiter du paysage pendant un bon quart d'heure pendant que là-haut on débat intensément de la meilleure option possible. Et puis, sans torse, j'ai vraiment la flemme de remonter. Une deuxième corde arrive en même temps que Valérie, et je me transfère promptement dessus.
Nous galopons ensuite vers le nord dans le réseau Los Catinos, ici fini les cordes et bonjour les Catinos Michelle, Gisèle, Christine et j'en passe ! Pour la suite, il suffit de suivre le courant d'air et d'écouter attentivement Thomas nous conter le descriptif. Une micropause M&M's-bonbons qui piquent la langue nous permet de reprendre des forces avant d'affronter les galeries sablonneuses et étroites de la grotte des Commingeois. Les genouillères sont fortement recommandées sur les dernières dizaines de mètres !
Les Commingeois nous recrachent sans encombre au flanc d'une falaise que nous dévallons jusqu'à la rivière en mode "trail". Je m'offre même un bain aussi froid que méditatif avant de reprendre la route...
Darioush
Photos : David