Canyon AZERI - ASCAIN - Mercredi 21 septembre 2022
Krystof, Julien, Romuald, Serge, Thierry
Pas de photo, on n'avait pas de flash !
T. P. L. C. : 1 heure
Tout avait pourtant bien commencé en ce dernier jour de l'été.
- Un lan eta gero* sympathique,
- 5 beaux mecs,
- 1 fille prévue, pour élever un peu le niveau plus haut que la ceinture,
- un canyon dantesque estimé sous des flots apocalyptiques,
- une marche d’approche Krystofo-compatible,
- une vue sur l’océan, nimbée d’un camaïeu orangé sous des reflets d’argent qui, baignés pas le soleil couchant, illumineraient la baie jusques aux horizons infinis,
- bière - chips
Las !
- Déjà, abandon de la fille.
- Pets trop longtemps contenus et blagues douteuses se sont libérées…
- Covoiturage peu soucieux des urgences climatiques d’aujourd’hui. 4 bagnoles pour 5 participants, dont l’écart de domicile n’atteint pas 20 km ! Le mail que j’ai reçu ce matin de Greta Thunberg est incendiaire !
- Retard impardonnable des Garaztars. 30 mn ! Embouteillages à Louhossoa qu’y zont sorti comme excuse bidon !
- Équipage hétéroclite, l’un en slip, l’autre en short vert fluo, un troisième quasi à poil,
- L’ancêtre qui se rappelle même plus, ni de la route, ni du chemin, ni des cascades…
Bref, on décolle sur le sentier pour une approche avec toute la belle vue dans le dos. L’un confond même l’océan avec le lac de St Pé ! Je te jure !
Je passe rapide sur le sentier d’approche où ronces et ajoncs nous font regretter nos petites tenues.
Habillage et remarques classiques sur ces putains de combis néoprène qui rétrécissent d’années en années.
Première cascade, Christophe à la manœuvre, la nuit commence à tomber, on descend.
Deuxième cascade, Sergio à la manœuvre, qui rate les amarrages dans le jus, préférant poser sa corde trop courte en rive gauche, là-même où la roche affleure et tonche à coup sûr les cordes du club. Ça débraye à coup de sifflet, mais ça passe sans rouspéter.
Bon dernier, le Sergio refuse le débrayage car il justifie qu’il va se faire léger (la belle blague !) et descend en nocturne, sa frontale refusant l’obstacle sur la première moitié du parcours.
Il parait que ce canyon est magnifique, mais par cette nuit sans lune, l’esthétique espérée par préméditation se transforme très vite en parcours pseudo spéléo, pâle, terne et glauque au bas de la C30.
Retour dans un joyeux style retraite aux flambeaux par une sente où même le sanglier le plus solitaire ne passerait pas. Chaque pierre est un pas de plus vers le précipice, chaque pas est en mode survie, où l’on ne doit l’équilibre qu’en prenant à pleines mains les aiguilles des genévriers et autres pruniers sauvages. Dès les premiers papiers-cul qui éclosent, éparpillés ici ou là sur le côté, on sent que le parking n’est pas loin. Il est 10 h 00. Cidre, bière et chips pour clôturer cette idée folle.
Canyon court très sympa, il paraît dans un joli grès rose, mais à faire le jour de préférence.
Merci Julien pour cette idée un peu décalée, tu as bien trouvé ta place au Leize Mendi.
Serge
*Lan eta gero pourrait se traduire en anglais par « after work », en français par « un petit 5 à 7 », en espagnol par « Tapas y bebida con gas »