Mikelaun zilo - vendredi 3 novembre 2022
Mikelauen Zilo ou la grotte à galères
TPST : 30 minutes
Présents : Jacques, Serge, Laurent et Eric de Valicourt (SSPPO).
Il est des cavités qui, bien que modestes, marquent plus que d’autres…
Mikalauen Zilo est une grotte bien connue dans la vallée d’Estérenguibel, rendue inaccessible et fermée en raison de vestiges archéologiques et surtout en raison de la présence de Chauves-souris dont le Rhinolophe Euryale et le Grand Rhinolophe.
La première galère consiste à obtenir une autorisation de visite. Il faut donc montrer patte blanche, expliquer l’objet du souhait de visite et attendre une réponse, relancer la demande et enfin obtenir une autorisation exceptionnelle : 3 visiteurs autorisés, pendant 2 heures, interdiction de se rendre dans le réseau inférieur et visite autorisée au plus tard le 6 novembre !
Deuxième galère et non des moindres : trouver l’entrée de la grotte. Pourtant ce n’est pas la taille de l’entrée qui pourrait poser problème : 4 mètres de haut sur 2 mètres de large, mais bien son accès : porche visible de loin du versant opposé, mais dans une zone très pentue, défendue par nombre de ronces et autres pruneliers aux épines acérées.
Serge s’est dévoué une première fois pour aller repérer le porche d’entrée : attaque directe depuis la route, à l’aplomb supposé de la grotte, par une pente très abrupte et dans une végétation « hostile ». Résultat : grotte non trouvée et abandon après de multiples griffures.
Deuxième tentative avec Jacques en prenant l’ennemi par le côté. Tentative d’accès non plus à la verticale mais par le flanc. 2 heures à monter, descendre, glisser, se faire agresser par les ronciers, tout en tentant de résister aux rafales de vent souhaitant nous précipiter plus vite que souhaité en fond de vallée. Résultat : toujours pas de porche trouvé.
Ayant obtenu la clé d’accès et les autorisations nécessaires, l’échec n’était plus possible.
Serge va donc, la veille de la visite prévue faire une nouvelle reconnaissance pour tenter de trouver un accès avec moins de dénivelé et moins pentu. Une sente part d’une ancienne ferme dans la bonne direction. Donc, a priori, pas de soucis pour le lendemain.
D’autant plus que le lendemain, Serge a bien repéré l’accès sur son application de rando et chargé la batterie de son smartphone.
Et nous voici partis confiants.
Petit imprévu constaté une fois sur place… le smartphone de Serge est resté chez lui !
Fort heureusement, l’honneur de Serge sera sauf : il va (enfin) trouver l’entrée de la grotte, après toutefois de nouvelles galères avant de la localiser : monter, descendre, et les ronciers sont toujours là !
La configuration de la grille d’entrée nous a un peu étonnés : les herses de certains châteaux forts sont moins conséquentes !
Nous avons pu enfin visiter cette grotte (à 3. Nous avons scrupuleusement respecté les consignes) : vaste salle. Toutefois, nous avons été surpris par l’état des lieux : quantité de sacs plastiques éventrés (restes de fouilles), fils dénudés traînant au sol (alimentation par panneaux solaires extérieurs), sous tension (certes faible, mais tout de même), cartons, pinces de contacts électriques, etc.
Visite intéressante toutefois d’une grotte-bergerie, exploitée dès le Néolithique et sans doute avant. Le Pays basque recèle plusieurs cavités de ce type dont une est encore exploitée non loin de là : Harpea.
Bilan final : TPST : 30 minutes… pour un cumul de marches d’approche de plusieurs heures.
Nous avons prolongé la journée par un repérage de porches en fond de vallée de l’Esterenguibel et des prélèvements dans la saline d’Ugarre.
Texte Jacques C.
Photos Jacques C. et Éric de V.