Samedi 26 août 2023 - Behiako lezia
Plongée au Behia...
T. P. S. T. : 6h
Coraline, Élise, Hélène, Julie, Darioush, François, Frédéric, Julien, Marc, Sébastien, Serge, Tristan
Les exploits récents accomplis par nos camarades et amis plongeurs aux sources de la Nive sont au coeur de toutes les discussions. Barbie aussi.
Quand Coraline et Serge proposent une sortie au Behia, un petit plus haut, c’est d’une seule voix que douze personnes répondent présent.
Sébastien et Élise arrivent sur place avec les kits déjà préparés, suivi par Coraline, Marc et Darioush.
Le deuxième groupe passe d’abord par le club pour compléter le matos avec Tristan, Hélène et Frédéric, Julie et Julien, Serge et François.
Le temps est maussade et une fine bruine recouvre les alentours d’un voile de silence. En guise d’euprocte, un panneau « danger gouffre » en lettres rouges capitales. Adieu Barbieland.
Les équipeurs sont à l’œuvre, les casques disparaissent dans l’abîme les uns après les autres dans un beau puits d’entrée cylindrique de 19m. Comme à chaque fois lorsque vient mon tour, un frisson glacé me parcours l’échine et me paralyse, puis une fois lancé et la lumière allumée, le monde bascule et la magie opère.
Une petite progression pour descendre ensuite de 7m au milieu d’ossements, nous fait déboucher sur le sommet d’un puits de 25m avec une très belle forme d’ogive. La salle de l’épiphanie, suivant la révélation du retour.
C’est l’occasion de tester les techniques de décrochement pour plusieurs d’entre nous.
Pour le néophyte c’est quelque peut perturbant, comment imaginer mettre sa longe dans le croll pour régler la bonne distance avec la victime ? L’occasion de commenter et d’expérimenter, et ça a marché.
Le petite descente le long d’un passage haut et étroit se fait en partie en opposition avant de déboucher sur le P72. La sagesse des organisateurs d’équiper en double, plein gaz et fractionné, fut certainement l’élément clé de la réussite. Toute l’équipe est descendue !
Le premier grand puits pour plusieurs d’entre nous. Sublime. L’intégralité de la cavité se voit animée d’une grappe de faisceaux de lumière qui se perdent dans l’obscurité. Comme un arbre en pleine nuit au profil dessiné par les lucioles. Un enthousiasme communicatif se devine, les lèvres esquissent de francs sourires.
Et là encore, preuve d’une organisation parfaite, tout s’enchaîne à merveille. Certains attaquent l’ascension pendant que d’autres partent voir plus avant le développement de la galerie, avec le P18 et le P6. Obligés de faire demi tour, faute de cordes, ne manquaient que les inscriptions « AS » d’Arne Saknusem, le fantastique voyageur vers le centre de la terre pour attiser le désir de poursuite d’exploration.
À la remontée, ça dépotte, ça communique, ça s’encourage. Les adeptes de la montée en alternatif donnent un spectacle réjouissant de vitesse et d’aisance.
Arrivés à la base du P25, un débat s’ouvre sur l’espace à conserver entre deux personnes lors de la remontée d’un fractio à un ou à deux points (cas du P72). Et c’est alors que vint l’épiphanie du haut du puits où une lumière céleste éclaire alors l’ogive dans son entièreté et qui déclare « tu veilleras à conserver un espace suffisant sur un amarrage à un seul point ! ».
Vous avez aimé Barbie ? Voilà maintenant le remake du film Les 12 commandements, avec Coraline au top.
Remontée sans accro, l’équipement reste en place sauf le puits d’entrée et le fractionné du P72, pas d’orages à la sortie, lavage de cordes, cidre et crackers, bye, on s’écrit, à bientôt, bises, au fait Barbie qu’en as tu pensé ? Re-bye, re-bises.
François,
Coraline pour la mise en images...