Participants : Julie, Julien, Hélène, Sébastien,Jean Louis, Joël et Frédéric

T. P. S. T. : 1h30 + 1h30

Un dimanche à Elsare

Jean-Louis avait proposé de se retrouver dimanche sur les hauteurs des Arbailles pour découvrir quelques merveilles oubliées du secteur d’Elsare : la rivière souterraine de Zarobé (« une pépite » disait Julie qui l’avait déjà parcourue, la Bidouze Ouest où Sébastien et Jean-Louis étaient allés la veille remplacer les points d’amarrage vieux d’une trentaine d’années, et enfin le fameux trou de l’arbre, où les taupes s’exercent depuis des mois.

Hélène et moi montons de Garazi avec les cordes récupérées au local (oupss les dégaines pour le trou de l’arbre!) et quelques viennoiseries : c’est dimanche. Nous retrouvons les Souletins et le Landais au col, et les Labourdins nous rejoignent à la cabane de la prise d’eau. Le plateau est peuplé de campeurs ; deux équipes ont prévu la descente de la petite Bidouze. Sébastien et Julien partent équiper Bidouze ouest, pendant que le reste de la troupe s’équipe des combinaisons néoprènes.

Jean-Louis nous conduit à l’entrée de Zarobé, pas complètement évidente à trouver même si elle n’est pas très éloignée de la cabane. Nous sommes accompagnés d’Emmanuel Dejonghe du spéléo club des Landes, en randonnée dans le coin. Nichée au cœur d’une alcôve rocheuse, un petit couloir ouvre sur de gros volumes et nous rejoignons rapidement le cours d’eau sous la conduite de Julie. Nous remontons la rivière étroite mais avec une belle hauteur de plafond. Stalactites, stalagmites, excentriques, plages de sable blanc : nous allons de merveille en merveille. Après un tournant en épingle à cheveux, quelques passages profonds nous permettent de vérifier que l’eau est bien fraîche. Nous arrivons enfin sur un ressaut de quelques mètres. Julie et Hélène nous y attendrons en cherchant des perles métalliques (mais que Sébastien a soumis en vain à l’épreuve de l’aimant : elles ne sont donc pas métalliques). Joël, Jean-Louis et moi atteignons quelques dizaines de mètres plus loin le siphon amont dans lequel plonge un fil d’Ariane. Demi-tour vers l’aval.

Au passage du niveau de l’entrée, Jean-Louis repart vers la surface pendant que nous suivons Julie vers l’aval, plus aquatique. Un passage est particulièrement apprécié par la troupe : un bloc entrave la progression et oblige de passer la tête sous l’eau. Bien penser à avancer après avoir plongé ! Les dernières dizaines de mètres avant la source sont sous une belle voûte large de 2 mètres, avec juste assez de place pour laisser la tête hors de l’eau.

Regroupement pour le pique-nique dans l’herbe. Nous partageons le gâteau à la banane de Julie et le gâteau basque d’anniversaire d’Hélène. Pas de temps pour la sieste malgré la température qui s’y prête. Joël nous quitte, Jean-Louis nous accompagne à l’entrée du puits puis part chercher le gouffre Province.

L’entrée d’Elzarre, ou Bidouze Ouest, est un large puits de 16m de profondeur. En bas, on emprunte un tunnel vers l’aval, à l’Est. On arrive rapidement sur un très beau puits de 28m, large, circulaire et avec des parois couvertes d’écoulements calcifiés. On atteint alors un couloir que nous suivons dans un premier temps vers l’amont (à droite). Sébastien nous conduit assez rapidement sur des vires un peu aériennes qui surplombent une étroiture siphonante. Demi-tour vers l’aval. Une dernière corde nous permet de filer entre deux feuillets de roche sur une dizaine de mètres. Nous aboutissons alors sur un autre siphon. Exploré dans les années 80, cette galerie immergée aboutit au porche des sources de la Bidouze. Pas de plongée pour nous, et retour tranquille vers la surface.

Nous sommes accueillis par le tonnerre et les éclairs, puis par des pluies violentes. Pas de trou de l’arbre aujourd’hui. Il est 16h30, arrêt rapide au trou de l’arbre où Julien dépose des rouleaux de grillage destinés à protéger l’entrée. Fin de journée à la sympathique auberge d’Ahusquy : panorama sur les Pyrénées sous l’orage et bière fraîche.