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Voyageurs des strates
22 juin 2010

Attaque en règle du Mendilaz

Vendredi 8 juin - Attaque en règle du Mendilaz ou Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas.

 

1

Claire, Isabelle, Kattalin, Maite, Marie-hélène, Alexis, Bernard, Denis, Serge.

 

De 2 prévus on passe à 9.

Mais qui donc travaille un vendredi ?

M’étonne pas qu’y ait la crise en France, tous en RTT !

Donc, café, puis on décolle vers 9 h 30 pour le col d’Orgambide dit également Iropile où l’on se gare. Prononcer ïopilé, voir Idopil, selon la cartographie.

Nous fonçons quasi plein sud pour passer par la magnifique prairie de Loigorri (Loïgorri) qui nous enchante comme à chaque fois, avec cette fois-ci, brebis, vaches et chevaux qui y paissent tranquillement. Une vache qui mâche c’est beau, disait Trenet.6

De là, nous traversons la forêt par un petit sentier, puis nous grimons hardiment à travers chachis et broussailles pour atteindre la croupe du Mendilaz peu avant midi, dôme assez dégagé où le vent mauvais qui s’annonce nous conforte dans les choix que nous avons fait en matière de polaire, coupe-vent et autre couple bonnets-gants.

Timing à la Leize Mendi puisque nous atteignons le sommet à 11 h 59 pile poil.

Presque 1348 m.2

Isabelle qui crie famine, comme la fourmi sa voisine, nous dégotte un coin sympa, le sandwich déjà bien raccourci. Elle a fini de le digérer alors qu’on déballe à peine nos encas dans une clairière à l’abri du vent. La montagne, ça creuse.

Bien entendu, chacun y va de son offrande aux uns et aux autres, mais on sait bien que c’est pour apurer les stocks des denrées passées et oubliées des fonds de tiroirs.

Ben, quoi, moi aussi je fais pareil !

Après le repas, alors que je l’avais chassé à l’aller, mon naturel revient au galop.3

Je propose de changer d’itinéraire au retour et de tenter une variante, une descente hasardeuse, sauvage, incertaine, dangereuse, risquée, engagée, direct par la forêt, mais tout schuss, c'est-à-dire à travers les fameux lapiazs du Mendilaz, ceux au milieu desquels hantent encore la nuit, les vieux bergers basques vous le diront quand ils ne sont plus à jeun depuis longtemps, les laminak, elfes, farfadets, djinns, gnomes et autres créatures magiques qui se plaisent en ces lieux oubliés des hommes car absolument impraticables.

Donc, à la quasi unanimité, c’est oui.

C’est parti, de nouveau chachis et broussailles, pour le plus grand bonheur de ceux qui sont en pantalon long.4

Nous nous enfonçons maintenant dans la forêt avec la sensation désagréable du soir qui tombe tant la pénombre règne en ces lieux.

Nous traçons notre propre sente, assez facilement au début malgré les courbettes sous les futaies abattues, les « attention à la branche » et les « fais gaffe, ici y a un trou ! »

Plus ça va, moins ça va. On attaque maintenant une zone assez karstique et esquintée, de l’Arbaillesque sur le Mendilaz en quelque sorte. Malgré la difficulté de progression, tout le monde reconnaît que c’est joli. Moi, je sais bien que c’est l’effort que l’on fournit qui rend les choses plus belles. Et des efforts, on en fait. 5Nous en venons à nous séparer en 2 ou 3 éclaireurs pour trouver le meilleur passage, pour rester tout à fait objectif le moins mauvais devrai-je dire. Finalement, au loin, je vois des brebis, bien que les autres me soutiennent que c’est des rochers. Pour moi, des rochers blancs qui bougent, c’est des brebis.

J’avais dans l’idée de retomber dans le beau vallon à l’est d’Ursario, mais sans boussole on est tombé par hasard, pile à la clairière de Sayare, là même où on était passé le matin.

J’ai aussitôt senti toutes les crispations de mes compagnons se détendre, les bonnes blagues sont revenues, mais toutes au dessus de la ceintures vu le nombre de filles présentes. 7

Alors que nous arrivons à la voiture vers 15 h 00, Denis reçoit un SMS : son BE est validé. On le félicite.

Une belle échappée belle.

Serge

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Commentaires
U
Tout est possible, mon bon, tout est possible avec des bons marcheurs, certes, mais piètres spéléos.<br /> <br /> Donc, on y reviendra, je te le jure.<br /> <br /> Serge
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A
J'ai hâte d'être au dépouillement des données du GPS ! 9 personnes en ligne sur le Mendilaz,les cavités trouvées doivent être innombrables ! <br /> Quoi ! Qu'ouies je ! Q'accoustiquais je ! vous n'avez pas pris le GPS ! c'est impossible !
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