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Voyageurs des strates
25 juin 2020

OX 655 - Camou-Cihigue

Participants : Jean-Louis, Valérie P, Darioush

TPST : environ 8h

Les trois taupes du jour se retrouvent pour une nouvelle escapade dans les dessous d'Oxibar, sur le secteur de Camou-Cihigue.

Je passe prendre Jean-Louis à Mauléon vers 10h30 tandis que Valérie nous rejoindra directement au bien connu bar de Camou. Merci à elle pour la sélection des cordes et du matériel, même s'il ne restera pas grand chose sur le râtelier, car nous visons ambitieusement le fond. Pas de fiche d'équipement pour ce trou mais la topo a le mérite d'exister et d'être récente. Nous enkitons sur place avec tout l'art que cela requiert.

La route n'est pas très longue pour gagner l'aire de stationnement, juste au-dessus du gouffre Lucucillo. Un sentier balisé nous fait
serpenter une quinzaine de minutes sur le coteau, et après un dernier slalom entre les fougères probablement infestées de tiques, nous apercevons un bel affleurement rocheux ombragé. Un soulagement par rapport au litre de sueur déjà versé en offrande à Amon-Rê, qui est au meilleur de sa forme aujourd'hui !

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Le pique-nique est englouti avant la descente, il est déjà midi, nous ne sommes pas en avance.

Mes deux acolytes me laissent la main pour équiper ce trou-mystère. Un peu de verticalité pour commencer, avec trois puits tordus d'une quinzaine de mètres, une déviation manquée et quelques frictions. Les spits pointent à la fois partout et nulle-part, à des endroits parfois incongrus. Je veux bien croire que cette cavité ait servi de terrain de jeu aux secours.

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Au pied du deuxième puits un petit (mais costaud) ressaut nous laisse dubitatifs quant à sa négociation. Une vire suspendue ou bien descendre de suite de manière plus inconfortable...Les amarrages ne sont pas où nous nous attendons à les trouver...et un spit peut en cacher un autre. 
Valérie prend le relais de l'équipement juste avant la salle des pendeloques. La décoration intérieure est du meilleur goût, avec de
nombreuses incrustations de fossiles marins constellant plafonds et parois. Quant au sol, il a tendance à faire ventouse sous les bottes, accompagné d'un bruitage évocateur.

Le trio prend le temps de s'égarer quelques minutes, mais en bons spéléologues nous consultons la précieuse topographie. Ce sera à gauche toutes vers un passage bas, ou haut pour les plus téméraires, en direction de la salle du Chaos. Il ne nous reste ensuite qu'un petit ressaut graisseux suivi d'un puits à équiper. Le moment est venu pour les deux plus jeunes de se repeindre mutuellement le minois façon masque de glaise épaisse, sous l’œil incrédule du doyen.

La salle du Chaos sera notre dernière étape, Jean-Louis n'étant pas spécialement rassuré entre ces murs. Le temps file également très vite.

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Une pause chocolat et nous prenons la direction de la surface. Je me colle au déséquipement, et la boue se colle aux bloqueurs. L'efficacité de la remontée sur corde est maximale ! A cela s'ajoutent quelques emmêlements contrariants et la lourdeur des
kits qui n'en font qu'à leur tête. 
L'arrêt imminent de mon éclairage marque le seuil des 8 heures passées sous terre. Au dehors, Zeus a maintenant chassé Amon, pourvu qu'il ne nous repère pas ! Les premières gouttes arrivent dans la foulée.

L'heure suivante est dédiée au nettoyage du matériel englué dans l'argile. Merci à Jean-Louis pour le prêt de sa portion du Saison,
désormais troublée ! 
Voici une cavité intéressante et variée qui mériterait d'être rééquipée lors d'un prochain passage.

Darioush

Photos : Valérie P.

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