Le Chevreuil - 8 juillet 2020
Casting : Joël, Laurent, Darioush
On raconte que la forêt d'Orion abrite un gouffre nommé Chevreuil, que Joël a eu le bon goût de nous proposer en ce mercredi.
A neuf heures, quasi-réveillés, le café nous est offert au club par Serge. Ce dernier souligne que la topographie est incomplète, le terminus a dû avancer depuis la dernière mise à jour.
Deux kits suffiront pour atteindre les -65 mètres estimés.
Une poignée de minutes plus tard, une chocolatine ne se fait pas prier pour descendre, merci Laurent.
L'ascension débute en prenant le cap du Behia, en effet le trou se trouve au niveau de la dernière épingle avant la sortie de la forêt.
Au détour d'un virage, nous faisons une rencontre un brin prémonitoire, deux charmants bambis nous fixent de leurs billes noires avant de détaler à notre passage.
Quelques dizaines de mètres de piste suivis d'une escalade basque et nous pointons l'entrée obscure, GPS en main. Laurent ouvre le bal avec une déviation très vite nécessaire dans ce petit puits d'entrée. Plus loin, les taraudages attaqués par la rouille ont grand besoin d'huile de coude, peut-être d'huile tout court aussi...
Notre équipier joue de la clé de 13 (sans cliquet) comme un maestro jusqu'au bas du P 6,8. Oui, les topographes ont eu le sens de la précision !
Nous arrivons à un petit ressaut remontant équipé en fixe, suivi de sa descente respective non équipée. Dommage d'avoir à utiliser une si longue corde pour cela...
La toute dernière corde sera installée sur le puits suivant, mais il y a vite confusion sur sa hauteur. 8,7m ou déjà le supposé 20m du fond ?
Pour en avoir le cœur net, Laurent descend explorer la suite. Verdict : nous allons effectivement être en manque de corde, le terminus est pour plus tard...
Joël suggère en ultime recours d'utiliser la main courante fixe pour équiper le petit ressaut. Ainsi nous pourrons faire translater les
cordes en aval !
Je m’exécute et libère les précieuses nouilles. La verticale en attente semble ne mesurer qu'une dizaine de mètres. S'en suit un méandre à plusieurs étages que nous envisageons de désescalader, après la pause sandwich.
Les crucifères arrache-combis tapissent les parois mais de jolies protubérances offrent de bonnes prises. Nous tentons le fond avec
Laurent tandis que Joël décide de nous attendre sagement en haut. Des mètres de méandre plus ou moins contorsionnants nous amènent en marge d'un nouveau mini-puits (ou maxi-ressaut...), spits rouillés en tête. Hélas plus de nouille et pas question de tenter le diable !
Visiblement l'exploration est allée bien plus loin que ce que nous pensions, et ce n'est pas récent, traces d'acéto pour preuve ! Nous y
voyons une bonne raison d'y revenir, de plus l'endroit est plutôt propre.
Nous remontons sans hâte jusqu'à la moite troposphère. Une petite séancede vaisselle au pied du restaurant des sources de la Nive, puis un détour par Zaro pour la désaltération finale (encore merci Laurent !).
Darioush