Arresteliako ziloa, le très grand râteau de la PSM
Sortie spéléo du 3 et 4 mars 2021
Participants : Brice, Eric, Serge, Alexis.
Petit comité pour cette sortie sur 2 jours. 2 jours nécessaires pour avoir un petit aperçu du réseau, mais aussi pour des photos, déplacer un peu de carbure (ceux qui ne savent pas ce que c’est, aller voir sur le net !!), amener un peu de corde et quelques amarrages.
C’est Brice qui nous guide dans cet immense réseau de 60km. Il nous donne rdv sur le parking de Kakouetta aux environs de 9h . Nous arrivons à 3 dans le même véhicule en étant pas tout à fait à l’heure (par respect pour mes collègues, je ne donne pas le nom de celui qui est responsable du retard …).
Nous prenons la piste d’Oilloki jusqu’au parking, véritablement proche de l’entrée du souffleur de Larrandaburu (marche d’approche de 2 min environ). Chacun sort son matos, Brice a même du café ... royal !
Et là, première grosse boulette, y’en a un qui a réussi à oublier son bidon de bouffe, resté seul, abandonné sur un banc à côté de la porte d’entrée de sa maison. Bien évidemment, je refuse de donner un nom, ce n’est pas mon genre, mais je suis persuadé que mes collègues n’hésiteront pas un instant à le dénoncer à travers les commentaires de cet article (je vais voir s’il est possible de bloquer ces commentaires afin de contrer cette insupportable délation)
Fort heureusement, Brice, qui a prévu café et bières, a aussi du rab de bouffe. Donc, régularisation, chacun a son kit bien chargé. La zone de puits jusqu’à -90 donne une idée de l’acharnement des explorateurs qui ont défilé sur quelques décennies. Nous prenons pied dans du grand à -190. Mais le crapahut ne débute pas tout de suite, on descend d’un cran puis on remonte pour arriver à la « fiesta de los biceps » (une succession de ponts de singe au dessus de vasques bien profondes). Brice prend des mesures afin de changer les câbles ultérieurement, alors que Serge souhaite se faire flasher (Eric le souhaite aussi mais il n‘ose pas le dire).
Et là, il me semble que c’est dans les coins que j’ai commencé à ne rien enregistrer concernant l’itinéraire à suivre (mais je suppose, pour me rassurer, que c’était la même chose pour Eric et Serge). Donc j’avoue, je me laisse guider et j’apprécie les paysages grandioses que nous traversons. Et c’est aussi dans les coins que commence une succession de « cols », tous très plaisants (même pas mal …). Je vous épargne les détails, mais après le 37ème col, la rivière du grand serpent gronde sous nos pieds. Une petite descente et une sympathique MC nous permet de prendre pied dans la rivière. Brice éparpille les flashs, et nous remontons de nouveau, histoire de ne pas trop tomber dans la facilité. Le bivouac 0 est tout proche, juste après le 75ème col.
On est en admiration devant ce beau bivouac, très bien équipé pour 4 personnes. Seul le réchaud à essence brille par son absence. Brice a trimballé 1 litre d’essence pour des prunes …
On se décharge d’une bonne partie de notre bordel pour filer vers le sud. Seul Brice reste chargé de son matos photo.
Notre balade se poursuit agréablement, on atteint le siphon ensablé après le 143ème col puis les jumelles (les galeries ! pas les suédoises que l’on rencontre classiquement sous terre au cours d’une phase hallucinatoire …). Puis, on traverse une belle zone de gypse qui précède l’arrivée au pissadou du désert. On se dit qu’à ce 218ème col et à env. 3,5 km de l’entrée, il est raisonnable d’envisager le demi-tour. Chacun cherche un pissadou bien foutu pour remplir sa gourde, et nous repartons en direction du bivouac. Le retour est agrémenté de quelques pauses photo.
Au bivouac, apéro, nouilles et digo. Malgré l’abondance de ces mets délicats et raffinés, nous ne tardons pas à gagner le fond des duvets. Serge, qui doit manquer de bois de chauffe à la maison, scie des bûches une bonne partie de la nuit …
Vers 8h30, nous décollons du bivouac 0. L’objectif est simple: rejoindre la sortie. Brice s’amuse à nous laisser passer devant par moments, mais afin de respecter le couvre feu, l’expérience est de courte durée. Le retour se passe sans embûches jusqu’à la fiesta. Alors que Brice, en tête, franchit le dernier pont de singe, l’énergumène qui le suit (le même qui a oublié sa bouffe la veille!) relâche l’attention un bref moment. Lors d’un transfert de prise de pied, le câble cède brusquement sous sa botte, et Brice se retrouve tout naturellement le cul dans l’eau !
La suite est une bonne séquence bricolage …
On mange un petit morceau au niveau de la base des puits du souffleur et on attaque la remontée avec une petite séance photo dans le P70.
Vers 14h30, tout le monde est dehors. Nettoyage du matos dans le ruisseau, puis bière bien fraîche au soleil !
Alexis
Plus de photos en dessous !