Aven Garat - Armendaritz - mardi 23 novembre 2021
Alexis, Brice, Laurent, Serge
T. P. S. T. : 3 h 00
Sur un coup de tête prémédité à l’avance, Alexis et moi lançons une bouteille à la mer pour pêcher d’autres compagnons d’aventure.
Brice et Laurent mordent à l’hameçon.
Nous voilà à découvrir la place d’Armendaritz sous une fine brumasse, en ce petit matin frisquet, avec notre thermos de café et chocolatines. La belle vie quoi !
On s’enfourne les 4 dans la bagnole, la route, la piste, l’approche, les barbelés, les touyas et autres épineux génétiquement « basques », et nous voilà à pied d’œuvre pour la main d’œuvre initiale : dégager l’entrée du trou, cerpette et sécateur sont de la partie.
On pose deux spits et on étudie l’entrée de la Bête.
Après certaines gesticulations, élucubrations, interrogations, Laurent attaque coté Ouest.
Hum, c’est un peu juste aux entournures.
Réflexions, anticipation, action, on s’engage finalement par l’Est, sous la barre d’interdiction d’entrée, verrouillée par un cadenas sans clé, sans code, sans serrure. Posé dans les années 1980, peut-être était-il déjà Wifi ou Bluetooth ?
Bref, inviolable.
Du coup, rusés comme pas un, nous avons anguillé fluide pour passer sous la barre. Ça frotte, mais ça passe. Calibres Kristof ou Jean Louis, passez votre chemin !
On rééquipe propre, taraud en assistance, la cavité n’a visiblement pas été visitée depuis des lustres.
Laurent à l’attaque, perfo, marteau, Brice aussi, mais attaque en photo.
Les premiers puits (P14 et P9) nous entraînent vers l’aval avec de sympathiques spéléothèmes photographiés sous tous les angles et mis en valeur par des sujets de choix.
Nous fouillons un peu partout, dessus, dessous, en haut, les passages sont explorés mais sans suite autre possible.
Petite grotte courte, mais fort élégante, toutefois carrément boueuse.
Quel dommage, ça pourrait être une petite cavité d’initiation avec un résumé de tout ce qu’on aime en spéléo : Étroitures, gros volumes, 2 puits, assez grands, de la progression (env. 60 m de développement), très beau, de la boue bien comme il faut…
Ah, oui, 2 détails techniques qui nous ramènent à notre condition d’humain perfectible :
- l’un d’entre nous, dès l’entrée, a fait tomber sa lampe frontale au fond du puits en forçant l’étroiture (hihi !). Sa lumière nous narguait depuis le bas, tout le temps de notre descente.
- un autre (à moins que ce ne soit le même) qui oublie son mini-kit en bas d’un infâme P8 étroit, gras, insipide, glauque et pénible à s’en extraire. Une fois repassée l’étroiture au retour, voilà-t-il pas, s'en appercevant, qu’il lui a fallu y retourner, rééquiper ce satané puits et le maladroit d'y redescendre.
Bien sûr, à la remontée, l’étroiture de sortie (la même qu’à l’entrée par ailleurs) nous a bien fait rigoler. Faut bien qu’on s’amuse !
Bref, une sortie comme on les aime, parce qu’à la fin, ce sont toujours les même qui dégoupillent leur 33 cl.
On parle de l’excellent pâté de la belle-mère à Alexis ?
Boh, non, il se fait tard.
Serge,
Brice pour les photos.